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mardi, 13 février 2007

J'y étais !

Le domaine privé, offert ces jours-ci par la Cité de la Musique à John-Eliot Gardiner, donne à celui-ci l’occasion de s’exprimer largement dans les médias, du moins dans les médias qui s’intéressent encore un peu à la musique.
Il évoque en particulier son retour à Rameau, puisqu’il va diriger Castor et Pollux, en version de concert, plus de vingt ans après les représentations des Boréades et d'Hyppolite et Aricie à Aix-en-provence. Je ne pourrai pas malheureusement y assister, pour diverses raisons, et je le regrette car Gardiner et Rameau est un sujet qui m’invite à la nostalgie. Et oui, cette fameuse création des Boréades – événement tout aussi, si ce n’est plus, important que l’Atys de Christie - Villégier quelques années plus tard – , j’y étais !


En effet, en 1982, alors que j’étais étudiant et novice en matière de musique classique, et totalement vierge pour ce qui concerne l’opéra, j’avais décidé de me rendre au festival d’Aix-en-Provence, profitant du fait qu’un ami pouvait m’héberger non loin de là, au pied de la montagne Sainte-Victoire. J’avais choisi dans la programmation la Flûte enchantée, montée (non sans polémique) par Lucian Pintillé, dirigée par Theodor Guschelbauer et chantée en particulier par Edita Gruberova (qui fût malencontreusement déclarée malade et remplacée par Venceslava Freiberger), ainsi que quelques concerts.
Sur place, il devint évident que le spectacle à ne pas manquer, c’était la création du dernier opéra de Rameau par John-Eliot Gardiner, et je n’hésitais pas à acheter un place de première catégorie à 350 francs (aujourd’hui ces places sont à 350 euros, ce qui me semble une augmentation plutôt considérable) malgré des moyens financiers qui devaient être réduits.

Je me souviens curieusement très bien, vingt-cinq ans après, de la façon – absolument ridicule – dont j’étais habillé, du trajet dans la 2cv que m’avais prêté mon ami pour l’occasion, de mon émerveillement en écoutant cette musique interprétée d’une manière si vivante (et si différente, par exemple, du désastreux Dardanus de l’Opéra de Paris vu à la télévision peu avant), de la voix si expressive de Jennifer Smith, de mon agacement en entendant des voisins de siège critiquer les récitatifs de Rameau (mais louer ses chœurs) ; oui, je me souviens…

lundi, 12 février 2007

Courte masure ?

Chartres, dimanche matin.



Un lecteur, éplapourdi par la subtilité du jeu de mots du titre – rappelons que Henri IV, à qui l'on attribue la citation apocryphe « Paris vaut bien une messe », a été sacré roi de France à Chartres en février 1594, après avoir abjuré à Saint-Denis en juillet 1593 – de l'article de l'Echo républicain daté du samedi 10 - dimanche 11 février 2007, rapportant la sortie du CD consacré à la Messe de Chartres de Jacques Charpentier, créée en octobre dernier à l'occasion du millénaire de l'évêque Fulbert, a manqué s'étouffer dans son café en lisant le corps du texte et a été plongé dans un abïme de conjectures et de perplexité : le jeune chef a-t-il été l'assistant de Bruno Masure à la radiodiffusion française ? L'état de Kurt est-il suffisamment grave au point de devoir ajouter un e à son nom (Tout à l'extrémité du bourg, Gilbert entra dans une très pauvre habitation, une masure écrasée sous un toit de chaume qui lui-même, d'un chevron à l'autre, s'affaissait et formait gouttière. (R. BAZIN, Blé, 1907, p.188)) ? Le chef allemand souhaite-t-il que son nom soit francisé, auquel cas il faudrait aussi modifier son prénom ? Kurt a-t-il découvert qu'il était l'oncle de Bruno ? Le journaliste sait-il de quoi il parle ?

dimanche, 11 février 2007

Une image de Chartres par semaine (29) - Une Vierge oubliée

Une statue oubliée et usée, sur une porte de la clôture Renaissance du choeur de la cathédrale.

samedi, 10 février 2007

lundi, 10 février 1721

« Le lundy 10 février 1721, parut une lumière entre le soleil couchant et le soleil levant, semblable au jour naissant, accompagnée de rayons lumineux et parallèles ; lesdits rayons cessèrent à 9 heures du soir, et la lumière dura depuis 7 heures du soir jusqu’au matin du mardy suivant. La nuit du samedy au dimanche entre le 2 et le 3 mars, il parut la même lumière, bien plus en feu, et fit lever à l’effroy quantité de monde. Le curé de Saint Lubin fut à l’église faire des prières pour fléchir la colère de Dieu.

En l’an 1723, la même lumière, mais sans rayons, a paru au mois de mars, et toujours au nord jusqu’à trois fois. Le 20 octobre 1726, parut la même lumière, depuis le Sauce jusqu’aux Chateigners, en tournant par le nord, avec un brouillard épais lequel paraissoit prendre feu en forme de tourbillon dont le centre était sur ma cour : la consternation fut grande. Le vendredi 4 décembre 1728, lumière à la même église, et au nord.
Signé : H. Gillot, prètre »

Extrait de la chronique de la paroisse de Soizé
(in Les chroniques paroissiales de l'Eure-et-Loir et de la Sarthe)

lundi, 05 février 2007

Mon royaume des morts pour un cheval mort

Le cheval mort chevauche son cavalier mort.



Mais les tombeaux sont vides.


Bas relief du tombeau de Louis XII et d'Anne de Bretagne - Basilique de Saint-Denis - Détail de la bataille d'Agnadel, par Antoine Juste (1479-1519)

18:50 Publié dans Sculpture | Lien permanent | Commentaires (8)