A la porte

Assis seul dans un compartiment – vide – d’un train – vide – quittant la gare Saint-Lazare – vide – vers une destination inconnue – mais sûrement vide – dans un monde d’après la catastrophe, dont personne ne sait que le signe annonciateur a été la mort de ses enfants, broyés dans leur voiture le long d’une nationale, le philosophe – un professeur de philosophie à la retraite devient-il nécessairement philosophe ? – contemple, installé sur la banquette qui lui fait face, le portrait de Cornelius van der Geest, trouvé dans le sous-sol du café situé à l’angle de la rue des Récollets et du canal Saint-martin, portrait dans lequel il s’est reconnu alors qu’il se regardait dans la glace des toilettes.
C’est ainsi que s’achève, vers le soleil couchant, le voyage au bord de la folie, du rêve ou du cauchemar (mais pas tellement au bord, en fait) entamé une heure et demie auparavant sur le seuil d’une porte, malencontreusement claquée alors que les clés sont restées sur le guéridon, à l’intérieur.



Seul sur scène, avec seulement quelques chaises, la lumière et un beau texte dense, dans un décor réduit à quelques panneaux rouges évocateurs, Michel Aumont est magnifique, merveilleux, époustouflant, génial, jouant, avec son corps et sa voix, les silences, les émotions, les emportements bernhardiens, les changements de ton, emportant avec lui dans les névroses du personnage les spectateurs fascinés.


A la porte, texte de Vincent Delecroix, adapté et mise en scène par Marcel Bluwal, avec Michel Aumont – Théâtre de l’Œuvre – Dimanche 22 avril 2007.

En différé du bureau de vote

Afin que vous puissiez juger par vous même de l'influence de la particularité démographique de mon quartier sur les choix électoraux, je vous livre les résultats de mon bureau de vote (entre parenthèses, les pourcentages pour la ville de Chartres) :

Nicolas Sarkozy : 334 voix - 43,54% (32,48%)
Ségolène Royal : 152 voix - 19,81% (27,28%)
François Bayrou : 171 voix - 22,29% (19,87%)
Jean-Marie Le Pen : 43 voix - 5,60% (8,39%)

Nul besoin d'être appointé par l'IPSOFRES pour en tirer des conclusions !

Pollution

Elles sont anciennes, mais ces voitures n'en sont pas moins un tas de ferraille disgracieux, encombrant et polluant.

Balades en voitures anciennes sur le parvis de la cathédrale de Chartres, 21 et 22 avril 2007

En direct du bureau de vote

Je n'ai jamais vu un bureau de vote avec un nombre aussi élévé de religieuses et de personnes agées parmi les électeurs et les électrices (surtout les électrices) !

Une image de Chartres par semaine (39) - Portes

Certains vont prendre la porte, d'autres tentent de la forcer. Portes étroites, portes murées, portes d'apparat, portes dérobées.
En ce jour d'élection, voici une collection de portes chartraines.




Quatre portes rue des Grenets, riche en bâtiments anciens.


Deux portes anciennes place d'Estienne d'Orves, qui auraient pu appartenir à l'Hôtel de Ville médiéval.




Quatre portes donnant sur le cloître Notre-Dame.


A gauche une porte début XXe rue de la Tonnellerie, à droite la porte Renaissance du Tripôt.


A gauche la porte baroque de l'Hötel de Ville, à droite la porte Renaissance de l'église Saint-Aignan.


Deux petites portes de la cathédrale donnant accès à la crypte (en réalité église basse) : une porte romane, une porte gothique.


L'ancienne porte du logis Claude Huvé, à gauche, devenue vitrine d'une librairie et la porte de l'hôtel de Champrond, à droite, déjà évoqué ici.




Quatre portes rue des Lisses, dont celle de la prison (maison d'arrêt, de justice et de correction).


Deux portes dans le même quartier.


A gauche, porte classique devenue entrée d'une banque, à droite, une porte art déco déjà vue ici.



Post-scriptum (dix heures) : il se trouve, et ce n'était absolument pas prémédité (je viens seulement de m'apercevoir de la coïncidence), que nous allons cet après-midi voir Michel Aumont au théâtre de l'Œuvre dans A la porte !

Post-scriptum (midi) : après ma promenade matinale, j'ai rajouté une dizaine de portes, spécialement pour Guillaume.