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dimanche, 11 décembre 2005

La porte des Ménines a été verrouillée de l'intérieur


Quand un metteur en scène recherche à tout prix la provocation, et qu'il ne la trouve qu'en transformant en grosse farce vulgaire les scènes comiques entre les valets, qui ne sont dans le fond que des respirations au sein d'une pièce très noire, il ne provoque en moi qu'un profond ennui.
Quand un metteur en scène se demande à un tel point comment on peut jouer une telle pièce, et que sa réponse consiste à rajouter des répliques inutiles de son cru - peu, certes, mais du style j'ai envie de faire pipi -, il provoque mon énervement.
Quand un metteur en scène fait montre d'une telle prétention (ça voudrait ressembler aux Ménines de Velasquez), il ne réussit qu'à se ridiculiser.
Et que la malpeste soit sur ces acteurs qui hurlent à longueur de temps et hors de propos, sur un ton monocorde et essouflé - serait-ce là le résultat de l'enseignement des conservatoires, ici l'école du TNS en l'occurence ?.
Heureusement pour l'intensité des applaudissements que le public est composé pour une grande part de collégiens et de lycéens, émoustillés par les clins d'oeil démagogiques du metteur en scéne.



8 décembre 2005 La fausse Suivante de Marivaux, mise en scène de Guillaume Vincent, au Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (salle Jean Vauthier)

Commentaires

Tous mes remerciements pour m'avoir évité de gaspiller un temps précieux...

Et merci pour le compte-rendu.


David - concitoyen

Écrit par : DavidLeMarrec | dimanche, 11 décembre 2005

N'est-ce pas "la male peste" ?

Écrit par : Guillaume | lundi, 12 décembre 2005

Le rapport entre une pièce de Marivaux et les Ménines de Velazquez???

Écrit par : selian | mercredi, 14 décembre 2005

Moi je me demande comment on peut encore avoir envie de monter un Marivaux... et comment on peut avoir envie d'aller voir ça...

Écrit par : lolo | vendredi, 16 décembre 2005

Vous avez lu Marivaux? (ou même les courtes pièces de Musset?)

Écrit par : VS | vendredi, 16 décembre 2005

"ça voudrait ressembler aux Ménines de Velasquez" est une intention affichée du metteur en scène. La seule traduction que j'en vois est un jeu sur les portes et ce qu'il y a derrière. Porte (et verrou) qui lui permet de faire référence en outre à Fragonard (pour en rajouter dans la prétention)

Écrit par : Philippe[s] | samedi, 17 décembre 2005

"Porte (et verrou) qui lui permet de faire référence en outre à Fragonard (pour en rajouter dans la prétention)"

--> Et qu'est ce qu'il peut bien y avoir devant ???

Écrit par : Thomas P. | mardi, 27 décembre 2005

Derrière, il y a du bruit ; devant il y a du rien.

Écrit par : Philippe[s] | mercredi, 28 décembre 2005