lundi, 11 juin 2007
Facétie
Le Mouvement de la J*unesse C*tholique de France a frappé :
Pub qui r*acole, je veux bien (mais n'est-ce pas un pléonasme ?) ; mais qui pousse au vi*l ? Faut quand même pas pousser l'âme aimée dans les hosties !!
Pub qui r*acole, je veux bien (mais n'est-ce pas un pléonasme ?) ; mais qui pousse au vi*l ? Faut quand même pas pousser l'âme aimée dans les hosties !!
18:15 Publié dans Images sans prétention | Lien permanent | Commentaires (4)
Miséricordes
Les stalles de l'église de la Trinité de Vendôme sont munies de miséricordes sculptées au XVe siècle, représentant des sujets divers de la vie quotidienne.
Mais que peuvent donc bien faire ces deux personnages ?
Mais que peuvent donc bien faire ces deux personnages ?
08:00 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (4)
dimanche, 10 juin 2007
Une image de Chartres par semaine (46) - Deux têtes
Rue des Changes, près de l'Hôtellerie des Trois-Rois, deux têtes sont nichées de chaque côté d'un porche ancien.
08:30 Publié dans Une image de Chartres | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 09 juin 2007
Le roi et l'oiseau (fable germanique)
D’aucuns trouvent l’intrigue de Lohengrin simple, voire simpliste.
Cependant, dans un décor de théâtre d’un après-guerre indéterminé, sur la scène de l’Opéra Bastille, autour d’une pierre venue d’un autre âge – lieu de tous les affrontements, tribune des proclamations, autel sacrificiel – ce sont des situations éternelles qui se jouent, sans anecdotes ni intrigues secondaires : la confiance et la fidélité au serment donné face à la trahison et à la tentation, le combat des dieux anciens contre la religion nouvelle, l’honneur, l’origine (Für deutsches Land das deutsche Schwert ! So sei des Reiches Kraft bewährt !), le nom, enfin (et surtout).
Lohengrin est d’autre part une sorte de matrice de l’œuvre entier de Wagner : Ortrud invoque Wotan et Fricka, Lohengrin est le fils de Parsifal, le cygne (de Zwaan) tire un Vaisseau fantôme, Lohengrin offre à Elsa son anneau (Der Ring), les dieux crépusculent, le jeune Gottfried échappant in extremis au sortilège de la dernière descendante de la lignée de Radbod.
Malgré quelques tunnels (la préparation du combat au 1er acte, notamment), Lohengrin regorge de musique magnifique (et j’ai du mal à croire que l’on puisse lui préférer Le Bal masqué (ohé, ohé) !), en particulier au 2ème acte où l’on découvre par exemple, ébahi, un mouvement lent d’une sérénade pour vents quasi mozartienne, accompagnant le défilé des suivantes d’Elsa avant ses noces.
L'arche d'alliance au portail nord de la cathédrale de Chartres
Sur les questions d’interprétations, si je suis en désaccord avec Zvezdo quand il prétend qu’elles n’ont pas d’intérêt, je ne souhaite pas non plus tomber dans l’exagération de nombreux forumistes d’opéra, prétentieux donneurs de leçon et coupeurs de cheveux en quatre. Aussi je m’en tiendrai à quelques appréciations générales sur une distribution excellente (si l’on excepte Jan-Hendrik Rootering à bout de souffle), en particulier les prodigieux Ben Heppner et Waltraud Meier, et Mireille Delunsch qui, si l’on arrive à accepter son timbre particulier, dessine une Elsa très intéressante, sans rien d’un héroïsme dramatique, mais plutôt dans la lignée d’une folie fragile caractéristique des personnages romantiques et belcantistes. Bonne direction de Michael Güttler (qui arrive à remettre d’aplomb les chœurs un peu perdus au 1er acte), quelques bonnes idées de mise en scène, dans une tonalité sombre, jouant sur des effets de lumière pas toujours très subtils.
Grande soirée wagnérienne.
Wagner : Lohengrin - Jan-Hendrik Rootering, Mireille Delunsch, Waltraud Meier, Ben Heppner, Jean-Philippe Lafont, Evgeny Nikitin, Orchestre et Chœurs de l'Opéra national de Paris, Michael Güttler - Robert Carsen (mise en scène) - Opéra Bastille - 8 juin 2007
Cependant, dans un décor de théâtre d’un après-guerre indéterminé, sur la scène de l’Opéra Bastille, autour d’une pierre venue d’un autre âge – lieu de tous les affrontements, tribune des proclamations, autel sacrificiel – ce sont des situations éternelles qui se jouent, sans anecdotes ni intrigues secondaires : la confiance et la fidélité au serment donné face à la trahison et à la tentation, le combat des dieux anciens contre la religion nouvelle, l’honneur, l’origine (Für deutsches Land das deutsche Schwert ! So sei des Reiches Kraft bewährt !), le nom, enfin (et surtout).
Lohengrin est d’autre part une sorte de matrice de l’œuvre entier de Wagner : Ortrud invoque Wotan et Fricka, Lohengrin est le fils de Parsifal, le cygne (de Zwaan) tire un Vaisseau fantôme, Lohengrin offre à Elsa son anneau (Der Ring), les dieux crépusculent, le jeune Gottfried échappant in extremis au sortilège de la dernière descendante de la lignée de Radbod.
Malgré quelques tunnels (la préparation du combat au 1er acte, notamment), Lohengrin regorge de musique magnifique (et j’ai du mal à croire que l’on puisse lui préférer Le Bal masqué (ohé, ohé) !), en particulier au 2ème acte où l’on découvre par exemple, ébahi, un mouvement lent d’une sérénade pour vents quasi mozartienne, accompagnant le défilé des suivantes d’Elsa avant ses noces.
