vendredi, 14 septembre 2007
La carpe et le lapin
[…]
La gratuité des musées nationaux fait partie des engagements du projet présidentiel. Si elle est possible et réussie ailleurs, on ne voit pas pourquoi elle ne le serait pas en France. Celle-ci faisant toutefois l'objet de débats au sein du monde de la culture, vous conduirez d'abord une expérimentation de la gratuité avec un échantillon d'établissements, sans perte de recettes pour les musées concernés. Son objet sera d'en mesurer toutes les conséquences et de déterminer les conditions de réussite de sa généralisation.
[…]
Vous étudierez la pertinence de l'organisation des commandes d'art (FNAC et FRAC) et engagerez une réflexion sur la possibilité pour les opérateurs publics d' aliéner des œuvres de leurs collections, sans compromettre naturellement le patrimoine de la Nation, mais au contraire dans le souci de le valoriser au mieux.
[…]
(extrait de la lettre de mission de M. Nicolas SARKOZY, Président de la République, adressée à Mme Christine Albanel, Ministre de la Culture et de la communication)
La carpe et le lapin ne sont naturellement ni Mme Albanel, ni M. Sarkozy, mais des éléments emblématiques de la politique du gouvernement, me semble-t-il.
16:10 Publié dans Opinions | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 12 septembre 2007
Un mot d'O.
Je livre à votre réflexion cette forte pensée de Jean d'Ormesson, tirée d'un entretien figurant en dernière page du Monde de la Musique de ce mois :
(Ne voyez pas là une quelconque expression de mon opinion personnelle, il s'agit juste de faire bisquer mon ami Z.)
“ De Bach à Haydn, c’est vrai qu’on descend d’un degré, mais on descend vers l’Homme et ce n’est pas si mal. Beethoven aussi, c’est moins haut que Bach. „
(Ne voyez pas là une quelconque expression de mon opinion personnelle, il s'agit juste de faire bisquer mon ami Z.)
15:20 Publié dans Brève | Lien permanent | Commentaires (5)
lundi, 10 septembre 2007
Capriccio (1607 - 1942)
On ne peut probablement rêver meilleur début, pour une saison d’opéra, que Capriccio (mais toutes les maisons d’opéra ne peuvent pas, tout de même, ouvrir chaque année avec Capriccio).
Les débats policés, quoique animés, entre le poète, le compositeur et le directeur de théâtre (dans un rôle d’organisateur de spectacle et de metteur en scène), menés dans le salon distingué de la Comtesse Madeleine sont pleins d’intelligence, d’humour et d’ironie et renvoient au public lyrique ses travers, comme dans un miroir, à peine déformant. Mais ils se concluent, en définitive et malgré la mélancolie teintée d’amertume de la maîtresse de maison laissée seule pour le souper, par l’apothéose de l’opéra, fusion de la poésie et de la musique, du théâtre et du chant. Apothéose de l’opéra straussien par là même, puisqu’il s’agit de sa dernière œuvre pour le genre (composée en 1941-1942).
Prima la musica o prima le parole : cette controverse nous vient de loin (fort probablement dès lors que l’on a chanté des textes sacrés) et une de ses occurrences a conduit, au début du XVIIe siècle à Florence, au sein de la camerata Bardi, à la création de l’opéra. Il s’agissait, pour ces intellectuels florentins, d’affirmer la primauté du sens sur la beauté sonore, à une époque où les excès de la polyphonie rendaient inintelligibles la poésie, qu’elle fut profane ou sacrée (que l’on songe à certain motet à quarante voix de Thomas Tallis). La monodie accompagnée et les premiers opéras, au sens moderne du terme, qui en résultèrent, s’ils furent alors révolutionnaires, nous paraissent bien pauvres aujourd’hui et il a fallu qu’un génie musical s’en mêle pour qu’un premier chef-d’œuvre émerge de cette démarche littéraire et passablement théorique.
En 1607 en effet, Monteverdi propose à la cour de Mantoue son Orfeo, qui laisse loin derrière lui les premières tentatives de Peri et Caccini.
