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lundi, 06 mars 2006

365 marches

Il y a un an exactement, était publiée sur ce blogue ma première note, en forme d’Incipit.

J’avais découvert le monde des blogues en juin 2004 par l’intermédiaire d’un message (émanant de VS bien entendu) du forum de la Société des Lecteurs de Renaud Camus renvoyant au site d’Arnaud (Malfoy sur Ublog), étonnant personnage, professeur de philosophie, amateur de Madonna et de John Eliot Gardiner, fervent catholique et écorché vif.
Une dispute entre lui et Waves me fit apprécer le talent d’écriture de ce dernier, son ironie dévastatrice à l’égard de lui même et des autres. Par le biais des commentaires laissés sur son blogue, je lus ensuite Tlön, Skotéinos, Cossaw, Zvezdo, puis grâce aux liens des uns et des autres, Christie, Versac, Mo, Sandrine, J…S…, et vous connaissez tous l’engrenage qui s’ensuit, et auquel il faut, à un moment donné, mettre fin sous peine de débordement.

Aujourd’hui, je me rends compte que la lecture des blogues m’est devenu quasi indispendable, ma noosphère étant suffisament explicite, je pense, quant à ce sur quoi se porte mon intérêt (quoiqu’un certain nombre de mes lectures n’y figurent pas).
Faisons un aveu ; ma préférence à moi, c’est guillaume (que personne ne prenne la mouche, s’il vous plaît), par sa concision, sa culture, son éclectisme, son sens de la formule et sas qualités d’écriture. Une sorte d’idéal pour moi, peut-être ?

J’ai commencé à commenter les notes de Waves, exclusivement pendant quelques temps, puis Skotéinos (remember Herbain, Skoty), Tlön, Zvezdo et quelques autres, mais peu en définitive. Zvezdo a dit des choses très aimables sur mon activité de commentateur. Il est vrai qu’en ces temps où certains tentent de lancer une charte des commentaires, je me suis, presque, toujours considéré comme un hôte, et en tant que tel tenu à certaines règles de bienséance, et ce d’autant plus qu’un blogue est de fréquentation récente pour moi (et moi pour son auteur, par voie de conséquence).

Chacun sait qu’à l’écrit une phrase un peu sèche, ainsi que l’ironie, peuvent assez mal passer. Aussi, j’hésite beaucoup avant d’appuyer sur « envoyer », et j’envoie de ce fait seulement un commentaire sur deux que je rédige, tentant de rester intéressant ou amusant, d’apporter des informations ou une contradiction constructive ou un questionnement, parfois de faire preuve d’empathie. Me sachant capable d’en certaine rudesse à l’écrit, j’ai essayé d’échapper à ce travers ; je n’y suis pas toujours parvenu, par précipitation ou négligence, et il s’ensuivit quelques polémiques avec Damien (qui furent intéressantes) ou d’autres (dont certain d’une mauvaise foi qui m’épatât, et qui m’épate toujours quand par hasard je le lis).

Pourquoi le passage du statut de commentateur à celui de blogueur ? J’ai l’impression qu’il s’agit d’une pente naturelle (nous attendons tous le blogue d’Alice). Certainement aussi de quelques échanges avec Tlön sur l’esprit de l’escalier (il faudra d’ailleurs que Tlön explique comment il a pu découvrir la création du présent blogue alors qu’aucune note n’y avait été encore publiée ! ), qui me caractérise particulièrement et que j’avais envie de faire précipiter sous une forme concrète.

En fait, en fouillant au tréfonds de moi-même, la création de ce blogue était l’occasion d’écrire deux textes qui me poursuivent depuis plus de quinze ans : l’un est publié – Opus 111 –, l’autre non, ni même rédigé, et il faudrait que ma pudeur baisse grandement les armes pour qu’il le fût.


La pudeur me caractérise, en effet, et je pense qu’elle carctérise aussi ce blogue ; il s’agit même d’une quasi-impossibilité d’évoquer mes émotions, mais j’ai fait tout de même quelques tentatives.
Mon blogue reflète aussi, cela est assez évident me semble-t-il, mon obsession de la forme, forme du texte – orthographe, syntaxe, ponctuation… –, illustration, aspect du blog lui-même. Clarté et équilibre sont mes soucis permanents, mais je suis rarement satisfait, et je retouche souvent des détails infimes, y compris sur des notes anciennes depuis longtemps enfouies.

Quant au fond, j’abuse de la citation, mais c’est un vice dont je ne me lasse pas ; j’aime triturer les images ; je n’écris pas assez dans une veine ludique, pourtant c’est ce qui m’est le plus facile ; je suis parfois trop abscons ; je ne parle pas assez de littérature, qui m’est pourtant aussi nécessaire que l’air pour vivre ; j’aime les jeux et les listes ; et enfin je crois pouvoir dire que l’esprit de l’escalier règne vraiment ici, pour le pire et pour le meilleur, si ce n’est toujours à la lecture des notes, au moins en tout cas dans leur écriture.

Et pour terminer, une liste (il en fallait bien une ! ) de mes notes préférées.

- Inspirée par une discussion sacré/profane, Ce Christ n'est pas catholique
- Bach, l'Art de la fugue et la cathédrale de Strasbourg, Inachèvements
- La passion de Bach, La huitième parole du Christ en croix
- La question du nom, Namenlos
- Un point fondamental, sans doute, Traditions
- Ma participation à un jeu de Kozlika, Billets en sablier
- Noli me tangere, Corps présent - corps absent
- Où l'on apprend que je suis géomètre, L'indicatrice de Tissot
- Mon apprentissage de la musique, Où il est question (4)
- Ma découverte de la peinture française, Chardin, au delà du premier regard
- Bordeaux, en bleu et en rouge

En route pour de nouvelles aventures !

dimanche, 05 mars 2006

Ceci est la dernière note...

