dimanche, 01 juillet 2007
Une image de Chartres par semaine (49) - Des flêches et des toits
Les flêches de la cathédrale sont visibles de loin et de partout, sauf lorsque l'on s'en approche de trop près.
Mais vous apparaissez, reine mystérieuse.
Cette pointe là-bas dans le moutonnement
Des moissons et des bois et dans le flottement
De l’extrême horizon ce n’est point une yeuse,
Ni le profil connu d’un arbre interchangeable.
C’est déjà plus distante, et plus basse, et plus haute,
Ferme comme un espoir sur la dernière côte,
Sur le dernier coteau la flèche inimitable.
Charles Péguy
11:59 Publié dans Une image de Chartres | Lien permanent | Commentaires (1)
Douze an[s]
00:05 Publié dans Brève, Trop intime | Lien permanent | Commentaires (6)
jeudi, 28 juin 2007
Avoir l'esprit d'escalier
Garanti sans trucage
19:30 Publié dans Jeux et choses sans importance | Lien permanent | Commentaires (7)
dimanche, 24 juin 2007
Une image de Chartres par semaine (48) - Les véritables lumières de Chartres (quater)
Les effets de la lumière du soleil couchant sur le portail nord de la cathédrale de Chartres sont magnifiques, et mystérieux.
J'en ai déjà proposé ici et là quelques illustrations.
J'ai l'avantage pour quelques temps encore de pouvoir observer à loisir ces jeux de lumières. Et récemment celui-ci m'a frappé :
Une flêche de lumière désigne celui par qui la lumière descendra sur les hommes, le Christ, sur les genoux de sa mère, adoré par les Rois mages.
Mi-juin, peu avant neuf heures du soir.
J'en ai déjà proposé ici et là quelques illustrations.
J'ai l'avantage pour quelques temps encore de pouvoir observer à loisir ces jeux de lumières. Et récemment celui-ci m'a frappé :
Une flêche de lumière désigne celui par qui la lumière descendra sur les hommes, le Christ, sur les genoux de sa mère, adoré par les Rois mages.
Mi-juin, peu avant neuf heures du soir.
06:30 Publié dans Les lumières de Chartres, Une image de Chartres | Lien permanent | Commentaires (5)
samedi, 23 juin 2007
Je vais dire quelque chose à quelqu'un
Je ne goûte pas particulièrement le symbolisme de Maurice Maeterlinck, le symbolisme tout court, à vrai dire. Cependant, la simplicité de son vocabulaire l’éloigne, dans ses meilleurs moments, de l’ésotérisme et crée, par un usage remarquable de la litote et de l’ellipse, une belle atmosphère poétique. Si je n’ai guère apprécié, à la lecture, l’Oiseau bleu, trop symboliste pour moi, j’avais beaucoup aimé Intérieur, vu sur scène il y a quelques années au TNS.
Pelléas et Mélisande est dans un entre-deux ; il a de plus été largement coupé par Debussy. Mais la poésie domine, et renvoie le bric-à-brac des grotte, fontaine, anneau, chevelure… au rayon des accessoires à la Gustave Moreau ou Odilon Redon.
D’autant plus que la musique n’illustre en rien les symboles par un usage qui serait trop voyant du leitmotiv wagnérien, mais souligne au contraire la poésie et le drame (d’ailleurs Pelléas m’a toujours fait pensé bien plus à Moussorgski qu’à Wagner ou qu'à la musique française contemporaine de Debussy).
Quant à l’indicible et au presque rien, les exemples abondent, mais il ne sont rien moins qu’anodins, car c’est en eux que gît la tragédie.
Simplement parce que c’est l’usage ; simplement parce que c’est l’usage.
Berger, pourquoi ne parlent-ils plus ?
Parce que ce n’est pas le chemin de l’étable.
