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jeudi, 20 juillet 2006

Mon palazzo Grassi

Qui suis-je , d'où viens-je, où vais-je ?

Oui, quoi, bon, et bien je ne suis pas François Pinault, non plus.

mercredi, 19 avril 2006

Visite à Plieux, le dimanche de Pâques (impressions sous un ciel changeant avec de belles éclaircies en fin d’après-midi)

16 avril 2006. – L’intérieur d’une automobile en marche sur la route départementale, entre Plieux et Saint-Clar

Philippe. – Je resterai longtemps sous l’impression de la visite que nous venons de faire à M. Camus et M. Pierre. Je ne pourrai jamais oublier ce château silencieux où le plein jour semblait chez lui […]



Je donnerais beaucoup, et je serais prêt à accepter maints inconvénients dans l’ordre du pratique et du confortable, pour vivre dans cette bibliothèque.
Cependant, par crainte de paraître impoli, je ne me suis pas laissé aller à la contemplation des vues et des livres autant que je l’aurais fait s’il s’était agi d’une simple visite guidée.

Jean-Paul Marcheschi est présent dans l’œuvre de Renaud Camus comme personne, et, désormais, dans le château de Plieux comme aucun autre. La crainte n’était pas absente, à l’heure de voir pour la première fois les œuvres du peintre, d’un aveuglement de l’écrivain quant à la qualité du travail de son ami. Il n’en est rien évidemment, et même si je peux réver à ce que fut l’accrochage de la collection dite permanente (Thursz, Brown, Tapiès, Alechinsky, Albers, Leroy, Rebeyrolle…) sur les cimaises castrales plieusaines, la vision de Marsyas au fond de la nef du rez-de-chaussée et des Morsures de l’Aube III au premier étage (dialoguant à travers les épais murs autour de la présence et de l’absence, du noir et du blanc, du positif et du négatif (parenthèse dans la parenthèse, il est étonnant de voir les différents effets de matière obtenus par l’artiste à partir de principes de base relativement rigoureux (feuilles A4 perforées, feu et flamme, suie, cire…))), pour ne rien dire des Nuits et de la salle des Vents (il va falloir que je me décide à lire son Inauguration), me hantera longtemps.


Comme chacun sait, je n’ai pas placé ce blogue sous les auspices de l’esprit de l’escalier sans raison, une nouvelle preuve en est que je viens seulement de faire le lien, en parcourant le site de Jean-Paul Marcheschi, entre sa sculpture Calme bloc et les derniers vers du Tombeau d’Edgar Poe de Mallarmé :
Calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur,
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du blasphème épars dans le futur.

La traversée de l’Auroue démontra l’utilité des bottes dans la campagne gersoise, quoiqu’une paire pour quatre fût insuffisante, ce qui entraîna quelques pieds dans l’eau et un échange desdites bottes par dessus la rivière (pour les frileux (dont je suis)) (oui, et pourquoi pas une anecdote sans intérêt pour terminer ?).


« Nous sommes faits pour lire certaines phrases »
Outrepas - Journal 2002 Renaud Camus


mercredi, 15 février 2006

La preuve par les images

Deux tableaux valent mieux qu'un long discours pour convaincre les sceptiques. A droite, Poussin ; à gauche, Bouguereau.


15:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5)

mardi, 14 février 2006

Un cri


Sans doute le plus beau cri humain que l'on n'ait jamais peint.





En lisant l'intéressante biographie que lui consacre Michael Peppiatt (éditions Flammarion), je retrouve cette phrase bien connue de Francis Bacon à propos du Massacre des innocents de Nicolas Poussin (Chantilly - Musée Condé).
Et elle me replonge dans la perplexité que j'éprouve devant les tableaux de Poussin (hormis les paysages avec anecdotes), un mélange d'admiration - l'intelligence, la technique -, d'indifférence - la froideur, l'absence de mouvement -, et d'irritation - l'ancêtre de l'art pompier.

00:05 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)

vendredi, 27 janvier 2006

L'embarquement de Ferrando et Guglielmo

Ma contribution à l'année Mozart.


Soave sia il vento
Tranquilla sia l'onda
Ed ogni elemento
Benigno risponda
Ai nostri desir

C'étaient de très grands vents sur toutes faces de ce monde, [...]
« Ô toi, désir, qui vas chanter… » Et ne voilà-t-il pas déjà toute ma page elle-même bruissante,
Comme ce grand arbre de magie sous sa pouillerie d'hiver : vain de son lot d'icônes, de fétiches,
Berçant dépouilles et spectres de locustes; léguant, liant au vent du ciel filiales d'ailes et d'essaims, lais et relais du plus haut verbe -
Ha ! très grand arbre du langage peuplé d'oracles, de maximes et murmurant murmure d'aveugle-né dans les quinconces du savoir...








Port de mer avec la villa Médicis (1637) Claude Gellée dit Le Lorrain
Cosi fan tutte (trio de l'acte I - scène 6) Wolfgang Amadeus Mozart - Lorenzo da Ponte
Vents I (extraits) Saint-John Perse