mercredi, 26 juillet 2006
Un chat musical
Je ne suis pas certains de réussir à relever le défi des huit contraintes de Kozlika. En attendant, voici un billet qui en respecte deux :
U T
Q U E A
N T L A
X ISRESONAREFIBRISMIRA G
E S T O
RU MF
A M
U L
 I TUOR UMSO L
V E
P O
L L
U T  I L
A B I I
R E A T
U M S
A N C T
E J O H
A N N E
S U
T Q
U E
A NTLAXI S
R E
S O
NAREFIBRISMIRAGESTORUMFAMUL
ITUORUMSOLVEPOLLUTILABII
REATUMSANCTEJOHANNES
Un billet en forme de chat (comment ? ce chat n'est pas un chat ?)
Un billet comportant toutes les notes de la gamme (bon, j'ai un peu triché ; ma gamme ne part pas du sol mais de l'ut, et en plus c'est le texte de l'hymne grégorien à Saint Jean Baptiste qui a servi à dénommer les notes de notre gamme : "Ut queant laxis / Resonare fibris / Mira gestorum / Famuli tuorum / Solve polluti / Labii reatum / Sancte Johannes")
07:30 Publié dans Jeux et choses sans importance | Lien permanent | Commentaires (5)
mardi, 25 juillet 2006
Mon portrait
M'étant aperçu que mon image est totalement absente de ce blogue (sauf un pied ici ou là), j'ai décidé de remédier à ce manque, cruel pour vous, j'imagine.
Un gros plan est nécessaire, je vous l'accorde.
Ce croquis pris sur le vif il y a quelques années à Vedrinyans, entre Err et Llo en Cerdagne, a pour auteur [s], qui (attention scoop) va peut-être bien ouvrir un blogue (de dessins, bien sûr).
Un gros plan est nécessaire, je vous l'accorde.
Ce croquis pris sur le vif il y a quelques années à Vedrinyans, entre Err et Llo en Cerdagne, a pour auteur [s], qui (attention scoop) va peut-être bien ouvrir un blogue (de dessins, bien sûr).
09:25 Publié dans Trop intime | Lien permanent | Commentaires (4)
lundi, 24 juillet 2006
Saint Julien et moi
J’ai récemment croisé plusieurs fois la route de Saint Julien l’Hospitalier, et je m’en vais vous narrer ces rencontres.
Dans mes recherches internautiques sur la cathédrale de Chartres, j’ai incidemment trouvé le compte-rendu d’un pèlerinage paroissial du doyenné de Meudon à Chartres. J’ai lu ce texte car le groupe de pèlerins était accompagné par Colette Deremble, qui est une des grandes spécialistes actuelles des vitraux chartrains. Devant la verrière consacrée à la légende de Saint Julien l’Hospitalier, la rédactrice (car j’imagine bien une rédactrice plutôt qu’un rédacteur) rapporte ceci :
Je dois bien dire que je ne me souvenais pas que Flaubert s’était inspiré d’un vitrail de la cathédrale de Rouen pour écrire le second de ses Trois contes, et encore moins que ledit vitrail fût une copie de celui de Chartres.
Ce dont je me souviens parfaitement, en revanche, c’est que Hervé Guibert, dans Mes Parents, souligne le caractère charnel et homosexuel donné par Flaubert à la rencontre entre Julien et le lépreux–Christ à la fin du conte, caractère qu’il ne me semble pas avoir perçu à la première lecture, et qui n’est guère souligné dans les analyses que j’ai pu lire ici ou là.