Après ce premier coup de maître dans l’alliance du théâtre et du chant, le genre de l’opéra ne cessera d’alterner des périodes de désaffection pour le texte et de retour en grâce (de Gluck à Wagner et Debussy). En versant dans une certaine forme de pessimisme, l’on pourrait bien considérer que Capriccio constitue le pendant de l’Orfeo, le dernier souffle d’une forme d’art arrivé à épuisement, une mise en abyme, tant dans le livret que dans la partition, de toute l’histoire du théâtre lyrique, et ce en pleine seconde guerre mondiale, au milieu de l’Allemagne nazie.
Car comment faire abstraction du contexte historique de la composition, quand on assiste à une représentation de Capriccio, sans pour autant que ce contexte n’envahisse le sens et la scène de façon exagérée ?
Robert Carsen, à Garnier, dans une production en train de devenir un classique du lieu (et qui est d’ailleurs complètement inexportable), se contente de l’évoquer par la silhouette du chauffeur de Mademoiselle Clairon, comme un rappel d’un officier de la Wehrmacht ou de la Waffen SS.
Mais il y a peut-être plus subtil, et plus profond.
En effet, tout la mise en scène de Carsen est construite sur une vertigineuse mise en abyme de l’opéra Garnier lui-même, et tout spécialement du foyer de la Danse, reproduit en second plan pendant les premières scènes, puis ensuite en premier plan (dans un effet cinématographique de zoom) et en trompe-l’œil dans un miroir, et apparaissant enfin en réalité au fond de la scène.
Or, de quoi s’agit-il ? Si le foyer de la danse a été conçu officiellement comme une salle de répétition du corps de ballet, il était en vérité le lieu où les dignes représentants de la haute bourgeoisie et l’aristocratie venaient se payer leurs danseuses (une sorte de marché aux bestiaux).
Il me semble que l’on pourrait voir (entre autres, tant le travail de Carsen est riche et intelligent) dans l’utilisation de cet endroit emblématique comme une – discrète – allégorie de l’asservissement de l’art et des artistes au pouvoir et aux puissants (et ainsi à la situation même de Richard Strauss, passablement ambigüe pendant le troisième Reich).
8 septembre 2007 – Opéra Garnier – Capriccio – Richard Strauss – Die Gräfin Solveig Kringelborn – Der Graf Olaf Bär – Flamand Charles Workman – Olivier Tassis Christoyannis – La Roche Jan-Hendrik Rootering – Die Schauspielerin Clairon Doris Soffel – Eine Italienische Sängerin Elena Tsallagova – Ein Italienischer Tenor Juan Francisco Gatell – Monsieur Taupe Robert Tear – Der Haushofmeister Jérôme Varnier – Acht Diener Jason Bridges, Igor Gnidii, Mihajlo Arsenski, Etienne Dupuis, Bartlomiej Misiuda, Johannes Weiss, Vincent Delhoume, Mark Richardson – Orchestre de l'Opéra national de Paris – Direction musicale Hartmut Haenchen – Mise en scène Robert Carsen – Décors Michael Levine – Costumes Anthony Powell – Lumières Robert Carsen et Peter Van Praet – Chorégraphie Jean-Guillaume Bart
Vous trouverez ici (tant que le lien est valable) une image caractéristique du spectacle, qui permettra d'illustrer mon propos.
Les débats policés, quoique animés, entre le poète, le compositeur et le directeur de théâtre (dans un rôle d’organisateur de spectacle et de metteur en scène), menés dans le salon distingué de la Comtesse Madeleine sont pleins d’intelligence, d’humour et d’ironie et renvoient au public lyrique ses travers, comme dans un miroir, à peine déformant. Mais ils se concluent, en définitive et malgré la mélancolie teintée d’amertume de la maîtresse de maison laissée seule pour le souper, par l’apothéose de l’opéra, fusion de la poésie et de la musique, du théâtre et du chant. Apothéose de l’opéra straussien par là même, puisqu’il s’agit de sa dernière œuvre pour le genre (composée en 1941-1942).
