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mardi, 12 mai 2009

Tourismes (Edinburgh 2)

Rarement autant qu’à Edimbourg, je n’ai ressenti une telle dysharmonie entre une ville (son histoire, son architecture, son urbanisme) et la forme de tourisme qui y est la plus visible et la plus exposée.

Débordant de l’enceinte médiévale qui l’avait contrainte à construire en hauteur, Edimbourg a construit à partir d’une XVIIIe siècle (alors qu’elle était renommée comme l’Athènes du Nord de l’Ecosse des Lumières) une ville nouvelle unique au monde, en ce sens que le plan initial a perduré jusqu’à aujourd’hui (avec ses jardins privés, ses crescent, ses terrace…), mais aussi la majorité des bâtiments d’origine, dont le style géorgien a été perpétué à travers les décennies. Mais cette New Town n’est pas du tout mise en valeur, bien au contraire.
L’ensemble de l’urbanisme de la ville est d’ailleurs très intéressant, avec sa gare en fond de vallée (sans façade et sans place de la gare, invisible de partout sauf depuis les hauteurs), ses ponts reliant la vieille ville (serrée autour de la ligne du crête du Royal Mile entre le Château et le Palais royal de Holyrood) aux quartiers voisins, créant ainsi un ville à plusieurs niveaux.
De même, nulle promotion du rapport si particulier de la ville et de la nature, notamment la vallée de la Leith, zone quasi sauvage en plein cœur urbain.
A peine Adam Smith et David Hume sont-ils évoqués (au moins John Knox a-t-il sa maison, mais peut-on considérer qu’il s’agit vraiment de sa maison ?).

En revanche, si vous souhaitez une visite guidée de la ville avec des fantômes, ou alors dans le cimetière de Greyfriars avec le MacKenzie's Poltergeist, ou encore des souterrains cachés de la Reine Mary, à moins que vous ne préfériez le Edinburgh dungeon, la City of Dead, ou le 3D Loch Ness experience, vous n’aurez que l’embarras du choix (sans parler des boutiques toutes plus affreuses les unes que les autres (et sans compter le château lui-même ou figure une exposition façon « Musée Grévin » particulièrement affreuse, qui précède la salle où sont présentés les joyaux de la couronne écossaise)).

La ville est en grands travaux et semble vouloir se refaire une beauté. Je crains qu’aucune amélioration ne soit à espérer quant à la disparition de ces attractions médiocres.

Voici quelques photos pour illustrer mon propos :


Le Château d'Edimbourg


Le Palais d'Holyrood


La ville géorgienne (Charlotte Square)


L'architecture à étages de la vieille ville


Panorama sur la gare en fond de vallée, les ponts (la ville et ses niveaux)


Panorama depuis l’« Acropole »


La vallée de la Leith


Holyrood park


Le tourisme médiocre et ses icônes

20:23 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

Aujourd'hui, en finissant un travail sur la "Salle de classe" de Jan Steen, je songeais justement à Edinburgh où cette toile est conservée (vous l'avez sans doute vue, veinard que vous êtes). Votre billet donne l'envie de s'y rendre et d'y suivre les vrais fantômes, ceux qui n'ont que faire des gesticulations des commerçants. Merci pour cette promenade.

Écrit par : Jean-Christophe | mercredi, 13 mai 2009

J'ai vu l'oeuvre de Steen, effectivement (il y en a une autre, mais je ne la retrouve pas sur le site de la National Gallery).
Si vous tapez Steen dans le moteur de recherche de ce site (en haut à droite) vous trouverez deux notes qui pourront peut-être vous intéresser.

Écrit par : Philippe[s] | vendredi, 15 mai 2009

J'y vais de ce pas... merci beaucoup :o) Il y aura prochainement un billet sur "La salle de classe" chez moi, si ça vous dit.

Écrit par : Jean-Christophe | vendredi, 15 mai 2009