Ici, une incise : en fait, j'avais oublié dans quel livre Hervé Guibert évoque la Légende de Saint Julien l'Hospitalier. J'ai donc ouvert les cartons et suis parti à la recherche du titre perdu. Et l'ayant trouvé, je me suis aperçu que Guibert ne souligne rien du tout, il se contente de citer la fin du conte qu'on lui fait étudier au lycée. C'est seulement le contexte (le paragraphe suivant évoque un numéro spécial du Crapouillot consacré au monde de l'homosexualité) qui entraîne l'association d'idée. Relisant, à l'occasion de cette recherche, le Protocole compassionnel ou A l'ami..., je me suis demandé si Hervé Guibert avait pensé à un rapprochement entre Saint Julien, le lépreux et le SIDA (Mes Parents ont été publié en 1986)
J’en étais là de mes réflexions quand Matoo a chroniqué ses impressions de boukinage des Trois contes, sans faire référence à cette dernière scène de la Légende qui me semble, aujourd’hui, tellement frappante. J’ai hésité comme souvent à laisser un commentaire, mais d’une part je n’aime pas paraître pédant (qui l’eut crû ?), et d’autre part je n’avais pas la référence de l’ouvrage de Guibert, mes livres étant encore emballés. Comme en contrepoint, un commentateur moins puéril que moi a cité un essai de Harry Redman, Le côté homosexuel de Flaubert.
J’en serais resté là, et vous ne seriez pas en train de lire ce passionnant billet, si un dimanche matin, me promenant rue Muret, je n'étais tombé nez à nez sur Saint Julien.
Tant de coïncidences ne pouvaient que signifier que l’Hospitalier voulait que je parle de lui.
Le conte de Flaubert a suscité un nombre incroyable d’exégèse, et d’analyse comparative des sources supposées de l’écrivain, notamment la Légende dorée de Jacques de Voragine.
Flaubert lui même a semé à la fois des indices et le doute. A la toute fin du texte, il écrit :
Vous noterez l’ « à peu près » et l’à peu près (« sur un vitrail d’église, dans mon pays »). La plupart des exégètes ont vu dans cette indication le vitrail de Saint Julien de la cathédrale de Rouen. En effet, Flaubert avait envisagé de l’utiliser comme illustration. Mais ce n’est pas si simple : (c’est Flaubert qui parle)
Et oui, les différences sont nombreuses, et en particulier il est clair que l’épisode final dans lequel Saint Julien, nu, réchauffe le lépreux est une pure invention poétique, et sensuelle, de Flaubert.
Le flot de littérature qu’a engendré ce conte de Flaubert est impressionnant (entre autres Michel Butor ou Marcel Schwob, que je signale pour faire plaisir à Tlön), et passionnant. Je ne me risquerai pas à ajouter ma prose à tout cela, aussi je me contenterai de quelques images.
L’épisode de la traversée du fleuve par le lépreux et Saint-Julien
Cathédrale de Rouen
La même scène – Cathédrale de Chartres
Colette Deremble, dans son magistral ouvrage sur les vitraux de Chartres (Corpus vitrearum), fait remarquer à juste titre que les imagiers de Chartres, comme ceux de Rouen quelques années après, ont supprimé de la légende une grande partie de ce qu'elle comportait de fantastique et de merveilleux. C'est ainsi que la prophétie du Cerf, qui annonce à Julien qu'il sera parricide, ou la métamorphose du Christ en lépreux n'apparaissent pas dans les verrières chartraines ou rouennaises. Et paradoxalement, c'est ce fantastique et ce merveilleux que Flaubert réintroduit dans le conte, alors qu'il prétend s'être inspiré d'un vitrail d'église.
Mais il faut bien dire, de toutes les façons, que Saint Julien l'Hospitalier, avant d'être un superbe texte de Gustave Flaubert, est en premier lieu une invention des chanoines chartrains, expert en marketing, habile fusion de la vie de Saint Julien du Mans et d'une légende populaire locale, destinée à attirer les pélerins, alors que Chartres, confrontée à une concurrence féroce, ne disposait pas dans son patrimoine d'évêque sanctifié.
Et nous revenons ainsi à notre Saint Julien de la rue Muret, lointaine résurgence de la foi populaire. Regardez attentivement et vous apercevrez dans le coin à droite de la statue naïve une petite photographie de Jean-Paul II.
Approchez plus près, et lisez le texte, corrigé de ses fautes d'orthographe (vaicu pour vécu, tuer pour tué) :
Dans mes recherches internautiques sur la cathédrale de Chartres, j’ai incidemment trouvé le compte-rendu d’un pèlerinage paroissial du doyenné de Meudon à Chartres. J’ai lu ce texte car le groupe de pèlerins était accompagné par Colette Deremble, qui est une des grandes spécialistes actuelles des vitraux chartrains. Devant la verrière consacrée à la légende de Saint Julien l’Hospitalier, la rédactrice (car j’imagine bien une rédactrice plutôt qu’un rédacteur) rapporte ceci :
C’est l’histoire d’un parricide par erreur, qui passe ensuite sa vie à se repentir, et à la fin rencontre le Christ.