Prima la musica o prima le parole : cette controverse nous vient de loin (fort probablement dès lors que l’on a chanté des textes sacrés) et une de ses occurrences a conduit, au début du XVIIe siècle à Florence, au sein de la camerata Bardi, à la création de l’opéra. Il s’agissait, pour ces intellectuels florentins, d’affirmer la primauté du sens sur la beauté sonore, à une époque où les excès de la polyphonie rendaient inintelligibles la poésie, qu’elle fut profane ou sacrée (que l’on songe à certain motet à quarante voix de Thomas Tallis). La monodie accompagnée et les premiers opéras, au sens moderne du terme, qui en résultèrent, s’ils furent alors révolutionnaires, nous paraissent bien pauvres aujourd’hui et il a fallu qu’un génie musical s’en mêle pour qu’un premier chef-d’œuvre émerge de cette démarche littéraire et passablement théorique.
En 1607 en effet, Monteverdi propose à la cour de Mantoue son Orfeo, qui laisse loin derrière lui les premières tentatives de Peri et Caccini.
Après ce premier coup de maître dans l’alliance du théâtre et du chant, le genre de l’opéra ne cessera d’alterner des périodes de désaffection pour le texte et de retour en grâce (de Gluck à Wagner et Debussy). En versant dans une certaine forme de pessimisme, l’on pourrait bien considérer que Capriccio constitue le pendant de l’Orfeo, le dernier souffle d’une forme d’art arrivé à épuisement, une mise en abyme, tant dans le livret que dans la partition, de toute l’histoire du théâtre lyrique, et ce en pleine seconde guerre mondiale, au milieu de l’Allemagne nazie.
Car comment faire abstraction du contexte historique de la composition, quand on assiste à une représentation de Capriccio, sans pour autant que ce contexte n’envahisse le sens et la scène de façon exagérée ?
Robert Carsen, à Garnier, dans une production en train de devenir un classique du lieu (et qui est d’ailleurs complètement inexportable), se contente de l’évoquer par la silhouette du chauffeur de Mademoiselle Clairon, comme un rappel d’un officier de la Wehrmacht ou de la Waffen SS.
Mais il y a peut-être plus subtil, et plus profond.
En effet, tout la mise en scène de Carsen est construite sur une vertigineuse mise en abyme de l’opéra Garnier lui-même, et tout spécialement du foyer de la Danse, reproduit en second plan pendant les premières scènes, puis ensuite en premier plan (dans un effet cinématographique de zoom) et en trompe-l’œil dans un miroir, et apparaissant enfin en réalité au fond de la scène.
Or, de quoi s’agit-il ? Si le foyer de la danse a été conçu officiellement comme une salle de répétition du corps de ballet, il était en vérité le lieu où les dignes représentants de la haute bourgeoisie et l’aristocratie venaient se payer leurs danseuses (une sorte de marché aux bestiaux).
Il me semble que l’on pourrait voir (entre autres, tant le travail de Carsen est riche et intelligent) dans l’utilisation de cet endroit emblématique comme une – discrète – allégorie de l’asservissement de l’art et des artistes au pouvoir et aux puissants (et ainsi à la situation même de Richard Strauss, passablement ambigüe pendant le troisième Reich).
8 septembre 2007 – Opéra Garnier – Capriccio – Richard Strauss – Die Gräfin Solveig Kringelborn – Der Graf Olaf Bär – Flamand Charles Workman – Olivier Tassis Christoyannis – La Roche Jan-Hendrik Rootering – Die Schauspielerin Clairon Doris Soffel – Eine Italienische Sängerin Elena Tsallagova – Ein Italienischer Tenor Juan Francisco Gatell – Monsieur Taupe Robert Tear – Der Haushofmeister Jérôme Varnier – Acht Diener Jason Bridges, Igor Gnidii, Mihajlo Arsenski, Etienne Dupuis, Bartlomiej Misiuda, Johannes Weiss, Vincent Delhoume, Mark Richardson – Orchestre de l'Opéra national de Paris – Direction musicale Hartmut Haenchen – Mise en scène Robert Carsen – Décors Michael Levine – Costumes Anthony Powell – Lumières Robert Carsen et Peter Van Praet – Chorégraphie Jean-Guillaume Bart
Vous trouverez ici (tant que le lien est valable) une image caractéristique du spectacle, qui permettra d'illustrer mon propos.
