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lundi, 15 octobre 2007

Fiac luxe

Aux quelques âmes égarées dans ces parages désolés, je signale que je serai mercredi soir au vernissage de la FIAC, à condition que les agents de la SNCF me laissent la possibilité de revenir de Paris à une heure raisonnable, seul et muni d'une invitation valable pour deux personnes. Que tout lecteur intéressé par ma compagnie, par l'art contemporain, par le Grand Palais ou par les petits fours et le Champagne se signale sans délai.

lundi, 08 octobre 2007

Oh !

Ma brosse à dents est sur Internet !

lundi, 24 septembre 2007

Un tramway nommé Désiré

Pour faire suite à une conversation tenue sur le parvis de l'opéra Bastille, vendredi soir dernier :


Et en souvenir d'un temps où ce tramway miniature était le seul qui fonctionnait sans problème à Bordeaux.

dimanche, 23 septembre 2007

Une image de Chartres de temps en temps (55) - Fête de la lumière 2007 (1)

Pour éviter de devenir fous, ou de haïr définitivement Haendel (Every valley shall be exalted à tue-tête pendant cinq heures de rang sans aucune possibilité d’y échapper dans aucune des pièces de l’appartement, peut certainement vous dégoûter du Messie ! ), nous avons fait hier soir une longue virée dans Chartres à l’occasion de la Fête de la lumière 2007, qui clôt l’opération Chartres en lumière, et marque par là même le retour à leur état normal de nombreux monuments (dont la cathédrale).

En prélude à une série de photos floues, le portail Nord dans ses derniers habits de lumières (ou son patchwork de barbouillages, comme vous voulez).



samedi, 22 septembre 2007

La délivrance inutile (Ariane et Barbe-Bleue)


Si je dois à Maeterlinck l’un de mes plus marquants souvenirs de théâtre (Intérieurs mis en scène par Claude Régy), je suis en revanche assez imperméable au symbolisme assez lourd et à la poésie assez épaisse de nombre de ses œuvres.

Rédigé aux temps où la psychanalyse commence à étendre son emprise (de l’interprétation des rêves à, beaucoup plus tard, la psychanalyse des contes de fées), Ariane et Barbe-Bleue (ou la délivrance inutile (curieuse référence à Marivaux Beaumarchais (à moins que Maeterlinck ne soit un joyeux drille amateur de jeux de mots (la Barbe bleue du Barbier de Séville (les prénoms des cinq filles d’Orlamonde se prêtent d’ailleurs facilement au calembour))))) est un texte surchargé d’images sentencieuses qui le rendent bien moins subtil que Pelléas et Mélisande (pour ce qui est, en tous les cas, du livret de l’opéra de Debussy, qui a largement retravaillé l’œuvre originale, semble-t-il).
Qu’y a-t-il à tirer comme enseignement ou interprétation de cette fable souvent proche de la boursouflure ? D’Ariane, sûre d’elle même et voulant imposer sa vérité aux autres (mais y renonçant in extremis) ou des cinq recluses quittant à regret leur geôle où pourtant elles pleuraient (mais renonçant à la fin à tenter l’aventure de l’inconnu et à abandonner Barbe-Bleue), qui détient la morale de l’histoire ? Il y aurait certainement à approfondir, autour de la transgression, de la soumission et de la tentation, ces deux phrases prononcées par Ariane au début du premier acte :

« D’abord, il faut désobéir ; c’est le premier devoir quand l’ordre est menaçant et ne s’explique pas. »
« Tout ce qui est permis ne nous apprendra rien. »

Mais peut-être qu’au fond, l’ultime transgression, c’est de ne pas transgresser, quand la transgression est devenue sans danger, voire la norme (selon une classique spirale bathmologique).

La musique de Paul Dukas est, à la première audition, plus illustrative que symbolique (les oiseaux, le tremblement des murs…), et d’une richesse orchestrale qui la rend très plaisante à écouter, à défaut d’être vraiment le grand chef-d’œuvre oublié de l’opéra français annoncé (l’ouverture des portes ne soutient pas la comparaison avec celle de Bartok dans le Château de Barbe-Bleue). Zvezdo nous en dira certainement plus, mais pour ma part, si j’entends bien l’influence de Wagner, celle de Debussy (au-delà de l’anecdote de la citation sur le nom de Mélisande) me paraît plus ressortir à la musique française de l’époque en général, plutôt qu’à un compositeur particulier.

Belle direction de Sylvain Cambreling, intéressante mise en scène d’Anna Viebrock (1er acte réussi, mais beaucoup de scènes des deuxièmes et troisièmes actes inabouties ou sans idée), bonne distribution (mais que le haut de la tessiture de Déborah Polaski est laid).


21 septembre 2007 Opéra Bastille – Ariane et Barbe-Bleue – Livret de Maurice Maeterlinck, Musique de Paul Dukas – Orchestre et Choeurs de l'Opéra national de Paris, Direction musicale Sylvain Cambreling, Mise en scène, décors et costumes Anna Viebrock, Lumières David Finn, Réalisation vidéo Till Exit, Dramaturgie Malte Ubenauf, Chef des choeurs Peter Burian – Barbe-Bleue Willard White, Ariane Deborah Polaski, La nourrice Julia Juon, Sélysette Diana Axentii, Ygraine Iwona Sobotka, Mélisande Hélène Guilmette, Bellangère Jaël Azzaretti