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lundi, 21 juillet 2008

A la recherche des recherches

La période particulièrement calme sur le front blogosphérique, et le nombre de visiteurs à son étiage, m’incitent à me pencher sur mon nombril au travers des requêtes des moteurs de recherche menant à l’Esprit de l’escalier.
Je suis étonné en particulier par la nature des requêtes qui font apparaître mon blogue sur la première page des résultats :

Moteur web de Google.fr :

Ingres Madame Moitessier
Autorail
Guérisseur Chartres
Rrrrrrrrrrrr
Miséricordes
Ariane et Barbe-Bleue
Marie aude roux
Fiac luxe
Bleu de chartres
Maraboutage
Claude Maupomé
Namenlos
Thérèse philosophe
Orléans Beaugency (Notre Dame de Cléry, Vendôme, Vendôme)


Moteur images de Google.fr :

Tour de babel
Noli me tangere
Lutte de Jacob avec l’ange
Zoran music
Vitraux Chartres
Renaud camus
Jean sébastien Bach
Soie
Corail
Chardin
Eugene leroy

C’est à la fois assez caractéristique, et très étrange. Les mécanismes de l’indexation me paraissent à la fois obscurs et fascinants !



Ces classements étant volatils, ce billet est particulièrement périssable !

mercredi, 16 juillet 2008

Lazare sent mauvais

Zvezdo, dans un commentaire au billet précédent, s’étonne d’apprendre que Lazare sentait mauvais lors de sa résurrection.

C’est pourtant une représentation classique dans l’iconographie de l’épisode. Ainsi, dans la verrière de la cathédrale de Chartres consacrée à Marie-Madeleine, alors que Jésus crie : « Lazare, sors ! » (devant un sarcophage, alors que le texte de Jean parle d’une grotte), les personnages qui assistent au miracle se bouchent le nez.


C’est évidemment une illustration très imagée de Jean 11.39 :

Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là.


Il me semble, comme partout ailleurs dans l’art médiéval, et tout particulièrement à Chartres, que le message va bien au-delà du caractère purement illustratif du vitrail.
En effet, l’odeur dégagée par le cadavre de Lazare en voie de putréfaction, quatre jours après son ensevelissement, est un signe qui permet de mettre en évidence la différence entre sa résurrection, miracle réalisé par Jésus sous la pression populaire (sur le mode « t’es pas cap »), et la Résurrection promise à tous, au dernier jour du jugement dernier (sauf aux âmes damnées et condamnées aux feux de l’enfer).

Contrairement à Jésus (dans les évangiles) et à la Vierge (dans la tradition ultérieure de la dormition et de l’assomption), Lazare a subi la décomposition promise à tous les cadavres humains, avec les effluves qui l’accompagnent. Sa résurrection, purement charnelle si l’on peut dire (et il finira par mourir tout de même (en Provence dit la légende locale)), n’est pas à confondre avec celle du Christ, dont le corps est resté intact (fors les différents plaies infligées sur la croix), et sans odeur.

Trente deux variations autour de la bibliothèque sur un air de Zvezdoliki

Zvezdo a souhaité que j'émette quelques preuves de vie (sinon il cessera les négociations avec les forces apathiques réactionnaires chartraines ?). En voici trente deux (et il y a de quoi périr d'ennui avant la fin).

1) Quel(s) souvenir(s) avez-vous de votre apprentissage de la lecture ?
Contrairement à d’autres blogueurs ayant répondu avant moi à ce questionnaire, je ne suis pas un lecteur précoce et je me souviens d’avoir appris à lire en cours préparatoire, dans un livre de lecture appelé « Rémi et Aline ». Il m’en reste quelques images marquantes (le père dans son fauteuil fume la pipe, dans une maison avec un jardin et la cheminée qui fume (comment voulez-vous, après un tel matraquage dès la plus tendre enfance, que le rêve de tout français ne soit pas d’être propriétaire d’un pavillon dans un lotissement)).

2) Vos lectures préférées lorsque vous étiez enfant ?
déjà répondu ici

3) Aimez-vous la lecture à haute voix ? Comment ? Pourquoi ?
Non. Cela doit être assez fatigant, et pénible pour les voisins.

