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vendredi, 25 août 2006
Opinions publiques
J'exprime rarement ici mon opinion sur le monde tel qu'il va, n'y voyant guère d'intérêt, ni pour moi, ni, encore moins, pour vous.
Cependant, je me dis que j'ai bien tort de m'encombrer de scrupules quand je lis ce que de prétendus "journalistes" arrivent à "écrire" dans leur "journal".
Je précise que cet exemplaire du Pays d'A-u-g-e nous a été offert lors de notre visite du château de Canon (Calvados), car il contient un article sur les projets des châtelains.
Cependant, je me dis que j'ai bien tort de m'encombrer de scrupules quand je lis ce que de prétendus "journalistes" arrivent à "écrire" dans leur "journal".
Je précise que cet exemplaire du Pays d'A-u-g-e nous a été offert lors de notre visite du château de Canon (Calvados), car il contient un article sur les projets des châtelains.
07:30 Publié dans Les joies de la presse locale, Opinions | Lien permanent | Commentaires (7)
jeudi, 24 août 2006
Avez-vous lu Pannard ?
Si Apollinaire a créé le mot de Calligramme, il n’a pas inventé l’objet. La référence à Rabelais et à sa Dive bouteille est traditionnelle, en revanche Charles-François Pannard, né à Courville sur Eure en 1689, est peu cité. Recherchant des renseignements sur l’action de Pasteur en Eure-et-Loir (j'y reviendrai), je suis tombé par hasard sur ce dramaturge et poète beauceron, et en particulier sur son verre à pied :
Nous ne pouvons rien trouver sur la terre
Qui soit si bon, ni si beau que le verre.
Du tendre amour berceau charmant,
C'est toi, champêtre fougère
C'est toi qui sers à faire
L'heureux instrument
Où souvent pétille,
Mousse et brille
Le jus qui rend
Gai, riant,
Content.
Quelle douceur
Il porte au cœur !
Tôt,
Tôt,
Tôt,
Qu'on m'en donne ;
Qu'on l'entonne
Tôt,
Tôt,
Tôt,
Qu'on m'en donne
Vite et comme il faut.
L'on y voit, sur ses flots chéris,
Nager l'Allégresse et les Ris.
(Cette histoire de Tôt-tôt-tôt est quand même assez nulle)
Nous ne pouvons rien trouver sur la terre
Qui soit si bon, ni si beau que le verre.
Du tendre amour berceau charmant,
C'est toi, champêtre fougère
C'est toi qui sers à faire
L'heureux instrument
Où souvent pétille,
Mousse et brille
Le jus qui rend
Gai, riant,
Content.
Quelle douceur
Il porte au cœur !
Tôt,
Tôt,
Tôt,
Qu'on m'en donne ;
Qu'on l'entonne
Tôt,
Tôt,
Tôt,
Qu'on m'en donne
Vite et comme il faut.
L'on y voit, sur ses flots chéris,
Nager l'Allégresse et les Ris.
(Cette histoire de Tôt-tôt-tôt est quand même assez nulle)
11:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (11)
mercredi, 23 août 2006
D'un mur à l'autre
Après moultes recherches, j'ai retrouvé la clef égarée par la Wallace Collection !!
Une âme charitable et parisienne (ou alors un mousquetaire) pourrait-elle se rendre au Louvre, récupérer l'objet et le rapporter à Londres avant le grand bal de la Reine, de telle sorte à faire échouer le complot de Milady et du méchant Rochefort (Rochefort est en Poitou-Charentes, non ? Mais alors qui est Milady ??).
Une âme charitable et parisienne (ou alors un mousquetaire) pourrait-elle se rendre au Louvre, récupérer l'objet et le rapporter à Londres avant le grand bal de la Reine, de telle sorte à faire échouer le complot de Milady et du méchant Rochefort (Rochefort est en Poitou-Charentes, non ? Mais alors qui est Milady ??).
08:00 Publié dans Jeux et choses sans importance | Lien permanent | Commentaires (6)
mardi, 22 août 2006
Un vert de Champaigne
Je n'apprécie guère Philippe de Champaigne. Il symbolise, pour moi, et avec d'autres, tous les défauts du classicisme français du XVIIème siècle : la pompe, la froideur, la rigidité, l'ennui. Lully plus que Charpentier, en quelque sorte.
Cependant, régulièrement, des morceaux de l'un ou l'autre de ses tableaux m'intéressent. Ainsi par exemple, l'ange de l'annonciation de Caen.
Annonciation - Philippe de Champaigne - Musée des Beaux-Arts de Caen
Il y a là un beau mouvement, une jolie lumière, un superbe vert (véronèse). Mais depuis ma visite à Caen, je ne peux m'empêcher de penser que j'ai déjà vu cet ange quelque part.
J'ai d'abord songé à la Lutte de Jacob avec l'Ange de Delacroix à Saint-Sulpice, mais, malgré un air de famille, ce n'est pas cela.
Quelqu'un aurait une idée ?
Cependant, régulièrement, des morceaux de l'un ou l'autre de ses tableaux m'intéressent. Ainsi par exemple, l'ange de l'annonciation de Caen.
Annonciation - Philippe de Champaigne - Musée des Beaux-Arts de Caen
Il y a là un beau mouvement, une jolie lumière, un superbe vert (véronèse). Mais depuis ma visite à Caen, je ne peux m'empêcher de penser que j'ai déjà vu cet ange quelque part.
J'ai d'abord songé à la Lutte de Jacob avec l'Ange de Delacroix à Saint-Sulpice, mais, malgré un air de famille, ce n'est pas cela.
Quelqu'un aurait une idée ?
08:00 Publié dans Peinture, Vu, lu, entendu | Lien permanent | Commentaires (8)
lundi, 21 août 2006
Das Jordangold
Le mariage de la Vierge - Le Pérugin - Musée des Beaux-Arts de Caen
Joseph vient d'être préféré à de bien plus jeunes et bien plus beaux prétendants. Il en est tout rougisseant, et sa verge fleurit.
Au centre théologique du tableau, l'anneau de l'union est invisible.
Mais la préoccupation du Pérugin est-elle vraiment le mariage de la Vierge ? Son sujet ne serait-il pas, en ce début du cinquecento, la perspective ?
Auquel cas, le centre du tableau est bien plutôt le paysage aux collines bleues s'encadrant dans l'enfilade des portes du temple.
Un vide entouré de plein ; un anneau, en quelque sorte.
08:00 Publié dans Peinture, Vu, lu, entendu | Lien permanent | Commentaires (1)