dimanche, 01 octobre 2006
Une image de Chartres par semaine (10) - Fête de la lumière 2006
Quelques images de la fête de la lumière (22 et 23 septembre 2006)
08:00 Publié dans Une image de Chartres | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 30 septembre 2006
Requiem[s]
J’ai assisté hier soir à mon premier Requiem de l’année Mozart, et même à mon premier concert Mozart de l’année Mozart !
C’était la soirée d’ouverture des Journées lyriques de Chartres et d’Eure-et-Loir, présentée par Eve Ruggieri dans la cathédrale de Chartres.
L’interprétation fut honnête, sans trait remarquable qui la ferait se distinguer particulièrement, en dehors d’une remarquable soprano (Diana Highee), qui chanta en première partie un air extrait de La Betulia Liberata et l'Exsultate Jubilate.
Ayant écouté peu auparavant la fin de la répétition générale, je m’attendais à de plus fortes émotions, le tempo, adapté à l’acoutisque du vaisseau de la nef, m’ayant semblé très retenu et propice à une grandeur tragique qui n’apparut point le soir.
Il faut dire que le concert était sonorisé, de façon remarquable, certes, mais tout de même audible. Cette sonorisation, ainsi que la modification de la réverbération induite par la présence du public, a pu entraîner une direction plus allante de la part du chef d’orchestre.
Sonorisation probablement indispensable, si j’en juge par une expérience déjà ancienne de Requiem de Mozart dans une cathédrale, Strasbourg en l’occurrence. Placé au milieu de la nef, je n’avais strictement rien entendu d’intelligible, et passablement énervé cet été là par plusieurs expériences du même type (à la Chaise-Dieu et Aix-en-Provence si mes souvenirs sont exacts), j’avais écrit un courrier furibond à Diapason, qui l’avait publié dans son courrier des lecteurs !
Puisque j’en suis à me remémorer cette période, et à évoquer le Requiem, je me souviens avoir impressionné un mien camarade, lorsque j’étais étudiant à Strasbourg, en affortissant de façon péremptoire que la Grand’Messe en ut mineur était bien supérieure au dit Requiem. Je me demande bien d’où je pouvais sortir cette conviction à l’époque, béotien que j'étais, mais toujours est-il que ce fut le début d’une grande amitié, qui dure toujours, puisque je m’apprête dans quelques minutes à partir pour séjourner chez lui jusqu’à dimanche.
Mais au fond, aujourd’hui, je crois toujours que la Grand’Messe en ut mineur est effectivement une œuvre plus constamment sur les sommets mozartiens que le Requiem.
Chartres ; Cathédrale – Mozart ; Requiem – Diana Highee, Stéphanie d’Oustrac, Yann Beuron, François Lis, Ensemble orchestral Prométhée, Chœur de l’Orchestre de Paris, direstion Pierre-Michel Durand
C’était la soirée d’ouverture des Journées lyriques de Chartres et d’Eure-et-Loir, présentée par Eve Ruggieri dans la cathédrale de Chartres.
L’interprétation fut honnête, sans trait remarquable qui la ferait se distinguer particulièrement, en dehors d’une remarquable soprano (Diana Highee), qui chanta en première partie un air extrait de La Betulia Liberata et l'Exsultate Jubilate.
Ayant écouté peu auparavant la fin de la répétition générale, je m’attendais à de plus fortes émotions, le tempo, adapté à l’acoutisque du vaisseau de la nef, m’ayant semblé très retenu et propice à une grandeur tragique qui n’apparut point le soir.
Il faut dire que le concert était sonorisé, de façon remarquable, certes, mais tout de même audible. Cette sonorisation, ainsi que la modification de la réverbération induite par la présence du public, a pu entraîner une direction plus allante de la part du chef d’orchestre.
Sonorisation probablement indispensable, si j’en juge par une expérience déjà ancienne de Requiem de Mozart dans une cathédrale, Strasbourg en l’occurrence. Placé au milieu de la nef, je n’avais strictement rien entendu d’intelligible, et passablement énervé cet été là par plusieurs expériences du même type (à la Chaise-Dieu et Aix-en-Provence si mes souvenirs sont exacts), j’avais écrit un courrier furibond à Diapason, qui l’avait publié dans son courrier des lecteurs !
Puisque j’en suis à me remémorer cette période, et à évoquer le Requiem, je me souviens avoir impressionné un mien camarade, lorsque j’étais étudiant à Strasbourg, en affortissant de façon péremptoire que la Grand’Messe en ut mineur était bien supérieure au dit Requiem. Je me demande bien d’où je pouvais sortir cette conviction à l’époque, béotien que j'étais, mais toujours est-il que ce fut le début d’une grande amitié, qui dure toujours, puisque je m’apprête dans quelques minutes à partir pour séjourner chez lui jusqu’à dimanche.
Mais au fond, aujourd’hui, je crois toujours que la Grand’Messe en ut mineur est effectivement une œuvre plus constamment sur les sommets mozartiens que le Requiem.
Chartres ; Cathédrale – Mozart ; Requiem – Diana Highee, Stéphanie d’Oustrac, Yann Beuron, François Lis, Ensemble orchestral Prométhée, Chœur de l’Orchestre de Paris, direstion Pierre-Michel Durand
09:55 Publié dans Vu, lu, entendu | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 27 septembre 2006
Si Pigalle m'était conté
Arrivant au début des années 1980 à Strasbourg pour y achever mes études, je fus passablement consterné par l’inculture de mes condisciples de l’école d’ingénieur que j’allais fréquenter pendant trois ans. J’étais d’ailleurs moins chagriné, à la vérité, par la légèreté de leur bagage culturel que par leur absence de curiosité (je généralise, bien sûr). Je ne crois pas affabuler en affirmant qu’un nombre non négligeable d’entre eux n’ont jamais franchi, tout au long de leur séjour alsacien, les portes de la cathédrale, et encore moins celles d’un quelconque musée.
