Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 18 mars 2007

Une image de Chartres par semaine (34) - Art déco

Contrairement à Orléans, où se trouve un quartier d'immeubles dans le style des années 30, les exemples d'art déco sont rares à Chartres. En voici un :

jeudi, 15 mars 2007

Léon Bloy croqué

Il a lu les Histoires désobligeantes de Léon Bloy.
Il en est résulté deux croquis par jour depuis un mois environ.
C'est ici.

mercredi, 14 mars 2007

Nouvelle brève

Apparition à compter de ce jour d'une nouvelle bannière en pied de page, pour marquer, s'il en était besoin, l'ancrage chartrain de l'Esprit de l'escalier.


Hein ?

En prélude à l'exposition du Grand Palais consacrée, à partir du 28 mars prochain, au nouveau réalisme, une photographie prise dans le métro.


12:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 13 mars 2007

Un observateur éclairé

Après une interruption due à une crise aigue d’apathie procrastinatoire, je reprends une série consacrée à Strasbourg.
J’avais narré une tentative pour attiser la curiosité culturelle de mes condisciples, en leur vantant les mérites de Pigalle, de Maurice de Saxe et de l’église Saint-Thomas. A la suite de cette première expérience, j’avais envisagé de m’attaquer au pilier des anges de la cathédrale. En raison probablement d’une absence de réactions au premier billet, je n’ai pas poursuivi – je devais déjà être à l’époque passablement susceptible et paranoïaque – et le texte envisagé est resté dans les limbes.

J’y reviens donc aujourd’hui, incité à cela par mon retour automnal à Strasbourg, car le motif qui m’avait conduit à choisir le pilier des angesde la cathédrale comme sujet d’évangélisation me semble toujours d’actualité.

Un bref aperçu historique et architectural s’impose tout d’abord.
La cathédrale de Strasbourg est marquée, comme beaucoup d’autres, par une période de construction assez longue qui a entraîné une succession de maîtres d’œuvre et une évolution du projet au cours du temps. La partie orientale, commencée la première, est ainsi très nettement de style roman, notamment la partie nord du transept avec son massif pilier central soutenant les voûtes.
Si la structure du transept sud est identique, le pilier roman y est en revanche remplacé par un chef-d’œuvre de la sculpture gothique, communément appelé le pilier des anges. Il représente en fait, sur trois niveaux, une partie de Jugement dernier, avec les anges porteurs des instruments de la passion, les anges musiciens, et le Christ et les évangélistes.


Ultérieurement, le transept a été doté d’une horloge astronomique, dont les éléments décoratifs du XVIe siècle sont toujours en place pour la plupart, le mécanisme ayant été quant à lui revu entièrement au milieu du XIXe siècle.


Je conseille, entre parenthèses, et s’il en était besoin, à tout visiteur de la cathédrale de franchir le seuil du dit transept pour admirer, outre les fameuses Eglise et Synagogue (qui sont des copies, les originaux étant visibles en face, dans les collections du musée de l’Œuvre Notre-Dame), ce sommet de la sculpture médiévale qu’est la dormition de la Vierge, dont, dit la chronique, Delacroix possédait un moulage qu’il réclama sur son lit de mort.


Il est incontestable que, aujourd’hui comme hier, l’horloge astronomique est une curiosité extrêmement populaire ; tellement populaire que, la perspective d’un péché capital n’ayant jamais arrêté les marchands du temple, la cathédrale ferme ses portes entre midi et une heure, chaque jour, dans le seul et unique but de pouvoir faire payer l’accès au transept sud à midi et demie, heure à laquelle la mise en mouvement des éléments constitutifs de l’horloge est la plus spectaculaire.
Or donc, la foule éplapourdie admire les petits personnages issus de l’art populaire, la mort et sa faux, les apôtres qui passent, le coq qui chante… Mais fort peu nombreux sont les visiteurs qui voient qu’ils sont au pied d’un authentique chef d’œuvre, le pilier des anges, puisqu’au contraire, ils lui tournent le dos.


Cet aveuglement m’a toujours agacé, et c’est cet agacement qui m’avait incité à consacrer un article à ce sujet dans la revue des élèves de mon école d’ingénieurs, ce à quoi je renonçai, comme vous le savez déjà.
En revanche, je n’ai jamais manqué d’insister, lors des nombreuses visites que j’ai consacrées à la cathédrale au cours des années, sur le pilier des anges, en replaçant à sa juste valeur artistique, qui est faible, l’horloge astronomique, avec un succès inégal, je dois bien le reconnaître.

J’avais aussi plaisir, pendant ces visites, à faire remarques à mes hôtes un détail caché. En effet, accoudé à une balustrade, un petit personnage observe, avec inquiétude ou admiration, le fameux pilier.




Ah ! Enfer et damnation ! Que n’ai-je pas vu lors de mon dernier séjour !
Les « concepteurs-lumières » ont encore sévi, en éclairant a giorno ce qui devait rester dans la pénombre.


Que la peste soit sur eux jusqu’à la quatrième génération !

12:15 Publié dans Strasbourg | Lien permanent | Commentaires (5)