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dimanche, 22 mai 2005

Traditions

Je suis généralement fasciné par les traditions, dès lors qu’elles n’ont pas conservé de caractère totalitaire, et qu’elles ne sont pas devenues folkloriques. Elles permettent, à leur meilleur, de s’inscrire dans une histoire et une mémoire.
L’Alsace est une terre de traditions, en particulier musicales. C’est ainsi que l’Orchestre philharmonique de Strasbourg fête cette année ces 150 ans, et le Chœur de Saint Guillaume ces 120 ans. Notons encore que le festival de Strasbourg a été créé en 1932.

Mon propos n’est naturellement pas de vous narrer la chronologie de ces institutions, mais simplement de vous faire partager le sentiment, très cérébral j’en conviens, que j’ai pu éprouver en assistant à l’un ou l’autre concert, en ayant à l’esprit une photographie ou un programme entrevus ici ou là.

Gustav Mahler dirige le 22 mai 1905, au Palais des Fêtes, l’orchestre de Strasbourg dans la «Neuvième Symphonie» de Ludwig van Beethoven

Programme du premier concert du premier festival de Strasbourg

Malheureusement pour l’esprit des lieux, mais heureusement pour le confort des musiciens et des spectateurs, les spectacles symphoniques ne se déroulent plus au Palais des Fêtes. L’épaisseur historique fait donc défaut aux concerts actuels de l’orchestre philharmonique.

En revanche, le chœur de Saint-Guillaume exécute toujours dans l’église éponyme, chaque Vendredi Saint depuis 1894, une Passion de Jean-Sébastien Bach – alternativement Saint-Jean ou Saint-Matthieu – comme le veut la tradition créée par Ernest Munch.


Et l’émotion est bien réelle : l’œuvre y est pour beaucoup, bien évidemment, le moment aussi, qui rend ce concert quasi liturgique – même pour un mécréant - sentiment renforcé par l’absence d’applaudissements finaux ; mais la mémoire des lieux est véritablement palpable, ou plutôt la mémoire des hommes qui ont participé à ces célébrations de Bach et de la Passion du Christ depuis plus d’un siècle : la famille Munch, Albert Schweitzer, qui tînt l’orgue, les choristes anonymes qui se sont succédés, et aussi les générations de spectateurs, fidèles pourrait-on dire.

Commentaires

Disons que avant 1914, les Alsaciens jouissaient d'un bon entraînement pour le chant germnanique…
L'Orchestre philharmonique de Strasbourg me semble plutôt discret, de nos jours.
On peut d'ailleurs s'interroger sur l'absence de grands ensembles en France, comparé à… l'Allemagne : Berlin, Hambourg, Munich, Dresde, Leipzig et plus généralement n'importe qu'elle sous-préfecture de Land. De même aux USA, où les ventes de disques classiques sont proportionnellement deux fois moindres qu'ici, on compte nombre d'excellents ensenbles : Chicago, Columbia, Philadephie, Cleveland, N.Y., L.A…
Pareil au niveau des chefs : un pays comme la Finlande semble mieux lotie.
Le salut passe-t-il par l'effet « Les Choristes » ?

Écrit par : sk†ns | lundi, 23 mai 2005

raaanh!

Écrit par : gvgvsse | mardi, 24 mai 2005

Pour l'exactitude historique, rappelons que l'Alsace est restée un Reichsland jusqu'en 1918.
Gvgvsse, tu veux dire plutôt Rahan, non ?

Écrit par : Philippe[s] | vendredi, 27 mai 2005

non j'ai dit "raaanh!"

Écrit par : gvgvsse | dimanche, 29 mai 2005