Musicalement, la production du théâtre des Champs-Elysées était remarquable, et en particulier dans l’absence de toute mièvrerie, affadissement ou mollesse (direction à la fois souple et précise, mais vigoureuse, Golaud superlatif, les autres chanteurs à l’unisson (lire Zvezdo avec lequel je suis d’accord)). Scéniquement, je suis plus dubitatif, mais je ne voyais que les deux tiers de la scène, et la plupart de l’action se déroulait dans le tiers qui m’était invisible (la scène de la tour et le la chevelure très laide (se serait donc un rêve ?), la scène du berger magnifique).
Une démonstration éclatante que comme tout grand chef d’œuvre, Pelléas et Mélisande supporte, demande, mérite des visions personnelles et fortes.
22 juin 2007 - Théâtre des Champs-Elysées - Claude Debussy : Pelléas et Mélisande - Magdalena Kozena (Mélisande), Jean-François Lapointe (Pelléas), Marie-Nicole Lemieux (Geneviève), Laurent Naouri (Golaud), Gregory Reinhart (Arkel), Amel Brahim-Djelloul (Yniold), Yuri Kissin (Le médecin), Chœur de Radio France, Orchestre national de France, Bernard Haitink (direction musicale), Jean-Louis Martinoty (mise en scène), Hans Schavernoch (décors), Yan Tax (costumes), André Diot (lumières)
Portail Royal de la cathédrale de Chartres : le Massacre des innocents, l'Annonciation aux bergers
Pelléas et Mélisande est dans un entre-deux ; il a de plus été largement coupé par Debussy. Mais la poésie domine, et renvoie le bric-à-brac des grotte, fontaine, anneau, chevelure… au rayon des accessoires à la Gustave Moreau ou Odilon Redon.
D’autant plus que la musique n’illustre en rien les symboles par un usage qui serait trop voyant du leitmotiv wagnérien, mais souligne au contraire la poésie et le drame (d’ailleurs Pelléas m’a toujours fait pensé bien plus à Moussorgski qu’à Wagner ou qu'à la musique française contemporaine de Debussy).
Quant à l’indicible et au presque rien, les exemples abondent, mais il ne sont rien moins qu’anodins, car c’est en eux que gît la tragédie.
Simplement parce que c’est l’usage ; simplement parce que c’est l’usage.
Berger, pourquoi ne parlent-ils plus ?
Parce que ce n’est pas le chemin de l’étable.
Musicalement, la production du théâtre des Champs-Elysées était remarquable, et en particulier dans l’absence de toute mièvrerie, affadissement ou mollesse (direction à la fois souple et précise, mais vigoureuse, Golaud superlatif, les autres chanteurs à l’unisson (lire Zvezdo avec lequel je suis d’accord)). Scéniquement, je suis plus dubitatif, mais je ne voyais que les deux tiers de la scène, et la plupart de l’action se déroulait dans le tiers qui m’était invisible (la scène de la tour et le la chevelure très laide (se serait donc un rêve ?), la scène du berger magnifique).
Une démonstration éclatante que comme tout grand chef d’œuvre, Pelléas et Mélisande supporte, demande, mérite des visions personnelles et fortes.
22 juin 2007 - Théâtre des Champs-Elysées - Claude Debussy : Pelléas et Mélisande - Magdalena Kozena (Mélisande), Jean-François Lapointe (Pelléas), Marie-Nicole Lemieux (Geneviève), Laurent Naouri (Golaud), Gregory Reinhart (Arkel), Amel Brahim-Djelloul (Yniold), Yuri Kissin (Le médecin), Chœur de Radio France, Orchestre national de France, Bernard Haitink (direction musicale), Jean-Louis Martinoty (mise en scène), Hans Schavernoch (décors), Yan Tax (costumes), André Diot (lumières)
Portail Royal de la cathédrale de Chartres : le Massacre des innocents, l'Annonciation aux bergers
14:10 Publié dans Musique, Vu, lu, entendu | Lien permanent | Commentaires (0)