4) Votre conte préféré ?
Mario le magicien, de Thomas Mann (ou alors La Légende de Saint Julien l’Hospitalier de Flaubert)

5) La meilleure adaptation cinématographique d'un roman ou d'une pièce de théâtre ?
Probablement une adaptation de Shakespeare (Welles ou Kurosawa).

6) Apprenez-vous par cœur certains poèmes, répliques de théâtre ou passages de roman ?
A mon grand regret, je ne retiens rien (j’ai tenté, pourtant), et je suis plein d’admiration pour les personnes qui connaissent beaucoup de citations et savent les accorder au moment ou à la situtation.

7) Avez-vous des livres ou des magazines dans vos toilettes ? Lesquels ?
Non.

8) Avez-vous plusieurs lectures en chantier ? Combien ? Lesquelles ?
Si par « lectures en chantier », l’on entend lectures entamées, abandonnées provisoirement, mais non définitivement, le nombre en est très élevé (d’autant plus qu’un certain nombre de livres dans ce cas se sont retrouvés dans des cartons pendant sept mois).
Pour ce qui est des lectures en cours (sur la table de chevet, pour prendre un critère objectif) : Les Demeures de l’Esprit de Renaud Camus, Présence des Morts de Emmanuel Berl, Le Vitrail roman et les arts de la couleur (actes du 9ème colloque international d’art roman d’Issoire)

9) Le poète que vous ne cesserez jamais de relire / de vous réciter ?
Je ne relis pas beaucoup… Peut-être Saint-John Perse ?

10) Le livre que vous avez lu le plus rapidement ? Le plus lentement ?
Je lis très vite les romans policiers (et j’en lis beaucoup). J’ai eu beaucoup de mal à venir à bout de Paradiso de Jose Lezama Lima.

11) Le(s) livre(s) que vous ne rangez jamais dans votre bibliothèque et qui traîne(nt) toujours ?
Rien ne traîne chez moi, et surtout pas les livres (mais je ne suis pas seul…).

12) Préférez-vous les éditions de poche aux éditions originales ? Pourquoi ?
Je n’ai pas de préférence, cela dépend du livre, du budget, de l’humeur du moment.

13) Quel est votre rapport physique à la lecture ? Debout ? Assis ? Couché ?
Une position intermédiaire entre assis et couché.

14) Vos lectures sont-elles commentées « crayon à la main » ?
Surtout pas.

15) Offrez-vous des livres ?
De moins en moins, suite à quelques échecs cuisants (de toutes les façons, je fais rarement de cadeaux).

16) La plus belle dédicace ? (Qu'elle soit de l'auteur ou de celui/celle qui vous l'offrît)
J'ai très peu de dédicaces, et celle-ci me tient à cœur car j'aime beaucoup son auteur


17) Quel est votre rapport sensuel au livre ? (son odeur, sa texture, le son des pages tournées, …)
J’aime bien les livres dont la qualité d’impression (le papier, l’encre, la composition, les illustrations, la typographie) renvoie à la qualité des artisans qui les ont conçus ; je n’étais pas un lecteur de Dominique Autié pour rien.

18) Quel(s) est (sont) le(s) auteur(s) dont vous avez lu l'œuvre intégrale ?
L’intégrale, personne (en dehors de quelques auteurs mineurs ayant peu écrit), la quasi intégrale : Hervé Guibert, Alejo Carpentier, d’autres peut-être (je n’ai pas vérifié dans ma bibliothèque).

19) Un livre qui vous a particulièrement fait rire ?
Je suis un peu pris de court, là (je ne suis pas très amateur de livres drôles). Alors on va dire Comment massacrer efficacement une maison de campagne en dix-huit leçons de Renaud Camus.

20) Un livre qui vous a particulièrement ému ?
Je suis un vrai cœur d’artichaut, et je suis facilement ému. Mais pas de souvenir marquant sur le moment (encore une fois, je réponds sans consulter ma bibliohèque (peut-être à la réflexion, les souvenirs d’enfance de Thomas Bernhard ?))