17:03 Publié dans Vu, lu, entendu | Lien permanent | Commentaires (3)
vendredi, 07 septembre 2007
Partition Tableau Façade
Qui saura reconnaître la partition et le tableau dissimulés dans cette façade harmonique, quoique libre (voire ondulatoire) ?
Compléments du 9 septembre :
Le couvent dominicaine de La Tourette (sis sur la commune d'Eveux dans les monts du Lyonnais) est l’œuvre de Iannis Xenakis autant que celle de Le Corbusier. Le concept de façade ondulatoire doit en particulier tout au mathématicien – musicien – architecte, qui faisait alors partie de l’atelier corbuséen (les rapports entre Le Corbusier, ses chantiers et ses collaborateurs est assez intéressant à observer).
Ces façades forment une partition (largeur entre les montants verticaux, hauteurs des montants horizontaux) ; la jeune guide de La Tourette nous a affirmé qu’il s’agissait de Metastasis, ce que je suis bien en peine de confirmer.
C’est elle aussi qui a évoqué Mondrian devant d’autres façades, ce qui paraît assez plausible (notamment vu de l’extérieur, en arrière-plan de la première photographie, avec les couleurs).
Compléments du 9 septembre :
Le couvent dominicaine de La Tourette (sis sur la commune d'Eveux dans les monts du Lyonnais) est l’œuvre de Iannis Xenakis autant que celle de Le Corbusier. Le concept de façade ondulatoire doit en particulier tout au mathématicien – musicien – architecte, qui faisait alors partie de l’atelier corbuséen (les rapports entre Le Corbusier, ses chantiers et ses collaborateurs est assez intéressant à observer).
Ces façades forment une partition (largeur entre les montants verticaux, hauteurs des montants horizontaux) ; la jeune guide de La Tourette nous a affirmé qu’il s’agissait de Metastasis, ce que je suis bien en peine de confirmer.
C’est elle aussi qui a évoqué Mondrian devant d’autres façades, ce qui paraît assez plausible (notamment vu de l’extérieur, en arrière-plan de la première photographie, avec les couleurs).
19:50 Publié dans Architecture | Lien permanent | Commentaires (10)
jeudi, 06 septembre 2007
I have a dream
La prise de pouvoir de la psychanalyse, au début du XXe siècle, a fait basculer définitivement l’interprétation des rêves du côté de l’intime et de l’introspection, alors que pendant des siècles, et à tout le moins pendant le Moyen-âge, le songe fut un moyen d’expliquer le monde et ses mystères, de prédire le futur ou de deviner le passé.
Dans un contexte théologique, la Bible et la vie des Saints fourmillent de rêves, permettant la médiation de l’homme et de Dieu (ou du Diable), sous une forme peut-être plus acceptable pour le quidam que de véritables apparitions.
C’est ainsi que les vitraux de la cathédrale de Chartres nous montrent de nombreux dormeurs (notons cependant immédiatement que les concepteurs du programme de la vitrerie chartraine n’ont guère versé dans la rêverie légendaire et fantastique, se concentrant sur leurs objectifs théologiques et politiques).
A tout seigneur, tout honneur, Charlemagne est enjoint, dans un songe, par Saint Jacques de délivrer son tombeau à Compostelle.
Dans la même verrière, Charlemagne de songeur devient songé, puisqu’il apparaît à l’empereur byzantin Constantin, lui annonçant son aide contre les sarrasins.
Des bons rois (selon l’Eglise), passons aux mauvais rois dans le vitrail de Saint Etienne. Le mauvais roi songe en effet au Diable.
