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mardi, 12 juillet 2005

Jeu de clef

Le tableau de Jan Steen La leçon de clavecin m'a tout de suite frappé lors de ma visite à la Wallace Collection de Londres, quoiqu'il ne soit pas un chef-d'oeuvre. En effet, contrairement à Vermeer, par exemple, il ne transcende pas la peinture de genre, en l'occurence ici à caractère plutôt humoristique.
Cependant, je ne vis que la clef, comme le nez au milieu de la figure. Ce détail, qui ouvre à la compréhension de la scène où la concupiscence convoite la virginité, est peu discret, et de ce fait ne dissimule guère la véritable leçon aux yeux du spectateur.
Est-ce pour cette raison, et un excès de pruderie victorienne, que la clef a disparu de la reproduction figurant sur le site de la Wallace Collection ?


Sur les cimaises de la Wallace Collection



Sur le site internet de la Wallace Collection

Pour vous consoler de mon absence pendant une semaine, et concurrencer Kozlika, je vous propose d'exercer votre verve en proposant, par mail ou dans les commentaires, un texte d'accompagnement de ce tableau, visant à l'édification du public.
Vos productions seront publiées ici à mon retour, et aussi, peut-être, envoyées à la Wallace Collection !

Commentaires

Je joue ! Mais j'ai le cerveau quelque peu embrumé : doit-il s'agir d'un texte de fiction inspiré par la reproduction ci-dessus, d'un "décryptage" d'image façon conférencière, d'une explication - fantaisiste ou réaliste - sur la disparition de la clé dans la reproduction sur le site de la Wallace Collection ?

Désolée de n'être plus vive...

Écrit par : Kozlika | mardi, 12 juillet 2005

parole et musique, je propose l'air de Barbarina dans les Noces de Figaro
http://www.schubertline.co.uk/Scorchshop/cgi-bin/showscore.pl?mozartlhoperdutaa.sco

Écrit par : guillaume | mardi, 12 juillet 2005

Les Grands-bretons m'étonneront toujours.
Jan Steen, qui fut un temps propriétaire d'une brasserie, peignit de nombreuses scènes de beuveries, et autres images troubles telles que cet "Homme offrant une huître à une femme", etc.
(Voir sur le site de la National Gallery à l'adresse :
http://www.nationalgallery.org.uk)

Mais à l'heure où la cigarette de Sartre disparaît de ses doigts sur l'affiche et le catalogue de l'expo qui lui sont consacrés
(voir là : http://korkos.club.fr/01sartre-cigarette.gif),
faut-il vraiment s'étonner ?

Nous vivons des heures obscures…

(J'ai adressé un courrier à la Wallace Collection, demandant des explications quant à la disparition de cette clé. Aurai-je une réponse ? Wait and see...)

Écrit par : KA | mardi, 12 juillet 2005

Bonne vacances, Philippe(s) et on va essayer de te préparer de bons textes pour ton retour...

Écrit par : Vrai Parisien | mardi, 12 juillet 2005

Le professeur : - Soignez votre doigté, Mademoiselle, tout est dans le doigté vous dis-je !
L'élève : - Oui monsieur, mais je peine à suivre le rythme que vous m'imposez...
Le professeur : - Mettez-y tout votre coeur, ah ! vous y êtes presque !
L'élève : - Comme ceci ? Quelle violence vous me faites...
Le professeur : - Allons soit, dès la fin de ce prélude nous ferons une petite pause dans le boudoir...
L'élève (en aparté): - Quel dommage de s'arrêter si tôt en chemin, je commençais à y trouver de l'agrément...

Écrit par : Damien (de sable) | mardi, 12 juillet 2005

La chambre est claire, vaste, aux rideaux de velours,
Par la porte on devine un long corridor sombre
D'où filtre comme un glas le pas sonore et lourd
De Van Ruynaert*, si vieux qu'il semble vêtu d'ombre.

Sur le tableau ancien dort une jeune femme ;
Protégée par un ange assoupi, elle dort
Sur la mousse des bois sans entendre le brâme
Du cerf dans les lointains qui sent venir la mort...

Magdalena s'assied devant son clavecin,
Et la leçon commence avec un air si tendre
Que seul, en approchant l'oreille de son sein,
Le maître Van Ruynaert parviendra à l'entendre !