21) Le livre qui vous a terrifié ?
J’évite de lire des livres qui pourraient me terrifier

22) Le livre qui vous a fait pleurer ?
Je crois que Martin, cet été de Bernard Chambaz m’a beaucoup fait pleurer (mais la mort d’un fils, c’est facilement larmoyant, évidemment, mais j’ai un souvenir d’une belle écriture)

23) L'avertissement / l'introduction qui vous a le plus marqué ?
Sans nul doute, la préface de Valery Larbaud et Léon-Paul Fargue aux Cartes postales d’Henry Jean-Marie Levet :

2 mars 1911. – L’intérieur d’une limousine en marche sur la route nationale, entre Montbrison et Saint-Étienne.

24) Le titre le plus marquant / original / décalé / astucieux ?
Le sentiment géographique de Michel Chaillou. Ce titre n’est pas marquant que pour moi, puisque j’ai découvert plus tard que Renaud Camus avait été aussi frappé par celui-ci, qui renvoie évidemment à un intérêt particulier pour la toponymie, la géographie, les voyages et les cartes.

25) Décrivez votre (vos) bibliothèque(s).
C’est une pièce dans laquelle se trouve aussi le piano et une table pour manger. Les meubles sont disparates, avec cependant une grande bibliothèque de 4 m de long d’une grande enseigne de mobilier de l'Ain.

26) Le(s) livre(s) dont vous vous êtes finalement débarrassé(s) ?
Aucun

27) L'endroit le plus insolite où vous lisez ?
Guère d’endroits insolites pour la lecture (un cloître roman ou gothique ici ou là).

28) Il ne vous reste que trois jours à vivre, que souhaitez-vous lire ou relire ?
Réaliser des miracles en trois leçons ou Saint Lazare pour les nuls (quoique Lazare sentait très mauvais après sa résurrection)

29) Votre livre d'art préféré ?
Chardin de Jean-Louis Schéfer (où le fond et la forme sont en accord)

30) La bibliothèque idéale ?
Comme dirai(en)t l'(es) autre(s), la bibliothèque du château de Plieux



31) L'incipit qui vous a le plus marqué
Le début de Point de lendemain de Vivant Denon (version de 1812) :

J'aimais éperdument la comtesse de *** ; j'avais vingt ans, et j'étais ingénu ; elle me trompa ; je me fâchai ; elle me quitta. J'étais ingénu, je la regrettai ; j'avais vingt ans, elle me pardonna ; et comme j'avais vingt ans, que j'étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l'amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes.

32) La fin qui vous a le plus marqué
La fin de Songe de Pierre-Jean Jouve (qui fut en exergue ici quelque temps) :

N’ayez pas peur voici la paix la vie la vie est admirable
La vie est vaine
La vie est admirable la vie est admirable elle est vaine




Normalement, je devrais transmettre le questionnaire à trente deux personnes, dans le cadre des règles habituelles des chaînes blogosphériques. Devant l'ampleur de la tâche, je me contenterai de lancer la balle à qui voudra la rattraper.

mardi, 15 juillet 2008

La première fois que je vois le feu d'artifice du 14 juillet sans sortir de chez moi






Chartres, feu d'artifice du 14 juillet, vu depuis ma fenêtre.

13:45 Publié dans Chartres | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 12 juillet 2008

K comme...

Les rues d'Aix-en-Provence ne sont pas avares d'antiques publicités. C'est ainsi que l'on peut voir une lune hilare éclipsant un triste soleil vanter les mérites d'un défunt cirage à la cire (une sorte de méta-cirage ?), près de l'hôtel de ville.


Dans le même quartier, il convient d'exiger le K pour avoir un véritable bouillon (sous peine d'écoper d'un procès ?)


La réclame Kub est directement voisine de la publicité, très colorée elle aussi, pour la religion catholique.

On pourrait suggérer à l'archevêque d'Aix-Marseille, dont la cathédrale aixoise est toute proche, d'intervenir nuitamment pour faire cesser la concurrence.



jeudi, 03 juillet 2008

De retour...

















... le 10 juillet.

(images de l'année dernière)

mardi, 01 juillet 2008

Treize an[s]