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dimanche, 06 mars 2005

Incipit en forme d'éloge de l'escalier




Communément, l’esprit d’escalier n’est pas considéré comme une vertu.
Il n’est effectivement pas très glorieux de ne trouver le bon mot qui aurait fait l’admiration de tous, qu’en bas de l’escalier.

L’esprit de répartie est en revanche admiré ; la promptitude, la vivacité, le piquant, le sens de l’à-propos, l’intelligence brillant de tous ses feux, que voilà des qualités appréciées d’un convive ou d’un débatteur.
Alors que l’esprit de l’escalier est signe de lourdeur, d’engourdissement, de balourdise, d’ennui.

Lieux communs que tout cela !

Car, enfin, qu’est donc que la répartie, sinon un réflexe, alors que l’esprit de l’escalier est tout au contraire le produit de la réflexion. Et je pense la réflexion préférable au réflexe.



L’escalier en colimaçon a ma préférence, car son esprit est supérieur. Naturellement, pour le percevoir, il faut monter, et non descendre. Mais vous tournez en rond, me répliquera-t-on ! Bien sûr, si vous ne considérez que la vision en plan.
D’une idée à une autre, d’un tableau à une lecture, d’une lecture à une autre, du théâtre à la musique, d’une époque à une autre, de la géographie à l’histoire, d’un art à l’autre,vous progressez dans les étages !
Oh certes, vous n’ébaubissez pas l’assemblée, mais votre vision s’élargit, vous vous enrichissez, et il ne tient qu’à vous d’enrichir les autres.

Amis lecteurs, fuyez l’esbrouffe et venez partager avec moi l’esprit de l’escalier.

13:20 Publié dans Incipit | Lien permanent | Commentaires (20)