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jeudi, 15 mai 2008

Louis VIII in situ

Je vous l'avais signalé et montré ici, et : le vitrail de Louis VIII fut exposé exceptionnellement en février dernier, après sa restauration et avant son remontage dans les parties hautes du choeur de la cathédrale de Chartres.

Voici in situ l'effet produit :



mercredi, 14 mai 2008

Wozzeck, Marie et Marie-Madeleine

J’étais loin de me douter que, me rendant le 19 avril dernier à une représentation de Wozzeck (Alban Berg) à l’Opéra Bastille, j’allais rencontrer de nouveau Marie-Madeleine et le Noli me tangere, qui m’occupèrent voilà quelque temps (mes lecteurs les plus fidèles s’en souviennent peut-être).
J’avais été frappé en son temps par une rare occurrence de Rühre mich nicht an dans une œuvre musicale (un Dialogue pour la Pâque de Schütz). Je fus donc étonné (ne connaissant pas suffisamment Wozzeck pour le savoir auparavant) d’entendre à deux reprises ce cri dans la bouche de Marie, concubine de Wozzeck (et mère de son fils), et amante vénale du Tambour-Major.

Acte I scène 5 : après avoir mollement résisté au Tambour-Major, elle lui cède, contre une paire de boucles d’oreille

MARIE
(reisst sich los)
Rühr mich nicht an!

TAMBOURMAJOR
(richtet sich in ganzer Grösse auf und tritt nahe
an Marie heran; eindringlich)
Sieht Dir der Teufel aus den Augen?!
(er umfasst sie wieder, diesmal
mit fast drohender Entschlossenheit)

MARIE
Meinetwegen, es ist Alles eins!
(sie stürzt in seine Arme
und verschwindet mit ihm in der offenen Haustür)


Acte II scène 3 : Wozzeck reproche violemment à Marie sa liaison avec le Tambour-Major ; Marie lui dit de ne pas la toucher, et qu’elle préférerait être poignardée que d’avoir sa main sur lui (elle sera effectivement poignardée par Wozzeck)

MARIE
Rühr' mich nicht an!
(Wozzeck lässt langsam die erhobene Hand sinken)
Lieber ein Messer in den Leib, als eine Hand auf mich.


Par deux fois, donc, dans une sorte de pied-de-nez et de renversement grinçants, c’est la femme qui prononce le noli me tangere, et par deux fois l’homme n’obéit pas à l’injonction, et la touche.

Ces références à Marie-Madeleine ne sont nullement le fruit du hasard, car au début du troisième acte, Marie implore le pardon divin en citant Luc 7-38 (l’épisode de la femme pécheresse chez le pharisien (l’évangéliste ne nomme pas la femme pécheresse, toute la tradition l’a assimilée à Marie-Madeleine)).

Acte III scène 1

MARIE
Und trat hinten zu seinen Füßen und weinete, und fing an, seine Füße zu netzen mit Tränen und mit den Haaren ihres Hauptes zu trocknen, und küssete seine Füße und salbete sie mit Salbe



Mais pour Berg (ou Büchner, je ne sais qui est à l’origine de ces Rühr mich nicht an), il n’est en aucune manière question de rémission des péchés, et nul bain de larmes ou flacon de parfum ne viendra apporter le salut à Marie, qui mourra par la lame qu’elle avait appelée.


19 avril 2008 Opéra Bastille – Wozzeck – Alban Berg - Direction musicale Sylvain Cambreling, Mise en scène Christoph Marthaler – Wozzeck Simon Keenlyside, Tambourmajor Jon Villars, Andres David Kuebler, Hauptmann Gerhard Siegel, Doktor Roland Bracht, Marie Angela Denoke, Margret Ursula Hesse von den Steinen, Erster Handwerksbursch Patrick Schramm, Zweiter Handwerksbursch Igor Gnidii, Der Narr John Graham-Hall – Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris, Maîtrise des Hauts-de-Seine/Choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris

mardi, 13 mai 2008

Lazare

Assisteriez-vous à une résurrection de l'Esprit de l'escalier (le blogue) ?



(Billet prétexte à repêcher cette photographie d'une des fresques de Saint-Jacques-des-Guérets (Loir-et-Cher), tombée dans mes oubliettes)

lundi, 12 mai 2008

Heur et Loire

Tous les châteaux de la Loire ne sont pas sur la Loire (Chenonceaux est sur le Cher, Chambord dans la forêt).
D’ailleurs, d’aucuns prétendent que le premier château de la Loire est un château du Loir (mais pas Château-du-Loir), en l’occurrence Châteaudun.

Certainement pas parce qu’il s’agirait du premier château rencontré par les parisiens sur la route de la Touraine (si la France était parisiano-centrée, cela se saurait !), mais plutôt, dit la légende locale, car Châteaudun serait la première manifestation de l’architecture de la Renaissance italienne en France.

Malheureusement pour l’orgueil des Dunois, les préséances en matière géographique ou historique (sans parler de la gastronomie, confer la bataille des rillettes du Mans et de Tours, pour rester dans la région) sont très souvent contestées. Ainsi une rapide recherche fait surgir les prétentions de nombreux autres premiers châteaux de la Loire : Lavoûte-sur-Loire (Polignac), Arlempdes, Saint-Aubin-sur-Loire (Boubon-Lancy), Nevers, Gien, Nantes (dans l’autre sens !)… (notons que l’on joue sur le sens des mots « de la Loire »)

Sic transit…


(pas d’illustrations du château de Châteaudun, effectivement superbe et visité vendredi dernier, car le chargeur de l’appareil photographique est encore dans un carton)

samedi, 10 mai 2008

Jeu !

Et si on faisait un jeu ?

Quels sont donc les personnages représentés sur ce photomontage ?

(le gagnant recevra ...

... quelque chose)


Ajout du 11 mai :

Alors ? Tout le monde s'est absenté pendant ce long week-end ?
Ou alors, il n'y a vraiment plus personne sur ce blogue ?