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samedi, 24 février 2007

samedi, 24 février 1607

Il y a 400 ans était créée la Favola d’Orfeo rappresentata in musica il carnevale dell’anno MDCVII nell’accademia degl’Invaghiti Mantova, composée par Claudio Monteverdi, sur un texte d'Alessandro Striggio.

20:45 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

Juste à temps

Vendredi après-midi, à Paris, tout à la dernière minute (ou presque).







mardi, 20 février 2007

Au Louvre (une histoire de pont)

La présentation chronologique et par école nationale des collections de peinture du musée du Louvre présente l’intérêt, entre autres, de mettre en évidence les filiations, les constantes, les écarts, les singularités. A cet égard, ma visite dominicale confirme mon peu d’intérêt pour l’œuvre de Poussin, tout en l’inscrivant dans une même perspective d’indifférence à Le Sueur, Champaigne (sauf exception), David, Ingres (sauf exception encore une fois) et Bouguereau (mais là nous avons quitté le Louvre).

En revanche, Claude Gellée, dit Le Lorrain, me plaît de plus en plus. Je me suis arrêté cette fois ci devant David sacré roi par Samuel. Le pont franchit un cours d’eau (ou bien est-ce un étang ?) ; deux arches de pierre, une pile centrale, deux passerelles que l’on imagine en bois ; les montagnes bleuissent sur l’horizon, comme il se doit ; quelques barques circulent, ou accostent ; des silhouettes passent sur le pont.


Claude Gellée dit Le Lorrain - David sacré roi par Samuel (détail) - Musée du Louvre

Bien sûr, Le Lorrain a peint quelques ponts.


Claude Gellée dit Le Lorrain - Paysage avec bergers, le pont Molle (détail) - City art gallery of Birmingham

Mais le pont de David et Samuel me fait d'abord, et irrésistiblement, penser à un autre, dans le Louvre même, plus loin (non pas une vue de pont, mais un regard sur un pont).


Jean-Baptiste Camille Corot - Le Pont de Narni (détail) - Musée du Louvre

Une arche en plein cintre, deux piles en ruine ; l’influence est manifeste.

16:20 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2)

lundi, 19 février 2007

Fins de l'histoire

La fin de l’histoire (The End of History and the Last Man – Francis Fukuyama) fut, autour des année 1990, une théorie qui fit florès, et qui fut fort débattue, annonçant l’avènement de la paix éternelle et universelle, par la démocratie et le libéralisme, après la défaite du communisme et de diverses autres dictatures (je simplifie certainement).

A la lecture de l’ouvrage de Jacques Le Goff, Les Intellectuels au Moyen-Age, entamée à l’instigation de Denis du blogue Inactuel, il apparaît que dès le XIIème siècle la prétention d’avoir atteint l’achèvement de l’histoire est affirmée par certains des plus brillants esprits du temps :

Dans le Haut Moyen Age l’histoire s’était arrêtée, l’Eglise devenue triomphante en Occident l’avait réalisée. Othon de Freysing reprenant la conception augustinienne des deux cités déclare : à partir du moment où non seulement tous les hommes, mais même les empereurs, à quelques exceptions près, furent catholiques, il me semble que j’ai écrit l’histoire non de deux cités, mais pour ainsi dire d’une seule, que je nomme l’Eglise.


Je lis ailleurs, mais toujours chez Le Goff (La civilisation de l’Occident médiéval) :

Porteuse de passion nationale, la conception de la translatio imperii inspire surtout aux historiens et aux théologiens médiévaux la croyance en l'essor de l'Occident. Ce mouvement de l'histoire déplace le centre de gravité du monde de l'Orient toujours plus vers l'ouest [...]. Othon de Freising écrit :« Toute la puissance et la sagesse humaines nées en Orient ont commencé à s'achever en Occident », et Hugues de Saint-Victor : « La divine Providence a ordonné que le gouvernement universel qui, au début du monde, était en Orient, à mesure que le temps approche de sa fin se déplaçât vers l'Occident pour nous avertir que la fin du monde arrive, car le cours des événements a déjà atteint le bout de l'univers. »


Jacques Le Goff évoque en une phrase, dans le même paragraphe des Intellectuels au Moyen-Age, Guizot « parvenu à la victoire politique de la bourgeoisie [qui] croira aussi avoir atteint la fin de l’histoire ».
Je citerai cette phrase d’Augustin Thierry, qui fait le lien entre les deux époques (préface à Histoire du Tiers Etat) : « C’est à ce point de vue [la monarchie de Louis-Philippe mettant fin à l’histoire], qui m’était donné par le cours même des choses, que je me plaçai dans mon ouvrage, m’attachant à ce qui semblait être la voie tracée vers l’avenir, et croyant avoir sous mes yeux la fin providentielle du travail des siècles écoulés depuis le douzième. »

Je n’évoquerai pas Alexandre Kojève, et encore moins Hegel, mes compétences en ces domaines étant particulièrement limitées, et je remonterai pour terminer à l’Apocalypse, qui annonce, au delà de la fin de l’histoire et des temps, la fin du temps, illustrée au portail royal de la cathédrale de Chartres par les anges dissimulant sous leur manteau un astrolabe, inutile instrument de mesure du temps, puisque le temps n’est plus.

dimanche, 18 février 2007

Une image de Chartres par semaine (30) - L'esprit du parvis

Les soirs d'hiver, le vent souffle autour de la cathédrale. Les esprits se hâtent de rentrer dans leur foyer de peur d'être emportés dans le froid par la bourrasque.
Mais où logent-ils ?