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jeudi, 22 décembre 2005

La famille, ah la famille !


Mon père et mon grand-père, image prise sur le vif par un photographe de rue dans les années 1950.

De retour la semaine prochaine après un Noël en famille.

lundi, 19 décembre 2005

Le songe de Vittore

J'ai régulièrement la curieuse manie de vouloir vérifier les assertions que je lis. Aussi, je me suis empressé de rechercher les cuisses bien moulées et les ravissantes petites fesses dans le cycle de Sainte Ursule de Carpaccio, à la lecture de cet extrait de La Reine Albemarle ou le dernier touriste de Jean-Paul Sartre:
Carpaccio, peintre assomant de scènes religieuses auxquelles il ne croit pas. La Présentation de Jésus au Temple. Oui, c'est bien peint. Et après. Ennuyeux de fausse noblesse, de mouvement conventionnel. Heureusement il y a le Carpaccio de Sainte Ursule. Très assurément pédéraste. Car enfin sainte Ursule ne paraît guère. On perd en temps fou à nous montrer une ambassade, sa réception, son retour, les noces. Et puis, on précipite les choses, on nous montre enfin la sainte, après un tableau médiocre où elle est endormie, mais c'est pour la faire massacrer. Par contre, quel bonheur il a de peindre les cuisses bien moulées, les cheveux d'or des compagnons de la loge et leurs ravissantes petites fesses. Haine de la femme. C'est cet amour des hommes qui fait la beauté des tableaux, leur humanisme.





















L'analyse de Sartre n'est pas inintéressante ; en particulier, la Présentation de Jésus au Temple me semble effectivement conventionnelle comparée à Bellini. D'autre part, les cuisses, les fesses et les visages mal rasés sont bien ravissants. Mais je m'élève contre l'emploi du terme pédéraste, car il s'agit bien ici de l'amour des hommes, et non des éphèbes, et en bon zélateur de Cratyle, je pense que les mots ont un sens.

dimanche, 18 décembre 2005

Evitez de manger de la perche si vous êtes émotif

Deux éléments m'incitaient à me préparer au pire. En premier lieu, nous n'avons pratiquement rien vu de correct au TNBA depuis deux ans ; en second lieu, Rêves d'après Kafka, spectacle déjà ancien de Philippe Adrien, est l'une des choses les plus calamiteuses que je n'ai jamais vue sur scène.
Mais nous avions quand même pris des places pour assister à Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, mise en scène par Philippe Adrien, au TNBA, à cause de Gombrowicz, de la Bourgogne, du titre de la pièce, et parce que je crois que j'avais confondu, dans mon souvenir, Philippe Adrien et Claude Régy.
Et si cela ne fut pas extraordinaire, cela ne fut pas non plus catastrophique...
Mais, bon sang de bon soir, pourquoi toujours tant de hurlements, tic du théâtre actuel - en particulier cette fois le Roi et le Chambellan dans la scène de la préparation du meurtre par arête de perche. C'est un signe, à mon avis, du problème principal de la mise en scène, à savoir le pléonasme : ajouter du grotesque, par le jeu des acteurs, au grotesque présent dans le texte rend celui-ci ridicule, donc inopérant, alors qu'il devrait paraître grinçant et tragique.



16 décembre 2005 Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, mise en scène de Philippe Adrien, au Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (salle Jean Vauthier)

samedi, 17 décembre 2005

Abschied

J'ai sacrifié, bien sûr, à la tradition du pot de départ. Je dois avouer que je fus plus ému que je ne l'aurais pensé, et souhaité.
Je n'aurais pas dû, évidemment, en guise de conclusion à mon bref discours, lire les dernières lignes de Songe de Pierre-Jean Jouve, fétiche personnel trop puissant !
Pour sécher les larmes, le nectar des rives du Ciron et celui des coteaux de Pauillac suffiront certainement.

dimanche, 11 décembre 2005

La porte des Ménines a été verrouillée de l'intérieur


Quand un metteur en scène recherche à tout prix la provocation, et qu'il ne la trouve qu'en transformant en grosse farce vulgaire les scènes comiques entre les valets, qui ne sont dans le fond que des respirations au sein d'une pièce très noire, il ne provoque en moi qu'un profond ennui.
Quand un metteur en scène se demande à un tel point comment on peut jouer une telle pièce, et que sa réponse consiste à rajouter des répliques inutiles de son cru - peu, certes, mais du style j'ai envie de faire pipi -, il provoque mon énervement.
Quand un metteur en scène fait montre d'une telle prétention (ça voudrait ressembler aux Ménines de Velasquez), il ne réussit qu'à se ridiculiser.
Et que la malpeste soit sur ces acteurs qui hurlent à longueur de temps et hors de propos, sur un ton monocorde et essouflé - serait-ce là le résultat de l'enseignement des conservatoires, ici l'école du TNS en l'occurence ?.
Heureusement pour l'intensité des applaudissements que le public est composé pour une grande part de collégiens et de lycéens, émoustillés par les clins d'oeil démagogiques du metteur en scéne.



8 décembre 2005 La fausse Suivante de Marivaux, mise en scène de Guillaume Vincent, au Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (salle Jean Vauthier)