Tout à l'heure, il prendra la clé qui pend au mur
Puis, pour Magdalena seule, ouvrira la porte
Qui fait chaleur du feu, lumière de l'azur,
Et la fera vivante en même temps que morte.

* prononcer : Van Ruinart

Écrit par : Vrai Parisien | mardi, 12 juillet 2005

Vous avez une miette, là, en bas de votre corsage. Attendez, je vais l'enlever.

Écrit par : VS | mercredi, 13 juillet 2005

« J'ai mal au cul alors joue bien, ou tu vas dérouiller ».

Écrit par : sk†ns | mercredi, 13 juillet 2005

"la clé du paradis"
où la vierge est promise au vieux satyre,
mais il ne l'a pas méritée... achetée alors !
En tous cas, elle n'a pa l'air de s'en occuper tandis qu'il relouque son corsage rebondi.
Ne serait-ce pas un lupanar?
Dans une maison bourgeoise, et pieuse de surcroit à l'époque, on n'exhibait pas de nu alangui, qui, en d'autres occasions semble caché par un rideau.
Si c'est un lupanar, alors elle fait sa geisha et semblant d'être une élève appliquée, ça fait partie du jeu pour que la mayonnaise monte chez le vieux pas ragouttant !
La clé illustrerait bien cette attente du passage à l'assouvissement !
Pourquoi elle a disparu ? une copie , ou... faut que je réfléchisse !

Écrit par : MC | mercredi, 13 juillet 2005

- Père ! j'ai une crampe !

- Moi aussi ma fille. Moi aussi...

Écrit par : Lambert Saint-Paul | jeudi, 14 juillet 2005

Le jeu des sept erreurs.

Trouve les septs erreurs du tableau de la wallace collcetion.

réponse à écrire à l'envers :
1/la clé a disparu
2/la jeune fille n'est plus vierge
3/le palefrenier a les couilles vides
4/le vieux pervers s'est fait grillé par le palefrenier. Dans le cul, le vieux ! Il ne peut plus s'asseoir
5/la jeune fille ne joue plus sa sonate mais "I want your sex" de Georges Mikael.
6/Le vieux lui dit "tu as une tache de sperme sur ton tablier"
7/Le tableau est une reproduction

Écrit par : Brad-Pitt Deuchfalh | vendredi, 15 juillet 2005

Et si la clef était un ajout postérieur à l'exécution du tableau lui donnant ainsi un caractère "grivois" ?
Une restaurationrécente l'aurait fait disparaître...

Écrit par : Quel Fourbi ! | vendredi, 15 juillet 2005

En aparté, Lui au Public : "Si vous voulez être édifié, levez-vous ; moi j'en peux plus, je m'assieds."

Écrit par : pensée du jour | samedi, 16 juillet 2005

"Mon enfant, on épouse jamais ses parents............"

Écrit par : Quel Fourbi ! | samedi, 16 juillet 2005

Lui : Regarde, j’ai un ongle incarné.
Elle : Tu n’as même pas vu que j’ai mis un rideau au tableau, j’ai trouvé l’idée dans AD
Lui : Mais tu m’aimes au moins ?
Elle : Oh, il faut que j’y aille, je dois passer chez la laitière, une amie des Vermeer, acheter des yaourts
Lui : Ah bon ? Pourquoi des yaourts ?
Elle : Bin pour le pique nique du 31, au Parc Floral
Lui : Ah oui, j’avais oublié, je peux venir ?
Elle : Si t’as pas la gangrène…… pourquoi pas.
Lui : J’apporterais des sprats, si personne n’en veut on les donnera aux phoques…….

Écrit par : Quel Fourbi ! | mardi, 19 juillet 2005

Aux phoques ?! Pourquoi y-aurait-il des phoques au parc floral ? Et le 31 qui plus est... Je ne vois pas. Je vais me plonger dans mes guides pour tenter d'en savoir plus.

Écrit par : Vrai Parisien | mardi, 19 juillet 2005

Vrai Parisien > Tu traverses l'Esplanade Saint Louis, tu remontes l'avenue Daumesnil, tu t'arrêtes au Parc Zoologique, tu donnes les sprats aux phoques qui ne sont pas partis à Houlgate et tu prends ton métro Porte Dorée après avoir admiré la façade de l'ancien MAAO !