Du vitrail et des rois à la sculpture et aux mages, ou aux rois mages, avertis en songe, au portail Nord, de ne pas retourner vers Hérode.
S’il est un homme aux songes dans la Bible, c’est bien Joseph, le fils de Jacob. Dans le vitrail qui lui est consacré (en tant que préfigurateur de Jésus), le songe aux étoiles est figuré (11 étoiles, la lune et le soleil).
Mais c’est surtout comme interprète des rêves d’autrui qu’il est représenté, tout d’abord ceux des serviteurs de Pharaon…
...puis celui de Pharaon lui-même.
Bien entendu des saints locaux sont aussi honorés. Tout d’abord Saint Savinien, légendaire évêque de Sens, auquel apparaissent en songe Saint Pierre et Saint Paul.
Et puis évidemment le célèbre Saint Martin de Tours, auquel apparaît le Christ.
Mais il est un autre dormeur, dans les images de Chartres. C’est Jessé, du flanc duquel sort l’arbre portant les rois de Juda et, au sommet, le Christ.
Il s’agit là bien sûr du célèbre arbre de Jessé illustrant à la fois la prophétie d’Isaïe (Un rameau sortira de la souche de Jessé, / un rejeton jaillira de ses racines. / Sur lui reposera l'esprit du Seigneur ) et la généalogie du Christ de l’évangile selon Saint Matthieu.
Mais alors, le Christ, et le christianisme par conséquent, ne serait donc qu’un songe de Jessé ?
Dans un contexte théologique, la Bible et la vie des Saints fourmillent de rêves, permettant la médiation de l’homme et de Dieu (ou du Diable), sous une forme peut-être plus acceptable pour le quidam que de véritables apparitions.
C’est ainsi que les vitraux de la cathédrale de Chartres nous montrent de nombreux dormeurs (notons cependant immédiatement que les concepteurs du programme de la vitrerie chartraine n’ont guère versé dans la rêverie légendaire et fantastique, se concentrant sur leurs objectifs théologiques et politiques).
A tout seigneur, tout honneur, Charlemagne est enjoint, dans un songe, par Saint Jacques de délivrer son tombeau à Compostelle.
Dans la même verrière, Charlemagne de songeur devient songé, puisqu’il apparaît à l’empereur byzantin Constantin, lui annonçant son aide contre les sarrasins.
Des bons rois (selon l’Eglise), passons aux mauvais rois dans le vitrail de Saint Etienne. Le mauvais roi songe en effet au Diable.
Du vitrail et des rois à la sculpture et aux mages, ou aux rois mages, avertis en songe, au portail Nord, de ne pas retourner vers Hérode.
S’il est un homme aux songes dans la Bible, c’est bien Joseph, le fils de Jacob. Dans le vitrail qui lui est consacré (en tant que préfigurateur de Jésus), le songe aux étoiles est figuré (11 étoiles, la lune et le soleil).
Mais c’est surtout comme interprète des rêves d’autrui qu’il est représenté, tout d’abord ceux des serviteurs de Pharaon…
...puis celui de Pharaon lui-même.
Bien entendu des saints locaux sont aussi honorés. Tout d’abord Saint Savinien, légendaire évêque de Sens, auquel apparaissent en songe Saint Pierre et Saint Paul.
Et puis évidemment le célèbre Saint Martin de Tours, auquel apparaît le Christ.
Mais il est un autre dormeur, dans les images de Chartres. C’est Jessé, du flanc duquel sort l’arbre portant les rois de Juda et, au sommet, le Christ.
Il s’agit là bien sûr du célèbre arbre de Jessé illustrant à la fois la prophétie d’Isaïe (Un rameau sortira de la souche de Jessé, / un rejeton jaillira de ses racines. / Sur lui reposera l'esprit du Seigneur ) et la généalogie du Christ de l’évangile selon Saint Matthieu.
Mais alors, le Christ, et le christianisme par conséquent, ne serait donc qu’un songe de Jessé ?
16:20 Publié dans Chartres, Vitrail | Lien permanent | Commentaires (3)