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jeudi, 31 août 2006

Une fleur de cassie

Chaque fois que j'entends la Ballade n°1 opus 23 de Chopin – encore une fois ce matin sur France Musique –, je ne peux m'empêcher de penser à Don José : «Parle-moi de ma mère !», ou plutôt «Parrrrle-moi de ma mèèèèreuh !».

10:30 Publié dans Brève | Lien permanent | Commentaires (2)

mercredi, 30 août 2006

Chose lue (dans un restaurant)

Un poulet mal préparé est un poulet mort pour rien.
(Le Café Gourmand - Bordeaux)

17:05 Publié dans Brève | Lien permanent | Commentaires (5)

lundi, 28 août 2006

Pasteur, Proust, Mitterrand

Le monument dédié à Louis Pasteur par la ville de Chartres n'est pas un chef-d'oeuvre notable de la sculture française. Il présente cependant quelques particularités dignes d'être relevées.

En premier lieu, le sculpteur, Paul Richer, a représenté, dans le coin supérieur droit de son haut-relief, un intéressant profil de la cathédrale, vue dans le lointain depuis le Nord-ouest.


En effet, la scène se passe à Saint-Germain-la-Gâtine (aujourd'hui commune de Berchères Saint-Germain) en 1878.
Mais de quoi s'agit-il ? En effet, la question dût se poser aux commanditaires du monument, en 1903, qui voulaient commémorer l'action de Louis Pasteur contre la maladie du charbon qui décimait les troupeaux de moutons beaucerons.
Certes, le chercheur avait bien testé son vaccin en juillet 1881 à Barjouville au Sud de Chartres, mais il ne s'agissait, dans le but de convaincre des paysans réticents ou incrédules, que d'une réédition de sa célèbre expérience initiale en mai-juin de la même année à Pouilly-le-Fort, près de Melun. Il fallait trouver un fait pour lequel la Beauce pût se prévaloir d'une antériorité, ou d'une singularité.
Et ce fait existe, puisqu'en août 1878, Pasteur et son équipe avait réalisé quelques expériences dans la ferme de M. Maunoury à Saint-Gemain-la-Gâtine, qui lui ont permis des avancées décisives dans sa lutte contre la maladie du charbon, en particulier dans ses modes de propagation (n'étant un spécialiste ni de Pasteur, ni des moutons, vous excuserez les éventuelles approximations).
C'est cela qui est représenté sur le monument chartrain.


La vie de ce monument est intéressante.
Il fut d'abord inauguré, bien sûr, le 7 juin 1903 ; et à cette occasion, un discours fut prononcé par Adrien Proust, natif d'Illiers et père de Marcel.
Placé sur la place Saint-Michel, rebaptisé place Pasteur, les allemands le fondent en 1942 pour récupérer le matériau. Reconstitué après la guerre, il fut de nouveau inauguré, le 8 octobre 1950, par François Mitterrand, alors ministre de l'Outre-Mer.
Enfin, tout récemment, dans le cadre des travaux engagés par le maire de Chartres dans le Coeur de ville, le monument a été déplacé et la place Pasteur est redevenue place Saint-Michel.
Le maire de Chartres de 1881 à 1894, qui exerçait la profession de vétérinaire, en a l'air tout dubitatif :


Dernière remarque, Louis Pasteur ne figure pas dans la scène, mais seulement en buste au-dessus !

08:00 Publié dans Chartres | Lien permanent | Commentaires (2)

dimanche, 27 août 2006

Une image de Chartres par semaine (5) - Art postal

Deux mosaïques de la poste de Chartres (Raoul Brandon architecte 1928), en cours de transformation en médiathèque :





Peut-être les autres ultèrieurement (le thème en est le voyage d'une lettre jusqu'à sa remise par un facteur à une bauceronne typique)

samedi, 26 août 2006

Le bug de Bugs

Un séjour dans une maison de vacances familiale est souvent l'occasion de se replonger dans de vieux albums pour enfants qui y ont été abandonnés.
J'ai ansi lu, le 15 août dernier, le temps étant fort peu propice à une promenade sur la plage, Bugs bunny et les indiens, publié dans les années 1970 (lu et non relu, familiale ne se rapportant pas à la mienne famille).


