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dimanche, 15 juillet 2007

Une image de Chartres par semaine (51) - Feu d'artifice

Le rectorat de la cathédrale de Chartres a eu, cet été, la bonne idée d'ouvrir l'édifice jusqu'à dix heures du soir, trois jours par semaine, en proposant en outre quelques animations (dont il faut bien dire qu'elles sont, pour celles auxquelles j'ai assistées, passablement prêchi-prêcha). Cette initiative, nonobstant son inscription dans un ensemble de mesures destinées à maintenir les touristes une nuit sur place, a essentiellement le mérite de permettre d'assister aux jeux de la lumière du soleil couchant sur les vitraux situés au Nord, en particulier la rose et les lancettes du transept.

Las, jusqu'à présent, le temps sombre n'avait pas permis le flamboiement espéré.
C'est vendredi dernier seulement que les quelques visiteurs attentifs purent être submergés par la couleur (les autres étant sagement assis dans la nef devant l'écran blanc, attendant la projection consacrée au vitrail de Saint-Eustache).


Le vitrail typologique de la crucifixion



Le transept Nord












Commentaires

D'un autre côté, si on ne fait pas de prêchi-prêcha dans une cathédrale, où le fera-t-on ?

Écrit par : Didier Goux | dimanche, 15 juillet 2007

Ce commentaire n'a pas tout à fait à voir avec l'article, mais comme j'ai lu vos articles sur Caubère, apprécié comme nous, je signale le lien suivant qui envoie sur le site de France 2 offrant gratuitement de regarder le spectacle de Caubère (qui passe jusqu'à jeudi à des heures indues) : L'homme qui danse ou la vraie danse du diable.
http://anoster.over-blog.com/article-11361594.html

Ceci étant dit, enfin un feu d'artifice que je pourrais voir avec mon Petit Prince, pas de risque de tremblement ni de hurlements intempestifs. Il faut vraiment qu'on se décide à la voir en vrai !!!

Écrit par : Dom | mardi, 17 juillet 2007

Vous faites sûrement allusion à la projection des vitraux les vendredis. Avec un commentaire explicitement tiré des textes de la bible - bruts de décoffrage et sans mise en perspective historique ou artistique.

C'est un choix, soit...Mais pour lire des vitraux, que faire d'autre que de lire basiquement le scénario d'après lesquels ces bd du Moyen-âge ont été mises en page.
Ah, oui, il faut bien le reconnaître: les constructeurs de cathédrale pouvaient être à la fois des artistes visionnaires et des raconteurs d'histoires saintes...objectivement très prêchi-prêcha...
Il n'y a que nos esprits contemporains pour y pressentir une contradiction..

Écrit par : gilles fresson | samedi, 21 juillet 2007

Sans paraphraser ce qui a déjà été écrit ici, à tord ou à raison.
Certes il est des plus interessant de proposer telle "animation", mais en effet, le dispositif animatif n'est pas des plus "pédagogique", et manque d'attrait pour les néophytes, c'est à mon humble avis là que le bât blesse.
Quid d'une explication plus dynamique? et plus actuelle, interessant aussi bien un élève de 6e, qu'une personne âgée en voyage au cours de sa retraite?

Parler comme celà se fait, avec narration des textes "brut de décoffrage" (comme dit précedemment), consiste surtout à parler à des "initiés", pour qui l'origine même des textes est évidente, mais beaucoup moins pour celles et ceux issus d'autres cultures, parlant quelques fois avec difficultés notre langue.

Sans vouloir offenser qui que ce soi avec un mauvais jeu de mots il est toujours facile de "prêcher à un convaincu"!

Dommage de ne pas mettre davantage à la portée d'un public des plus large les magnifiques illustrations d'un autre temps avec des mots au relief un peu plus vivant, et plus ouvert sur le monde culturel extrêmement vaste qui s'ouvre à nous aujourd'hui (à commencer présentement par ces pages cybernétiques).

...sans tomber non plus dans le "show à l'américaine", qui serait totalement déplacé côté caractère du lieu, celà va de soi!

Quant à une éventuelle "contradiction", ceci est une autre question, et la mienne plus particulièrement, sur cet édifice construit au fil des siècles et sans cesse enjolivé de nouveaux atours, mais abandonnée, inachevée depuis près de 150 ans... pourquoi ne pas poursuivre à chaque siècle l'achèvement de cette cathédrale? Pourquoi vouloir absolument laisser les stigmates de certaines pages d'histoire marquer ce monument par l'absence d'initiatives architecturales? Ce monument devrait avoir 8 clochers (de mémoire lointaine où le petit garçon que j'étais visitais émerveillé, le haut des clochers jusqu'aux trappes donnant accès aux crinolines extérieures d'accès aux girouettes, c'était en compagnie d'un architecte spécialiste).

Notre siècle ne marquera-t-il donc pas ce monument du savoir-faire de ses beautés artistiques et culturelles? tout comme le XXe n'a pour ainsi dire presque laissé aucune traces sur ce bâtiment (hormis celles liées aux guerres!)??

Du dynamisme et de l'esprit d'entreprise, c'est ce qui manque à notre époque, n'est-il pas?

Écrit par : airy-hugues millet | lundi, 12 novembre 2007