Une copie de ce vitrail existe à Rouen : Flaubert, qui l’y avait vue, a commenté la rencontre avec le Christ en lui donnant un contenu homosexuel, ce qui est un contresens.
Je dois bien dire que je ne me souvenais pas que Flaubert s’était inspiré d’un vitrail de la cathédrale de Rouen pour écrire le second de ses Trois contes, et encore moins que ledit vitrail fût une copie de celui de Chartres.
Ce dont je me souviens parfaitement, en revanche, c’est que Hervé Guibert, dans Mes Parents, souligne le caractère charnel et homosexuel donné par Flaubert à la rencontre entre Julien et le lépreux–Christ à la fin du conte, caractère qu’il ne me semble pas avoir perçu à la première lecture, et qui n’est guère souligné dans les analyses que j’ai pu lire ici ou là.
Ici, une incise : en fait, j'avais oublié dans quel livre Hervé Guibert évoque la Légende de Saint Julien l'Hospitalier. J'ai donc ouvert les cartons et suis parti à la recherche du titre perdu. Et l'ayant trouvé, je me suis aperçu que Guibert ne souligne rien du tout, il se contente de citer la fin du conte qu'on lui fait étudier au lycée. C'est seulement le contexte (le paragraphe suivant évoque un numéro spécial du Crapouillot consacré au monde de l'homosexualité) qui entraîne l'association d'idée. Relisant, à l'occasion de cette recherche, le Protocole compassionnel ou A l'ami..., je me suis demandé si Hervé Guibert avait pensé à un rapprochement entre Saint Julien, le lépreux et le SIDA (Mes Parents ont été publié en 1986)
J’en étais là de mes réflexions quand Matoo a chroniqué ses impressions de boukinage des Trois contes, sans faire référence à cette dernière scène de la Légende qui me semble, aujourd’hui, tellement frappante. J’ai hésité comme souvent à laisser un commentaire, mais d’une part je n’aime pas paraître pédant (qui l’eut crû ?), et d’autre part je n’avais pas la référence de l’ouvrage de Guibert, mes livres étant encore emballés. Comme en contrepoint, un commentateur moins puéril que moi a cité un essai de Harry Redman, Le côté homosexuel de Flaubert.
J’en serais resté là, et vous ne seriez pas en train de lire ce passionnant billet, si un dimanche matin, me promenant rue Muret, je n'étais tombé nez à nez sur Saint Julien.
Tant de coïncidences ne pouvaient que signifier que l’Hospitalier voulait que je parle de lui.
Le conte de Flaubert a suscité un nombre incroyable d’exégèse, et d’analyse comparative des sources supposées de l’écrivain, notamment la Légende dorée de Jacques de Voragine.
Flaubert lui même a semé à la fois des indices et le doute. A la toute fin du texte, il écrit :
Et voilà l'histoire de saint Julien l'Hospitalier, telle à peu près qu'on la trouve, sur un vitrail d'église, dans mon pays.
Vous noterez l’ « à peu près » et l’à peu près (« sur un vitrail d’église, dans mon pays »). La plupart des exégètes ont vu dans cette indication le vitrail de Saint Julien de la cathédrale de Rouen. En effet, Flaubert avait envisagé de l’utiliser comme illustration. Mais ce n’est pas si simple : (c’est Flaubert qui parle)
Je désirais mettre à la suite de Saint Julien le vitrail de la cathédrale de Rouen. Il s'agissait de colorier la planche qui se trouve dans le livre de Langlois, rien de plus. Et cette illustration me plaisait précisément parce que ce n'était pas une illustration, mais un document historique. En comparant l'image au texte on se serait dit: « Je n'y comprends rien. Comment a-t-il tiré ceci de cela? »
Et oui, les différences sont nombreuses, et en particulier il est clair que l’épisode final dans lequel Saint Julien, nu, réchauffe le lépreux est une pure invention poétique, et sensuelle, de Flaubert.
