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mercredi, 05 septembre 2007

Trente ans après (1)

Le Corbusier partage avec Picasso le triste privilège d’être l'archétypal représentant moderne de son art, connu du plus grand nombre (je doute qu’il y ait un seul compositeur de la même notoriété).

Cette reconnaissance est dans l’ensemble plutôt à connotation négative, les deux reproches les plus couramment adressés à Corbu étant d’une part « son caractère dogmatique, totalitaire, voulant imposer aux gens des manières de vivre », et d’autre part le fait qu’ « il a engendré les cités dortoirs des années 60 et la kirielle de problèmes sociaux qui en a résulté » (ces deux assertions classiques et paresseuses sont tirées (et non corrigées) d’un blogue consacré à l’art contemporain dont la reconnaissance blogosphérique m’a toujours étonné et semblé largement surestimée). Les plus informés parmi ses détracteurs mettent en avant la monstruosité du Plan Voisin, qui proposait la destruction d’une grande partie de Paris et son remplacement par des tours, en omettant d’y voir la part d’utopie prospective, et plus encore celle de provocation contenues dans cette vision urbanistique (vision que par ailleurs je ne partage absolument pas, car fondée sur l’automobile comme moyen unique de déplacement).

Mais d’un autre côté, Le Corbusier est quasiment une idole des écoles d’architecture, qu’il convient de ne jamais remettre en cause.

Cependant, il me semble qu’un retour en grâce auprès du grand public est en train de s’opérer par la voie patrimoniale et touristique.
L’ensemble des réalisations du Corbu et de son atelier à Firminy est à cet égard un bon exemple. Je ne ferai pas d’exposé historique (vous trouverez toutes les informations nécessaires ), mais je vais simplement narrer mon expérience personnelle (c’est le propre des blogues, après tout).

Maison de la culture de Firminy

J’ai en effet passé toute mon enfance non loin de Firminy, où j’allais très régulièrement (et où j’ai passé mes années de lycée). J’ai en particulier assisté à plusieurs spectacles à la Maison de la culture (une des œuvres de Le Corbusier, la seule ici en fait qu’il a pu suivre presque entièrement), et j’y ai passé un désastreux examen de fin d’année de piano. Je n’ai jamais eu l’impression, à cette époque, d’habiter (au sens de la machine à habiter) un bâtiment remarquable, et personne ne me l’a fait apprécier, car personne ne semblait l’apprécier.
Au contraire, la Maison de la culture ou l’Unité d’habitation (sans parler des fragments de l’église) étaient englobées dans la détestation vouée au quartier, que l’on ne disait pas encore sensible, aux tours et aux barres et à l’architecture moderne.

Eglise Saint-Pierre de Firminy

L’Unité d’habitation et l’église ont échappé de peu à la désaffectation et à la démolition, avant d’être classées monuments historiques et réhabilitée (pour la première) et terminée (pour la seconde).
Cet achèvement, exceptionnel à bien des égards, est un symbole éminent de la prise de conscience collective de la valeur patrimoniale et du potentiel touristique de l’ensemble pensé là (à défaut de vraiment construit) par Le Corbusier. Le même phénomène se produit, à une échelle moindre, à la Cité Frugès de Pessac.

Des touristes, et qui plus est des touristes étrangers, et des visites guidées à Firminy-Vert, qui l’eût crû il y a trente ans !

Touriste dont je fus, pendant mes dernières vacances, trente ans après, vous l’aurez compris.

Unité d'habitation Firminy


(Mes impressions de visite dans une prochaine note)


mardi, 04 septembre 2007

Le mystère du quadrilatère carnute

lundi, 03 septembre 2007

Une image de Chartres de temps en temps (54) - Immer Licht !

Et oui, encore et toujours la lumière du soleil couchant !



Porte centrale du porche nord, sept heures, début août


dimanche, 02 septembre 2007

Noire, verte, jaune

Au temps de sa splendeur minière et sidérurgique, Saint-Etienne fût une ville noire. Au temps de la splendeur de l’ASSE, ce fût aussi une ville verte.
Il me semble qu’aujourd’hui, elle se transforme en une ville jaune, sous l’impulsion de ses édiles qui ont fait appel à un coloriste parisien (dont je n'ai pas retrouvé le nom) dans le cadre des ravalements décennaux obligatoires.


Essais de jaunes sur une façade de la place de l'Hôtel de Ville

Certes, la ville aux sept collines, à l’instar de Rome, a vu son plan directeur élaboré par un architecte-voyer d’origine piémontaise à la fin du XVIIIème siècle (Pierre-Antoine Dalgabio).

De là à la transformer en ville italienne ... !

samedi, 01 septembre 2007

Modeste est mère de l'Eglise

L'influence française sur la cathédrale de Strasbourg est attestée tant historiquement que stylistiquement, quoique que les apports de la Bourgogne ait été mis en avant par certains historiens allemands pour des raisons idéologiques – le dôme strasbourgeois est un lieu à la fois de passage et de confrontation. La Bourgogne ayant longtemps été rattachée au Saint Empire Romain Germanique, des racines bourguignonnes sont en effet politiquement plus correctes, dans le Reichlsand allemand, que des sources parisiennes, chartraines, sénonaises ou rémoises.

La juxtaposition de Modeste, sainte locale et légendaire sculptée au portail Nord de la cathédrale de Chartres au début du XIIIème siècle, et de l’Eglise, installée postérieurement au portail du transept sud de la cathédrale de Strasbourg, est pourtant particulièrement éclairante et guère contestable.