...de la première année de ce blogue.

Demain, pour célébrer cet anniversaire, une note longue, indigeste, ennuyeuse et sans intérêt, en forme de rétrospective.

dimanche, 26 février 2006

Fétichiste

D'aucuns ont diagnostiqué le fétichisme. Je vous en laisse juge.







18:40 Publié dans Bach, Listes | Lien permanent | Commentaires (7)

Réalité versus souvenirs

Hier soir, j'avais le choix, en matière de confrontation de mes souvenirs à la réalité, entre le Richard III de Carmelo Bene par Georges Lavaudant et Ariel Garcia-Valdes - j'ai vu il y a 20 ans l'original de Shakespeare par les mêmes, une de mes émotions théâtrales les plus fortes - et le concert de Nicholas Angelich - avec en particulier la sonate Waldstein de Beethoven, un grand choc il y a cinq ans.
C'est le deuxième qui a eu ma préférence.

Il y a cinq ans, lors de l'intégrale des sonates pour piano de Beethoven par six pianistes différents donnée à Bordeaux, Nicholas Angelich a joué les premières qui lui étaient attribuées, avec partition (c'était son habitude à l'époque, il l'explique dans le Monde de la musique de février) : technique impressionnante, facilité, mais une certaine distance par rapport aux oeuvres qui me laissa sur ma faim.
Lorsqu'il entra sur scène pour interpréter la Waldstein, sans partition, il y eut de l'électricité dans l'air, et un pressentiment qu'il allait se passer quelque chose. Et effectivement, ce fut extraordinaire de sauvagerie, d'impétuosité, et malgré tout d'une maîtrise technique impressionnante. Un choc, renforcé par la surprise.
Hier soir, pas de surprise, évidemment. Mais en cinq ans, l'interprétation a gagné en tension, en profondeur, en émotion, ce qu'elle a pu perdre en spontanéité. Seuls les plus grands pianistes, et seulement au bout de trente ou quarante ans de carrière, sont capables d'une telle densité, mais sans la puissance et la virtuosité de la jeunesse d'Angelich (trente-six ans). La sonate op. 26 Marche funèbre en est transfigurée et portée au niveau d'incandescence de l'op. 111.
Et puis les rhapsodies op. 79 de Brahms, bouleversantes. Et encore les variations Paganini du même, renversantes...


Ce type est un génie, un point c'est tout.

samedi, 25 février 2006

Bonjour, notre petite table

Quel Fourbi! m'ayant sollicité pour participer à la chaîne lancée par Greyhound, je me plie à sa demande bien volontiers, parce que c'est lui (je ne referai pas mon couplet sur les chaînes et les questionnaires, sinon un blogueur émérite va encore prendre la mouche). La propagation de celle-ci paraît remarquable, égalant peut-être la mémorable chaîne dite du Paréo Têtu (encore un objet d'étude pour VS), mais, au vu des résultats, le thème semble osciller entre la table basse à l'heure du café et la table (ou le plateau) de petit déjeuner. J'ai pour ma part choisi la première option, plus proche du concept original.
Notre table basse (Habitat 90's) est généralement vide, hormis un plateau ramené d'Essaouira. Nous y avons pris exceptionnellement aujourd'hui notre café, accompagné de canelés et macarons, et suivi d'un Armagnac (il faudrait vraiment songer à changer de vaisselle), en raison de la remise par moi-même à Ph[s] de son cadeau de Noël-anniversaire (trop tard pour Noël, trop tôt pour l'anniversaire).
J'ai rajouté, pour meubler un peu, mes achats du jour et, très partiellement, mes lectures en cours.


(cliquez sur l'image pour la voir en grand, si vraiment vous trouvez cela intéressant)


Mes achats du jour:
- Les trois volumes des Semaisons de Philippe Jaccottet (La Machine à Lire)
- Chez Bonnard à Deauville d'Ingrid Rydbeck, Le monastère des Deux-Saints-Jean d'Alexis Curvers, Les portes de Gubbio de Danièle Sallenave, Nightsound de Renaud Camus, Ceux qui tiennent debout de Mathieu Lindon (Librairie Mollat)
- L'affaire du voile de Pétillon, La Bicyclette Rouge de Kim Dong Hwa, L'homme de la toundra de Jirô Taniguchi, Les mauvaises gens d'Etienne Davodeau, Quintett 3 de Cuzor et Giroud (FNAC)
- Membra Jesu Nostri de Buxtehude par le Cantus Cölln (FNAC)

Mes lectures en cours:
- Le moulin et la rivière, air et variations sur JS Bach de Gilles Cantagrel
- Le voleur de bible de Göran Tunström

Mes relectures du jour:
- D22, catalogue de l'exposition des oeuvres de Philippe Favier à la FIAC 2004 (galerie Guy Bärtschi) (je suis vraiment tenté par l'acquisition d'une de ses oeuvres)
- Fictions de Jorge-Luis Borges, plus particulièrement la nouvelle Pierre Ménard, auteur du Don Quichotte (je projette de rédiger une note sur Glenn Gould, Pierre Ménard et Marcel Duchamp, sur une inspiration de Sélian)

Les revues du jour:
- Le Monde de la musique
- L'Oeil (l'abonnement ne sera sûrement pas renouvelé, après le changement de formule de ce mensuel)

Au fond, le cadeau de Ph[s], encore emballé : une lithographie d'Eduardo Arroyo de 1989.

Je passe le relais à VS (débrouille toi !) et à Sélian (je compte sur toi).