- J'ai froid!
Julien, avec sa chandelle, enflamma un paquet de fougères, au milieu de la cabane.
Le Lépreux vint s'y chauffer ; et, accroupi sur les talons, il tremblait de tous ses membres, s'affaiblissait ; ses yeux ne brillaient plus, ses ulcères coulaient, et d'une voix presque éteinte, il murmura :
– Ton lit!
Julien l'aida doucement à s'y traîner, et même étendit sur lui, pour le couvrir, la toile de son bateau.
Le Lépreux gémissait. Les coins de sa bouche découvraient ses dents, un râle accéléré lui secouait la poitrine, et son ventre, à chacune de ses aspirations, se creusait jusqu'aux vertèbres.
Puis il ferma les paupières.
– C'est comme de la glace dans mes os ! Viens près de moi !
Et Julien, écartant la toile, se coucha sur les feuilles mortes, près de lui, côte à côte.
Le Lépreux tourna la tête.
– Déshabille-toi, pour que j'aie la chaleur de ton corps !
Julien ôta ses vêtements ; puis, nu comme au jour de sa naissance, se replaça dans le lit ; et il sentait contre sa cuisse la peau du Lépreux, plus froide qu'un serpent et rude comme une lime.
Il tâchait de l'encourager ; et l'autre répondait, en haletant :
– Ah! je vais mourir !... Rapproche-toi, réchauffe-moi. Pas avec les mains ! Non ! Toute ta personne.
Julien s'étala dessus complètement, bouche contre bouche, poitrine sur poitrine.
Alors le Lépreux l'étreignit ; et ses yeux tout à coup prirent une clarté d'étoiles ; ses cheveux s'allongèrent comme les rais du soleil; le souffle de ses narines avait la douceur des roses ; un nuage d'encens s'éleva du foyer, les flots chantaient.
Cependant une abondance de délices, une joie surhumaine descendait comme une inondation dans l'âme de Julien pâmé ; et celui dont les bras le serraient toujours grandissait, grandissait, touchant de sa tête et de ses pieds les deux murs de la cabane. Le toit s'envola, le firmament se déployait ; – et Julien monta vers les espaces bleus, face à face avec Notre Seigneur Jésus, qui l'emportait dans le ciel.
Le flot de littérature qu’a engendré ce conte de Flaubert est impressionnant (entre autres Michel Butor ou Marcel Schwob, que je signale pour faire plaisir à Tlön), et passionnant. Je ne me risquerai pas à ajouter ma prose à tout cela, aussi je me contenterai de quelques images.
L’épisode de la traversée du fleuve par le lépreux et Saint-Julien
Cathédrale de Rouen
La même scène – Cathédrale de Chartres
Colette Deremble, dans son magistral ouvrage sur les vitraux de Chartres (Corpus vitrearum), fait remarquer à juste titre que les imagiers de Chartres, comme ceux de Rouen quelques années après, ont supprimé de la légende une grande partie de ce qu'elle comportait de fantastique et de merveilleux. C'est ainsi que la prophétie du Cerf, qui annonce à Julien qu'il sera parricide, ou la métamorphose du Christ en lépreux n'apparaissent pas dans les verrières chartraines ou rouennaises. Et paradoxalement, c'est ce fantastique et ce merveilleux que Flaubert réintroduit dans le conte, alors qu'il prétend s'être inspiré d'un vitrail d'église.
Mais il faut bien dire, de toutes les façons, que Saint Julien l'Hospitalier, avant d'être un superbe texte de Gustave Flaubert, est en premier lieu une invention des chanoines chartrains, expert en marketing, habile fusion de la vie de Saint Julien du Mans et d'une légende populaire locale, destinée à attirer les pélerins, alors que Chartres, confrontée à une concurrence féroce, ne disposait pas dans son patrimoine d'évêque sanctifié.
Et nous revenons ainsi à notre Saint Julien de la rue Muret, lointaine résurgence de la foi populaire. Regardez attentivement et vous apercevrez dans le coin à droite de la statue naïve une petite photographie de Jean-Paul II.
