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jeudi, 01 mars 2007

Remake

La visite de l’exposition « Orangerie 1934 : les Peintres de la réalité » m’a ravi, certes – voir une demi-douzaine de Georges de La Tour ne peut me laisser indifférent –, mais aussi passablement rendu perplexe, voire doublement perplexe.

Je ne me risquerai pas au ridicule de critiquer l’exposition de 1934, mais elle ne laisse pas d’entraîner de nombreuses interrogations.

Sur l’objet lui-même : qu’est donc que cette réalité dont il est question ? en quoi les verres de Stoskopff sont ils réels et ont-ils quelque chose à voir avec la réalité ? et la flamme du Songe de Joseph, est-elle réelle ? le caravagisme est-il un réalisme ?


Sur l’idéologie sous-jacente d’autre part : en effet, on ne peut pas manquer – les textes de l’exposition nous y incitent en parlant de « retour à l’ordre » – compte tenu du contexte du milieu des années trente, de penser à un « retour à la terre et au réel » face à un art moderne dérangeant (le cubisme et Duchamp sont déjà passer par là). Cela laisse une drôle d’impression.

Ensuite, on se demande bien quel est le propos de l’exposition de 2006-2007. Car enfin que voit-on, en dehors des grands panneaux avec trop de textes pour que l’on puisse les lire tranquillement dans la foule, même peu dense ? Des tableaux majoritairement en provenance du Louvre, beaucoup de tableaux prêtés par des musées de province et facilement accessibles (même Epinal !), pas mal d’œuvres médiocres ou secondaires dans l’œuvre de leurs auteurs (Le Lorrain, Le Nain, Valentin de Boulogne) et beaucoup de peintre eux-mêmes secondaires.


Je ne trouve pas cela suffisant, nonobstant la séduction intellectuelle de l'idée d'une réédition d'une exposition qui fut marquante à son époque ; mais un essai eut été suffisant (essai au sens d'ouvrage littéraire, bien entendu).