Le héros, curieusement dénommé Bug dans le texte, échange des objets d'art local contre des colifichets (sans doute pour enrichir les collections du musée du Quai Branly).


On ne peut pas manquer de s'interroger sur la signification de la croix figurant sur sa couverture...


vendredi, 25 août 2006

Opinions publiques

J'exprime rarement ici mon opinion sur le monde tel qu'il va, n'y voyant guère d'intérêt, ni pour moi, ni, encore moins, pour vous.
Cependant, je me dis que j'ai bien tort de m'encombrer de scrupules quand je lis ce que de prétendus "journalistes" arrivent à "écrire" dans leur "journal".


Cliquez sur l'image pour voir en grand

Je précise que cet exemplaire du Pays d'A-u-g-e nous a été offert lors de notre visite du château de Canon (Calvados), car il contient un article sur les projets des châtelains.

jeudi, 24 août 2006

Avez-vous lu Pannard ?

Si Apollinaire a créé le mot de Calligramme, il n’a pas inventé l’objet. La référence à Rabelais et à sa Dive bouteille est traditionnelle, en revanche Charles-François Pannard, né à Courville sur Eure en 1689, est peu cité. Recherchant des renseignements sur l’action de Pasteur en Eure-et-Loir (j'y reviendrai), je suis tombé par hasard sur ce dramaturge et poète beauceron, et en particulier sur son verre à pied :


Nous ne pouvons rien trouver sur la terre
Qui soit si bon, ni si beau que le verre.
Du tendre amour berceau charmant,
C'est toi, champêtre fougère
C'est toi qui sers à faire
L'heureux instrument
Où souvent pétille,
Mousse et brille
Le jus qui rend
Gai, riant,
Content.
Quelle douceur
Il porte au cœur !
Tôt,
Tôt,
Tôt,
Qu'on m'en donne ;
Qu'on l'entonne
Tôt,
Tôt,
Tôt,
Qu'on m'en donne
Vite et comme il faut.
L'on y voit, sur ses flots chéris,
Nager l'Allégresse et les Ris.


(Cette histoire de Tôt-tôt-tôt est quand même assez nulle)

11:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (11)

mercredi, 23 août 2006

D'un mur à l'autre

Après moultes recherches, j'ai retrouvé la clef égarée par la Wallace Collection !!

Une âme charitable et parisienne (ou alors un mousquetaire) pourrait-elle se rendre au Louvre, récupérer l'objet et le rapporter à Londres avant le grand bal de la Reine, de telle sorte à faire échouer le complot de Milady et du méchant Rochefort (Rochefort est en Poitou-Charentes, non ? Mais alors qui est Milady ??).

mardi, 22 août 2006

Un vert de Champaigne

Je n'apprécie guère Philippe de Champaigne. Il symbolise, pour moi, et avec d'autres, tous les défauts du classicisme français du XVIIème siècle : la pompe, la froideur, la rigidité, l'ennui. Lully plus que Charpentier, en quelque sorte.
Cependant, régulièrement, des morceaux de l'un ou l'autre de ses tableaux m'intéressent. Ainsi par exemple, l'ange de l'annonciation de Caen.


Annonciation - Philippe de Champaigne - Musée des Beaux-Arts de Caen


Il y a là un beau mouvement, une jolie lumière, un superbe vert (véronèse). Mais depuis ma visite à Caen, je ne peux m'empêcher de penser que j'ai déjà vu cet ange quelque part.
J'ai d'abord songé à la Lutte de Jacob avec l'Ange de Delacroix à Saint-Sulpice, mais, malgré un air de famille, ce n'est pas cela.


Quelqu'un aurait une idée ?

lundi, 21 août 2006

Das Jordangold



Le mariage de la Vierge - Le Pérugin - Musée des Beaux-Arts de Caen

Joseph vient d'être préféré à de bien plus jeunes et bien plus beaux prétendants. Il en est tout rougisseant, et sa verge fleurit.

Au centre théologique du tableau, l'anneau de l'union est invisible.

Mais la préoccupation du Pérugin est-elle vraiment le mariage de la Vierge ? Son sujet ne serait-il pas, en ce début du cinquecento, la perspective ?
Auquel cas, le centre du tableau est bien plutôt le paysage aux collines bleues s'encadrant dans l'enfilade des portes du temple.

Un vide entouré de plein ; un anneau, en quelque sorte.