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jeudi, 11 septembre 2008

Vertige

A la lecture des notes prises par Madame de Véhesse, alors qu’elle assistait au colloque organisée par la société internationale pour l’étude de la théologie médiévale au Centre Sévres (Facultés jésuites de Paris) en juin dernier, et consacrée à la patristique médiévale (Réceptions des Pères et de leurs écrits au Moyen Âge Le devenir de la tradition ecclésiale), je fus pris d’une sorte de vertige en considérant le gouffre existant entre mon ignorance dans ce domaine et la nécessaire connaissance qu’il faudrait pour appréhender correctement un monument comme la cathédrale de Chartres (entre autres, mais tout particulièrement eu égard à sa complétude et à sa cohérence).
Mais encore faudrait-il maîtriser parfaitement la Bible (c’est un minimum), l’iconographie et la symbolique médiévale, les événements historiques au tournant des XIIe et XIIIe siècles – à Chartre bien sûr, mais aussi l’histoire des Croisades, de la royauté française et des ses relations avec le Pape et l’Eglise – les hérésies du temps, le déclin des écoles cathédrales et l’émergence de l’université, la littérature… mais aussi l’architecture, la technique du verre (et rien que sur ce point, on peut y passer une vie, à suivre les pérégrinations du cobalt et du manganèse sur les routes commerciales d’Europe et d’Asie)… et encore la sociologie de la société chartraine (les relations entre le chapitre, l’évêque, le comte, les corporations…)... et bien d'autres choses encore.



La tâche est impossible.