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lundi, 07 août 2006

Erinnerungen an Schruns

Elisabeth Schwarzkopf est morte jeudi dernier à l’âge de 90 ans – seuls ceux de mes lecteurs qui écoutent exclusivement Rires et Chansons, mais ils sont sûrement peu nombreux, n’ont pas encore appris la nouvelle – et à cette funeste occasion, j’ai appris qu’elle résidait depuis plusieurs années à Schruns, dans le Voralberg.
Je suis allé régulièrement, au milieu des années 1990, dans cette charmante bourgade autrichienne et je me demande si j’aurais pu, à cette époque, y rencontrer la divine Maréchale. Beaucoup de souvenirs me reviennent à l’instant de ces séjours dans la vallée du Montafon : le civet de biche aux airelles de l’hôtel Krone, le meilleur strudel aux pommes que j’ai jamais mangé (dans une pâtisserie sur la place de l’église, ou de la mairie, je ne sais plus), la fanfare municipale et l’eau de vie offerte à tous les passants le matin du jour de l’an, la rupture du ligament croisé antérieur de mon genou droit sur les pentes de la station de Silvretta nova (me semble-t-il), une carte postale ridicule (le texte était ridicule, pas la carte) envoyée après la fin d’une violente (pour moi) histoire d’amour avec un (trop) jeune homme…

dimanche, 06 août 2006

Une image de Chartres par semaine (2) - L'envers du décor

Derrière le Christ couronnant la façade occidentale de la cathédrale se cache un paratonnerre.


(ce jour là, il ne faisait pas très beau !)

vendredi, 04 août 2006

Rangement...

... de la bibliothèque après le déménagement : décidément, Renaud Camus tient beaucoup de place.

jeudi, 03 août 2006

Une soirée en boîte avec Bach

La « Boîte à musique » de Jean-François Zygel semble faire l’unanimité, et il est vrai que cette émission présente des qualités, principalement celles de son animateur, en particulier un talent incontestable de communicateur ; mais pour communiquer quoi ?
Je dois en effet bien avouer que je n’ai pas été convaincu du tout.
D’une part, l’invité issu du domaine de la variété est assez mal intégré au dispositif, un cheveu sur la soupe, en quelque sorte (cela est assez largement reconnu).
D’autre part, et surtout, la volonté pédagogique et de vulgarisation qui est manifestement à l’œuvre nécessite un discours clair, simple et juste, c’est-à-dire que deux ou trois idées fortes doivent être exposées et argumentées. Or, il m’a semblé qu’il s’agissait plus de simplisme que de simplicité en l’occurrence, et souvent le fil de la pensée est perdu au fur et à mesure que des extraits, trop courts, sont donnés.
L’émission consacrée à Bach (avec Emilie Simon, que j’ai trouvé très émouvante) m’a spécialement énervée, par sa litanie de lieux communs et quelques graves erreurs, qui créent le doute sur le sérieux de l’animateur. J’en cite quatre :

« Bach était piétiste et doloriste » : bon, j’imagine bien que cette question n’intéresse que peu de personnes, mais Bach n’était certainement pas piétiste, car le piétisme réduisait la musique à l’église à la portion congrue. C’est la raison majeure de son départ de Mülhausen, un an seulement après sa nomination. Ce n’est pas un détail, et de toute manière la simplicité et la pédagogie n’exclut pas la précision et l’exactitude.

Plan de Leipzig en 1720

« Contrairement à l’Allemagne du Nord, l’opéra était interdit à Leipzig et dans sa région » : c’est complètement faux. L’opéra à Leipzig a fermé peu avant l’arrivée de Bach pour des raisons financières. Et à Dresde, capitale de l’électorat de Saxe dont faisait partie Leipzig, et où Bach se rendait souvent, existait un très important opéra (avec notamment le célèbre Hasse il caro sassone (qui n’avait rien de saxon, puisqu’il était né près de Hambourg)). De plus, Bach a composé, dans ses cantates, tellement de magnifiques aria da capo dans le style de l'opera seria, qu’il me semble bien inutile de se poser la question de savoir ce qu’il aurait pu écrire s’il avait eu un théâtre à sa disposition.

« Bach n’était pas de son temps » : c’est absurde, et démontre une connaissance superficielle de la musique de Bach. Certes, à la fin de sa vie, il s’est replié sur des œuvres spéculatives et le contrepoint, dans une sorte de refus du monde tel qu’il allait. Mais auparavant, sa connaissance de la musique de toute l’Europe, italienne et française en particulier, sa curiosité et ses connaissances encyclopédiques, font de Bach un homme absolument de son époque. Il suffit d’écouter ne serait-ce que ses concertos pour s’en convaincre dès la première note.

Et le meilleur pour la fin. Remarquant à juste titre que la musique de Bach résiste à tout (même au marimba), JF Zygel affirme que la raison pourrait en être que, confronté à de mauvais musiciens, le compositeur devait écrire une musique très solide pour pouvoir supporter de médiocres interprétations.
En premier lieu, cela n’explique pas pourquoi la musique de Bach résiste, mais pour quelle raison.
En deuxième lieu, il est erroné de dire que les instrumentistes que Bach avait à sa disposition n’étaient pas satisfaisants. Il s’est beaucoup plein des élèves de Saint Thomas, qui n’étaient pas assez nombreux pour les chœurs et pas assez bons musiciens. En revanche, il utilisait dans son orchestre, tant pour les cantates que pour les concerts du Collegium musicum au café Zimmermann, des solistes de haut niveau, soit des amis de passage, ou encore ses fils, ou bien des étudiants de l’université. Il suffit de voir la virtuosité que le compositeur exigeait de ses interprètes pour se rendre compte de l’inanité de l’affirmations de Zygel.

Bon, en fait, je ne voulais pas faire si long et être aussi critique (je vais encore passer pour un ratiocineur). Mais je trouve vraiment regrettable que sous couvert de vulgarisation, l'on propage des clichés et l'on énonce des erreurs.
C'est aussi pour moi un incitation à apporter ma réponse, si longtemps différée, à la question « Pourquoi Bach résiste à tout » (bientôt).

15:45 Publié dans Bach | Lien permanent | Commentaires (9)

mercredi, 02 août 2006

Webcam vénitienne


Vous ne voyez plus depuis quelque temps les couchers de soleil sur la lagune, la punta della dogana e l'isola di San Giorgio Maggiore. La commune de Venise nous informe :

Siamo spiacenti, ma la webcam non sarà più attiva a causa dei lavori di restauro di Ca' Giustinian...
Speriamo di riattivarla presto in un'altra posizione !

En attendant, je vous propose la piazza San Marco.

10:45 Publié dans Venise | Lien permanent | Commentaires (0)