L'arche d'alliance au portail nord de la cathédrale de Chartres
Sur les questions d’interprétations, si je suis en désaccord avec Zvezdo quand il prétend qu’elles n’ont pas d’intérêt, je ne souhaite pas non plus tomber dans l’exagération de nombreux forumistes d’opéra, prétentieux donneurs de leçon et coupeurs de cheveux en quatre. Aussi je m’en tiendrai à quelques appréciations générales sur une distribution excellente (si l’on excepte Jan-Hendrik Rootering à bout de souffle), en particulier les prodigieux Ben Heppner et Waltraud Meier, et Mireille Delunsch qui, si l’on arrive à accepter son timbre particulier, dessine une Elsa très intéressante, sans rien d’un héroïsme dramatique, mais plutôt dans la lignée d’une folie fragile caractéristique des personnages romantiques et belcantistes. Bonne direction de Michael Güttler (qui arrive à remettre d’aplomb les chœurs un peu perdus au 1er acte), quelques bonnes idées de mise en scène, dans une tonalité sombre, jouant sur des effets de lumière pas toujours très subtils.
Grande soirée wagnérienne.
Wagner : Lohengrin - Jan-Hendrik Rootering, Mireille Delunsch, Waltraud Meier, Ben Heppner, Jean-Philippe Lafont, Evgeny Nikitin, Orchestre et Chœurs de l'Opéra national de Paris, Michael Güttler - Robert Carsen (mise en scène) - Opéra Bastille - 8 juin 2007
11:35 Publié dans Vu, lu, entendu | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 08 juin 2007
Le Soleil et la Lune ont rendez-vous avec le Christ
La religion chrétienne a, dès ses débuts, intégré dans la liturgie un grand nombre des idoles et références culturelles préexistantes, même si elle en a combattu d’autres, à l’instar de l’ours qu’elle a fini par vaincre.
C’est ainsi que le soleil et la lune, imprégnant l’imaginaire de toutes les civilisations, ont été recyclés de diverses manières. La date de naissance du Christ a ainsi été fixée au voisinage du solstice d’hiver qui voit la renaissance du soleil. La vierge Marie, dans l’apocalypse de Jean, apparaît comme une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête (Ap. 12-1).
Dans l’iconographie, le soleil ou la lune, portés par des anges symbolisent régulièrement la résurrection. A Chartres, les deux clochers portent à leur sommet, l’un, au nord, un soleil (le Christ), l’autre au sud, une lune (la Vierge).
Je n’avais en revanche jamais vu, jusqu’à présent, le soleil et la lune représentés en tant que personnages, tant cela me semblait relever du polythéisme.
C’est pourtant ce que l’on voit très clairement sur les peintures murales romanes, datées de la fin du XIIe siècle, de l’église Saint-Jacques-des-Guérets, sur la rive gauche du Loir, en face de Troo.
Le registre inférieur de la crucifixion est occupé classiquement par la vierge Marie et l’apôtre Jean (Femme, Voici Ton Fils, Fils Voilà Ta Mère), alors que le registre supérieur présente le soleil et la lune.
Les deux astres font le geste de se voiler la face devant la mort du Christ.
On notera cependant qu’aucune expression extérieure de la douleur n’apparaît dans cette scène, et qu’il s’agit plutôt ici de mettre le sacrifice de Jésus dans une perspective d’espérance de la résurrection et du salut de l’homme. Le dolorisme et la représentation du crucifié en tant que cadavre sont plus tardifs.
Sol
Luna
Survivance des cultes anciens du Soleil et de la Lune ? Liberté d’un artiste local ? Dans tous les cas, il s’agit d’une œuvre étonnante.
C’est ainsi que le soleil et la lune, imprégnant l’imaginaire de toutes les civilisations, ont été recyclés de diverses manières. La date de naissance du Christ a ainsi été fixée au voisinage du solstice d’hiver qui voit la renaissance du soleil. La vierge Marie, dans l’apocalypse de Jean, apparaît comme une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête (Ap. 12-1).
Dans l’iconographie, le soleil ou la lune, portés par des anges symbolisent régulièrement la résurrection. A Chartres, les deux clochers portent à leur sommet, l’un, au nord, un soleil (le Christ), l’autre au sud, une lune (la Vierge).
Je n’avais en revanche jamais vu, jusqu’à présent, le soleil et la lune représentés en tant que personnages, tant cela me semblait relever du polythéisme.
C’est pourtant ce que l’on voit très clairement sur les peintures murales romanes, datées de la fin du XIIe siècle, de l’église Saint-Jacques-des-Guérets, sur la rive gauche du Loir, en face de Troo.
Le registre inférieur de la crucifixion est occupé classiquement par la vierge Marie et l’apôtre Jean (Femme, Voici Ton Fils, Fils Voilà Ta Mère), alors que le registre supérieur présente le soleil et la lune.
Les deux astres font le geste de se voiler la face devant la mort du Christ.
On notera cependant qu’aucune expression extérieure de la douleur n’apparaît dans cette scène, et qu’il s’agit plutôt ici de mettre le sacrifice de Jésus dans une perspective d’espérance de la résurrection et du salut de l’homme. Le dolorisme et la représentation du crucifié en tant que cadavre sont plus tardifs.
Sol
Luna
Survivance des cultes anciens du Soleil et de la Lune ? Liberté d’un artiste local ? Dans tous les cas, il s’agit d’une œuvre étonnante.
15:01 Publié dans Peinture, Voyage | Lien permanent | Commentaires (5)