Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 20 janvier 2010

Disparition

Sur le modèle de l'île de Rum :


19 décembre 2009



19 janvier 2010


samedi, 19 décembre 2009

Fêtes de Noël : vue du balcon




Bonnes fêtes à tous les lecteurs égarés dans ce lieu !

14:55 Publié dans Chartres | Lien permanent | Commentaires (4)

mercredi, 13 mai 2009

Epiphanie des enduits

Comme je vous en informais tantôt, la cathédrale de Chartres est entrée dans une période intense de grands travaux.

Depuis hier après-midi, les visiteurs peuvent avoir un aperçu de l’aspect qu’aura le vaisseau intérieur dans quelques années. En effet, les chapelles des apôtres et des martyrs, situées dans le déambulatoire, ont été restaurées dans l’état qu’elles présentaient au XIIIe siècle, alors que les enduits colorés venaient à peine d’être posés.

Pour être précis, il s’agit plus exactement d’une reconstitution, car les restaurateurs du XXe siècle avait joyeusement mis la pierre à nu, enlevant certes les couches de crasse séculaires, mais aussi la peinture du XIXe et toutes les enduits précédents (les ravages de la pierre apparente !).
Cependant, ce travail quasiment à neuf est très historiquement et scientifiquement informé, et a servi de banc d’essai et de préfiguration aux autres parties de la cathédrale, où l’on pense que les enduits d’origine sont toujours présents.

Je me suis naturellement précipité dès ce matin pour voir in situ ces réalisations et prendre quelques photographies :


La chapelle des apôtres


La comparaison du neuf et du crasseux


lundi, 15 septembre 2008

La cheminée irréprochable

Un maçon de chez nous a fait ici jaillir,
Depuis le ras du sol jusqu'au pied du conduit,
Plus haut que tous les faîtes, plus haut que tous les toits,
La cheminée irréprochable et qui ne peut faillir
(avec l'aimable absence d'autorisation de Charles Péguy)



jeudi, 11 septembre 2008

Vertige

A la lecture des notes prises par Madame de Véhesse, alors qu’elle assistait au colloque organisée par la société internationale pour l’étude de la théologie médiévale au Centre Sévres (Facultés jésuites de Paris) en juin dernier, et consacrée à la patristique médiévale (Réceptions des Pères et de leurs écrits au Moyen Âge Le devenir de la tradition ecclésiale), je fus pris d’une sorte de vertige en considérant le gouffre existant entre mon ignorance dans ce domaine et la nécessaire connaissance qu’il faudrait pour appréhender correctement un monument comme la cathédrale de Chartres (entre autres, mais tout particulièrement eu égard à sa complétude et à sa cohérence).
Mais encore faudrait-il maîtriser parfaitement la Bible (c’est un minimum), l’iconographie et la symbolique médiévale, les événements historiques au tournant des XIIe et XIIIe siècles – à Chartre bien sûr, mais aussi l’histoire des Croisades, de la royauté française et des ses relations avec le Pape et l’Eglise – les hérésies du temps, le déclin des écoles cathédrales et l’émergence de l’université, la littérature… mais aussi l’architecture, la technique du verre (et rien que sur ce point, on peut y passer une vie, à suivre les pérégrinations du cobalt et du manganèse sur les routes commerciales d’Europe et d’Asie)… et encore la sociologie de la société chartraine (les relations entre le chapitre, l’évêque, le comte, les corporations…)... et bien d'autres choses encore.



La tâche est impossible.

jeudi, 04 septembre 2008

Sombre fut la nuit

C’est probablement une image fantasmée et reconstruite a posteriori. J’ai pourtant un souvenir assez nette de promenades nocturnes à Strasbourg, lorsque j’y étais étudiant, au pied de la cathédrale, sans aucune illumination.
Le massif occidental était d’autant plus impressionnant et mystérieux qu’il était plongé dans l’obscurité (me semble-t-il), sa masse écrasante n’étant plus allégée par la dentelle de grès rose de la façade, invisible la nuit.
Pourtant, il serait étonnant qu’au début des années 80, la municipalité strasbourgeoise n’ait pas pourvu ce monument phare d’un éclairage destiné à le mettre en valeur (à tort à mon avis). Mais peut-être les projecteurs s’éteignaient-ils après une certaine heure, laissant aux passants noctambules (dont je fus) un moment pour la poésie et une rêverie médiévale (nonobstant les réverbères électriques).
Tout cela a bien évidemment disparu, puisque non seulement la cathédrale est éclairée en permanence, mais elle subit, comme tant d’autres désormais, les outrages d’un son et lumière bien envahissant.