Ayant à l’époque une âme de missionnaire, j’avais forgé le projet présomptueux et immodeste de faire œuvre de prosélytisme pour convertir les ignorants aux nombreuses beautés du patrimoine strasbourgeois.
L’association des élèves éditant quelques feuillets à intervalles irréguliers, je proposai à la publication un court texte consacré au mausolée du Maréchal de Saxe, sis dans l’abside de l’église Saint-Thomas.
Le peu d’écho suscité par cette initiative, et mon caractère velléitaire ont fait que cette tentative n’eut pas de suite, pour autant que je m’en souvienne.
Une récente visite à Strasbourg, et un rapide tour dans Saint-Thomas, ont ramené à ma mémoire cette anecdote – et provoqué un grand coup de nostalgie.
Je n’ai malheureusement pas gardé trace de cet écrit, grandement inspiré, si ce n’est honteusement plagié, je le crains, du document explicatif mis à disposition des visiteurs du mausolée.
Mais pourquoi avais-je jeté mon dévolu sur Maurice de saxe ? Certainement en raison d’une sorte de snobisme – à l’époque, le Mausolée de Pigalle, à défaut d’être tout à fait secret, était peu connu du commun des mortels – mais aussi parce que je ressens vraiment de l’intérêt pour cette œuvre (et pour cette église qui possède un superbe orgue Silberman), moins pour la qualité expressive de chacune des statues que pour l’architecture de l’ensemble, et la manière si réussie de résumer la vie du duc de Courlande (j’adore ce titre de noblesse) – le guerrier victorieux, le séducteur impénitent et amateur de plaisirs, l’homme courageux et éminent serviteur de la France, quoique mercenaire.
J’aime particulièrement la diagonale qui relie la Mort, la France et le Maréchal.
Implacablement, le sablier de marbre marque depuis plus de 200 ans la descente inexorable vers le tombeau.
Ayant à l’époque une âme de missionnaire, j’avais forgé le projet présomptueux et immodeste de faire œuvre de prosélytisme pour convertir les ignorants aux nombreuses beautés du patrimoine strasbourgeois.
L’association des élèves éditant quelques feuillets à intervalles irréguliers, je proposai à la publication un court texte consacré au mausolée du Maréchal de Saxe, sis dans l’abside de l’église Saint-Thomas.
Le peu d’écho suscité par cette initiative, et mon caractère velléitaire ont fait que cette tentative n’eut pas de suite, pour autant que je m’en souvienne.
Une récente visite à Strasbourg, et un rapide tour dans Saint-Thomas, ont ramené à ma mémoire cette anecdote – et provoqué un grand coup de nostalgie.
Je n’ai malheureusement pas gardé trace de cet écrit, grandement inspiré, si ce n’est honteusement plagié, je le crains, du document explicatif mis à disposition des visiteurs du mausolée.
Mais pourquoi avais-je jeté mon dévolu sur Maurice de saxe ? Certainement en raison d’une sorte de snobisme – à l’époque, le Mausolée de Pigalle, à défaut d’être tout à fait secret, était peu connu du commun des mortels – mais aussi parce que je ressens vraiment de l’intérêt pour cette œuvre (et pour cette église qui possède un superbe orgue Silberman), moins pour la qualité expressive de chacune des statues que pour l’architecture de l’ensemble, et la manière si réussie de résumer la vie du duc de Courlande (j’adore ce titre de noblesse) – le guerrier victorieux, le séducteur impénitent et amateur de plaisirs, l’homme courageux et éminent serviteur de la France, quoique mercenaire.
J’aime particulièrement la diagonale qui relie la Mort, la France et le Maréchal.
Implacablement, le sablier de marbre marque depuis plus de 200 ans la descente inexorable vers le tombeau.
20:50 Publié dans Sculpture, Strasbourg | Lien permanent | Commentaires (7)
lundi, 25 septembre 2006
Géographie intérieure
Il en est des villes comme des êtres humains ; certaines se dévoilent aux premiers regards des visiteurs, de façon spectaculaire, telle Le Puy et ses dykes ;
d’autres ont des charmes discrets et bien cachés, qu’il faut aller chercher au fond des cours derrière des portes bien fermées, telle Lyon, ses traboules et ses balcons Renaissance ;
Chartres, quant à elle, annonce de loin ses flêches irréprochables, au dessous des champs et des forêts, à des kilomètres à la ronde, de manière on ne peut plus ostentatoire.
L’on pourrait alors croire que la platitude règne autour de sa cathédrale ; que nenni : il faut en effet s’approcher pour découvrir sa géographie intérieure, faite de vallées et de tertres abrupts.
Avec l'aimable autorisation pour les dessins du croquis de côté
d’autres ont des charmes discrets et bien cachés, qu’il faut aller chercher au fond des cours derrière des portes bien fermées, telle Lyon, ses traboules et ses balcons Renaissance ;
Chartres, quant à elle, annonce de loin ses flêches irréprochables, au dessous des champs et des forêts, à des kilomètres à la ronde, de manière on ne peut plus ostentatoire.
L’on pourrait alors croire que la platitude règne autour de sa cathédrale ; que nenni : il faut en effet s’approcher pour découvrir sa géographie intérieure, faite de vallées et de tertres abrupts.
Avec l'aimable autorisation pour les dessins du croquis de côté
21:15 Publié dans Chartres | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 24 septembre 2006
Une image de Chartres par semaine (9) - Art postal (fin)
La fin des mosaïques de la poste de Chartres :
06:05 Publié dans Une image de Chartres | Lien permanent | Commentaires (1)