samedi, 24 juin 2006
C'est un jardin extraordinaire
Point d'outils dans ce jardin pour justifier la méprise de Marie-Madeleine ; simplement quelques fleurs étranges.
Vitrail de Marie-Madeleine (détail : Noli me tangere)
Cathédrale de Chartres
Jésus dit [à Marie-Madeleine]: Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père.
(Jean XX 11-18, Bible de Segond 1910)
Regardez comment est rendu le mouvement de Marie-Madeleine vers le Christ.
Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
(op. cit.)
Admirez le parti qu'a su tirer l'artiste de la contrainte de la forme circulaire du médaillon, pour montrer à la fois le geste de refus (je ne suis pas encore monté), et le début de l'ascension (dis-leur que je monte vers mon Père).
20:00 Publié dans Chartres | Lien permanent | Commentaires (6)
jeudi, 08 juin 2006
At the Tate Modern
Il appert de la lecture de la chronologie Le Jour ni l'Heure, que le 1er mai 2005 Renaud Camus et moi (ainsi que Pierre J. et Ph.) avons visité ensemble (ou plus exactement, en même temps) la Tate Modern à Londres.
17:50 Publié dans Correspondances, Renaud Camus | Lien permanent | Commentaires (5)
mercredi, 07 juin 2006
Déménagement[s]
Le nombre des visiteurs de ce blogue s’effondrant lamentablement, eu égard à l’absence de nouvelle note depuis belle lurette (l’auteur est dans l’escalier), une réaction s’impose. Le déménagement de B à C étant la cause de ce silence, je propose, pour l’heure, et pour rester dans une de mes thématiques favorites, la liste de mes adresses successives (hors la première qui m’est inconnue, et la dernière qui permettrait par trop facilement de me retrouver) :
Avenue de Firminy
Rue Centrale
Boulevard d’Anvers
Rue Daniel Hirtz
Rue des Glacières
Rue Abdeslam el Khattabi (ex rue de Lisbonne)
Rue Vendôme
Allée Granados
Rue des Veaux
Rue de la Division Leclerc
Rue des Juifs
Rue des Augustins
Rue du Temple
Rue du Bois Merrain.
Et je lance, pour mon retour sur les ondes, deux jeux, dans ma grande générosité.
Pour le premier, je vous demande de retrouver les villes correspondant à ces adresses.
Et le deuxième, spécialement à destination de Kozlika et de Shaggoo (s’ils me lisent encore…), consistera, pour vous, à rédiger un texte comprenant l’ensemble des noms desdites adresses (y compris Lisbonne).
C’est à vous (et pour l’honneur, l’esprit de compétition et l’amour du jeu, car il n’y aura pas de récompense)…
18:30 Publié dans Jeux et choses sans importance, Listes | Lien permanent | Commentaires (27)
jeudi, 25 mai 2006
De retour...
... après le déménagement
08:18 Publié dans Brève | Lien permanent | Commentaires (6)
mardi, 23 mai 2006
Broglie
« Nous sommes faits pour lire certaines phrases » : j’ai déjà cité cet extrait du journal 2002 (Outrepas) de Renaud Camus ; je suis fait en effet pour lire certaines de ses phrases (les paysages, la syntaxe, les goûts, le paraître, la courtoisie…).
Cependant, je le lis depuis si longtemps qu’il m’arrive régulièrement de me demander si tel goût, ou telle opinion, m’est personnel, ou si je suis sous son influence.
Ai-je ainsi découvert Magnasco sur les cimaises du musée des Beaux-Arts de Bordeaux (alors que je n’étais pas encore bordelais), avant ou après avoir lu que ce peintre faisait partie de l’exposition des anachronistes, rêvée par lui ?
Ai-je lu Michel Chaillou avant ou après avoir découvert que le Sentiment géographique faisait partie de ses ouvrages de prédilection ? (avant dans les deux cas, je crois, mais je n’en suis pas sûr)
La lecture du Répertoire des délicatesses du français contemporain m’offre l’occasion de vérifier que Renaud Camus et moi partagions les mêmes obsessions, certaines à tout le moins, bien avant que je ne le lise.
Il s’agit en l’occurrence de l’entrée Broglie dudit répertoire, où l’auteur critique la prononciation courante du village de l'Eure qui porte ce nom (bro-gli, comme glycine) sur la raison que ce toponyme a pour origine la famille de Broglie, d’ascendance italienne (prononcez breuil).
Il se trouve que la même famille a donné son nom à la place de Strasbourg bordée par l’Hôtel de ville, le Théâtre et autres bâtiments officiels, et sur laquelle se tient depuis des siècles le christkindelsmärik. Place centrale à tout point de vue, donc. Et que tous les autochtones et touristes prononcent consciencieusement bro-gli. Dès mon arrivée à Strasbourg, pour y étudier la topographie, et bien avant de connaître Renaud Camus, je me suis attaché à porter autour de moi la bonne parole de la prononciation correcte de la place Broglie (breuil), sans grand succès, cela va sans dire.
Pourtant juste avant cette époque, à la fin des années Giscard, la fameuse affaire de Broglie, ministre assassiné dans des conditions mystérieuses (le sont-elles restées, d’ailleurs ?) avait défrayé la chronique. Et je n’ai jamais entendu alors prononcer par aucun journaliste ou amateur de faits divers, le nom de la victime autrement que breuil, et jamais bro-gli. Sans doute, personne à Strasbourg n'avait fait le rapprochement.
La lecture au pied de la lettre, aggravée par la méconnaissance de l'histoire et de l’étymologie, a manifestement nui à la bonne prononciation des mots, noms propres ou noms communs. Pourtant ni la lettre, ni la lecture ne sont guère correctes, en général.
06:00 Publié dans Correspondances, Renaud Camus | Lien permanent | Commentaires (13)