Approchez plus près, et lisez le texte, corrigé de ses fautes d'orthographe (vaicu pour vécu, tuer pour tué) :
08:20 Publié dans Chartres, Correspondances, Vitrail | Lien permanent | Commentaires (8)
dimanche, 23 juillet 2006
Mon portrait (annonce)
Dans la semaine, vous aurez droit à mon portrait (avec une casquette).
20:03 Publié dans Trop intime | Lien permanent | Commentaires (4)
samedi, 22 juillet 2006
Les perles d'Edmée
Pour faire plaisir à Kozlika, et pour honorer la proposition faite dans ce billet, voici quelques articles d'Edmée Santy parus circa 1990 dans le Provençal pour lequel elle était chargée de la critique théatrale et lyrique.
Edmée Santy était un véritable personnage à Marseille. Quelque soit l'heure de la fin du spectacle, sa critique paraissait le lendemain, au prix parfois de quelques approximations. Son style fleuri versait souvent dans la grandiloquence et quelques jolies perles émaillaient souvent ses articles.
Mais sa perception de la mise en scène, de la direction, et surtout des voix étaient très juste.
La lecture de sa prose était toujours un plaisir et une occasion de se remémorer les bons et les moins bons moments passés à l'opéra la veille.
(cliquez sur les images pour lire les articles)
L'ascenseur étant en panne (comme le jeu d'orgues), j'ai eu le temps de gravir les six étages qui conduisent au septième ciel avant que ne cessent les bravos !
Beethoven ne ferait plus recette ? Banquettes vides à l'heure où les chaînes tombent où les murs de la honte sont battus en brêche...
Genoux en terre, dans ses voiles de déesse, triomphante et ressuscitée, "La" Malfitano le visage baigné de larmes a connu son sacre marseillais parce que "Butterfly", une fois encore, nous a bouleversés.
...une aussi éclatante et déchirante preuve qu'il est "Le" baryton de son temps. Le nôtre. Le mien pour qui, si j'avais une âme, je la damnerais afin que par lui arrive le salut.
La comédienne le disputant à la cantatrice, Auguste a vacillé dans sa niche et le Théâtre en son âme
Après treize ans d'absence, "Le Vaisseau Fantôme" a cinglé en pleine mer lyrique; le duo bouleversant de van Dam et de Ruth Falcon en étant le phare... et José-le-Magnifique, l'irremplaçable timonier.
Je m'aperçois que je parle d'Edméee Santy au passé, mais peut-être écrit elle encore dans la Provence ?
Edmée Santy était un véritable personnage à Marseille. Quelque soit l'heure de la fin du spectacle, sa critique paraissait le lendemain, au prix parfois de quelques approximations. Son style fleuri versait souvent dans la grandiloquence et quelques jolies perles émaillaient souvent ses articles.
Mais sa perception de la mise en scène, de la direction, et surtout des voix étaient très juste.
La lecture de sa prose était toujours un plaisir et une occasion de se remémorer les bons et les moins bons moments passés à l'opéra la veille.
(cliquez sur les images pour lire les articles)
L'ascenseur étant en panne (comme le jeu d'orgues), j'ai eu le temps de gravir les six étages qui conduisent au septième ciel avant que ne cessent les bravos !
Beethoven ne ferait plus recette ? Banquettes vides à l'heure où les chaînes tombent où les murs de la honte sont battus en brêche...
Genoux en terre, dans ses voiles de déesse, triomphante et ressuscitée, "La" Malfitano le visage baigné de larmes a connu son sacre marseillais parce que "Butterfly", une fois encore, nous a bouleversés.
...une aussi éclatante et déchirante preuve qu'il est "Le" baryton de son temps. Le nôtre. Le mien pour qui, si j'avais une âme, je la damnerais afin que par lui arrive le salut.
La comédienne le disputant à la cantatrice, Auguste a vacillé dans sa niche et le Théâtre en son âme
Après treize ans d'absence, "Le Vaisseau Fantôme" a cinglé en pleine mer lyrique; le duo bouleversant de van Dam et de Ruth Falcon en étant le phare... et José-le-Magnifique, l'irremplaçable timonier.
Je m'aperçois que je parle d'Edméee Santy au passé, mais peut-être écrit elle encore dans la Provence ?
07:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (5)