Écrit par : Quel Fourbi ! | mardi, 19 juillet 2005

Bon, je vais mettre tout çà dans une note ad'hoc (ou haddock), malgré l'absence de proposition de Kozlika et de Zvezdo (qui doit être revenu désormais)

Écrit par : Philippe[s] | mardi, 19 juillet 2005

Mais attends ! J'arrive oh la la ! Promis avant la fin du week-end, c'est encore bon ?

Écrit par : Kozlika | samedi, 23 juillet 2005

Omainon, il n'y a pas de date limite, surtout pour les personnes aussi occupées que toi en juillet-août !

Écrit par : Philippe[s] | samedi, 23 juillet 2005

Chouette !

http://kozlika.org/kozeries/index.php/2005/07/23/286-la-lecon-de-clavecin

Écrit par : Kozlika | samedi, 23 juillet 2005

Je suis la clef, au centre du tableau, bien suspendue à son clou de métal. Je ne dis rien d'autre que mon utilité: j'ouvre et je ferme la porte de l'atelier du maître. Je ne me connais pas d'autre vocation ni d'autre destinée.

Un matin d'hiver il m'a déposée là, au milieu du mur, fraîchement peint. La veille encore je logeais dans l'obscurité rassurante de ma serrure. Avec le temps, je me suis dis qu'il avait simplement voulu me mettre en évidence, devant ses yeux. Sans doute pour ne pas oublier d'interdire, la nuit venue, l'atelier et son travail à la convoitise des curieux. Et pendant des semaines, tandis qu'autour de moi s'organisait le décor avec buffet, chaise, fauteuil, cadre et clavecin et que les deux personnages se composaient, lentement, sous le pinceau délicat, je voyageais de la porte au tableau et de la lumière à la nuit.

Un jour, pourtant, l'obscurité se fit brusquement sur la toile sans que mon maître n'ait pris soin de me remettre dans mon logement de fonction. Une couverture emballait le tableau juste achevé qui fut transporté, aussitôt et pour toujours, à l'extérieur de l'atelier. La lumière revenue, la scène avait prit place dans un nouvel intérieur puis fut accrochée, par des mains inconnues, au long d'un mur froid, dans un pesant cadre de bois. Des regards inconnus scrutèrent bientôt chaque détail. Mais je sentis bien, dès cette première exposition, que l'on m'observait tout particulièrement, moi, la clef de service, la clef oubliée au centre du tableau...

Ainsi, de pièces en pièces, au fil des années, invariablement, j'attire le regard et souvent la perplexité de ceux qui croisent ou qui contemplent, longuement, l'œuvre du maître. Comme s'ils constataient, tous, l'incongruité de ma situation sans qu'aucun d'entre eux ne veuille, ni ne puisse, finalement, m'ôter du tableau.

Je sais pourtant, qu'un soir, qu'une nuit, par une porte laissée ouverte, j'apercevrai l'homme à la blouse tachée de couleurs. Il reviendra me chercher, moi, la clef au milieu du tableau, bien suspendue à son clou de métal. Il me mettra tout au fond de sa poche et me reconduira, enfin, dans son bel atelier de peinture, au creux de cette chère serrure qui m'aura tellement manquée...

Écrit par : Shaggoo | samedi, 23 juillet 2005

Toujours pas en verve, juste ce p'tit mot pour dire que le concierge de chez Mister Wallace n'a pas répondu à ma missive concernant cette étrange disparition serrurière et j'en suis fort dépité.

Écrit par : KA | jeudi, 28 juillet 2005

Mille excuses, je vous ai posé une question à laquelle vous aviez ici déjà répondu !

Écrit par : Benoit | mercredi, 24 août 2005

Quelle pose idiote, ça y est j'ai pris un foutu tour de reins. Ce n'est pas parce que j'ai vu tomber une lettre de la robe de cette péronnelle qu'il faut me condamner à garder cette pose. Mon "ami", mon supposé ami, son père, en veut au messager plus qu'un message. La jeune idiote a réussi à faire disparaitre la lettre, mais je maintiens. Et je suis sûr que c'est non pas pour "l'équilibre du tableau" (tu parles!) qu'il a demandé au gribouilleur de me peindre ainsi. C'est juste pour se venger.

J'ai soudoyé le gribouilleur. Il a ajouté la clé. Elle saura ainsi ce que j'en pense, même si son père ne sait pas lire. Elle m'a laissé ridiculiser. Elle jouera faux. Elle est bête et vulgaire. Je mourrai cette fois ci. Mais vengé.

Écrit par : Benoit | mercredi, 24 août 2005