Mais c’est justement un son et lumière qui m’a permis de retrouver à Chartres un peu de cette atmosphère sombre dans les alentours venteux de la cathédrale. En effet, à l’arrêt des illuminations de Chartres en lumières (vers une heure du matin), l’éclairage habituel ne réapparaissait pas (malheureusement, il y a été mis bon ordre depuis), laissant les tours – irréprochables ou non – dans l’obscurité.





Pour ajouter une touche musicale à l’atmosphère, un écho d'une répétition nocturne sur l’orgue chartrain, entendu depuis ma ci-devant fenêtre.



vendredi, 15 août 2008

C'est beau Chartres, mais ça pue (Léo Ferré)

En fouinant sur Youtube, je suis tombé sur cette extrait d’un entretien avec Léo Ferré lors duquel il évoque en passant la cathédrale de Chartres. C’est assez lapidaire, mais non sans écho en ce jour de grande fréquentation du sanctuaire marial (s’il y avait lieu, je serais plutôt attiré par une religion du silence et de la solitude).


Vous n’êtes pas un esprit très religieux…
Pas du tout

Ça ne vous gène pas de ne pas être religieux ?
Moi j’aime Chartres, parce que c’est la psychologie de l’art ; c’est beau, Chartres.
Mais ça pue.
C’est triste.
Quand vous rentrez dans l’église, dans la cathédrale de Chartres, ça pue, alors je fous le camp en vitesse. Je préfère le Beaujolais.
[…]
La religion, c’est la fin du monde


(extrait situé vers 3'40")



19:38 Publié dans Chartres | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 16 juillet 2008

Lazare sent mauvais

Zvezdo, dans un commentaire au billet précédent, s’étonne d’apprendre que Lazare sentait mauvais lors de sa résurrection.

C’est pourtant une représentation classique dans l’iconographie de l’épisode. Ainsi, dans la verrière de la cathédrale de Chartres consacrée à Marie-Madeleine, alors que Jésus crie : « Lazare, sors ! » (devant un sarcophage, alors que le texte de Jean parle d’une grotte), les personnages qui assistent au miracle se bouchent le nez.


C’est évidemment une illustration très imagée de Jean 11.39 :

Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là.


Il me semble, comme partout ailleurs dans l’art médiéval, et tout particulièrement à Chartres, que le message va bien au-delà du caractère purement illustratif du vitrail.
En effet, l’odeur dégagée par le cadavre de Lazare en voie de putréfaction, quatre jours après son ensevelissement, est un signe qui permet de mettre en évidence la différence entre sa résurrection, miracle réalisé par Jésus sous la pression populaire (sur le mode « t’es pas cap »), et la Résurrection promise à tous, au dernier jour du jugement dernier (sauf aux âmes damnées et condamnées aux feux de l’enfer).

Contrairement à Jésus (dans les évangiles) et à la Vierge (dans la tradition ultérieure de la dormition et de l’assomption), Lazare a subi la décomposition promise à tous les cadavres humains, avec les effluves qui l’accompagnent. Sa résurrection, purement charnelle si l’on peut dire (et il finira par mourir tout de même (en Provence dit la légende locale)), n’est pas à confondre avec celle du Christ, dont le corps est resté intact (fors les différents plaies infligées sur la croix), et sans odeur.

mardi, 15 juillet 2008

La première fois que je vois le feu d'artifice du 14 juillet sans sortir de chez moi






Chartres, feu d'artifice du 14 juillet, vu depuis ma fenêtre.

13:45 Publié dans Chartres | Lien permanent | Commentaires (2)

mardi, 24 juin 2008

La taille de l'encensoir

Le célèbre vitrail dit de la Belle Verrière de la cathédrale de Chartres résulte de l’enchâssement d’une vierge à l’enfant du XIIème siècle, rescapée du grand incendie de 1194, à l’intérieur d’une nouvelle verrière du début du XIIIème siècle.
La différence majeure entre les deux époques, pour ce qui concerne le verre, est la composition de la couleur bleue, obtenue avec du cobalt pour les vitraux romans (le fameux bleu de Chartres, si lumineux et aérien), et du manganèse pour les vitraux gothiques (un bleu plus sombre tirant un peu sur le violet).


Aussi bien sur le plan artistique que du point de vue théologique, les verriers du XIIIème siècle ont parfaitement réussi l’intégration de la Theotokos romane. Cependant, à regarder attentivement le cortège des anges, un détail attire l’attention :


La disproportion de l’ange gothique et de l’encensoir roman est manifeste, quoique le raccord soit presque indécelable. En effet, les dimensions de la fenêtre de la nouvelle cathédrale ont contraint à une réduction de la taillle des anges et imposé ce frottement d’échelle.

Il m’est venu la fantaisie d’imaginer le vitrail d’origine, avec des anges capable de supporter ces grands encensoirs :



La taille gigantesque est impressionnante, et fait douter de la vraisemblance du résultat !