dimanche, 29 janvier 2006
Il fût d'une exquise courtoisie
En guise d'au revoir au Vrai Parisien, qui nous quitte pour les rivages de l'Amour, cet extrait de la contribution de Vincent Descombes, "Une philosophie de la première personne", au numéro de L'Herne consacré à Paul Ricoeur, 2004, extrait tiré lui-même d'une note de bas de page de Syntaxe ou l'autre dans la langue de Renaud Camus :
Ainsi, contrairement à la thèse des philosophes dites de l'existence humaine, la situation propre à la troisième personne grammaticale n'est nullement celle d'une personne "chosifiée" ou "impersonnifiée", car ce peut fort bien être celle d'une personne dont on veut marquer qu'elle ne participe pas présentement à un dialogue avec nous. Pour la même raison, le fait pour un locuteur de se présenter à la troisième personne ne doit pas être compris comme une fuite dans la chosification et l'impersonnel. La troisième personne utilisée en lieu et place de la première peut marquer un retrait du locuteur hors de la relation d'interlocution destiné à se protéger des tensions inhérentes à une confrontation. Mais le "billet à la troisième personne" montre qu'il peut s'agir aussi d'une convention permettant à la personne qui me parle de ne pas interpeller trop brutalement son interlocuteur et d'instaurer entre nous un rapport d'exquise courtoisie.
16:30 Publié dans Noosphérique | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 28 novembre 2005
San Marco
Quoique la dédicace fasse offense à ma modestie, je ne peux que vous conseillez la lecture de ce texte superbe de Dominique Autié, ainsi, d'ailleurs, que celle de l'intégralité de sa petite philocalie L'ordinaire et le propre du livre.
Ainsi, Venise.
Le ciel et l'eau s'ouvrent, au pli vertical des cahiers – l'œil sait.
19:50 Publié dans Noosphérique, Venise | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 16 novembre 2005
Quelques brèves
Il sera bientôt possible de créer un rayon Venise dans notre bibliothèque, au train où certain[s] font des acquisitions effénées d'ouvrages sur ce sujet ; d'autant plus que je viens de réussir à dénicher un exemplaire à un prix raisonnable de la Description de San Marco de Michel Butor.
A propos de Michel Butor, j'ai omis de remercierguillaume (mes bouquins refermés) benjamin (le Vrai Parisien) de m'avoir conseillé la lecture de L'embarquement de la reine de Saba d'après Claude Lorrain, ce qui vous a valu récemment ce pensum.
A propos de Michel Butor, j'ai omis de remercier
10:35 Publié dans Brève, Noosphérique, Venise | Lien permanent | Commentaires (6)
mercredi, 26 octobre 2005
C'est mon choix
J’ai réorganisé récemment la liste des blogues que je lis, et que je lie pour que vous les lisiez, car elle commençait à revêtir une absence de forme préjudiciable à son usage. Ce sont en effet les liens d’une page à l’autre qui font un des intérêts d’Internet et, dans le cas particulier des blogues, qui permettent la découverte, et par conséquent l’enrichissement. Une trop longue liste décourage le lecteur, me semble-t-il, de tenter l’aventure.
Mais, et beaucoup d’autre l’ont dit bien avant moi, un classement logique et cohérent s’avère bien difficile, mes goûts me portant vers des blogueurs éclectiques. Aussi, j’ai choisi une voie subjective et intuitive, en prenant comme tête de chapitre des œuvres du cantor de Leipzig (non, je ne suis pas monomaniaque).
Sur le clavier bien tempéré (en hommage particulier à Dominique Autié), mes plaisirs de lecture.
L’art de la fugue ou la culture dans tous ses états, mais surtout dans ses états d'intellignece et de curiosité.
Mais, et beaucoup d’autre l’ont dit bien avant moi, un classement logique et cohérent s’avère bien difficile, mes goûts me portant vers des blogueurs éclectiques. Aussi, j’ai choisi une voie subjective et intuitive, en prenant comme tête de chapitre des œuvres du cantor de Leipzig (non, je ne suis pas monomaniaque).
Sur le clavier bien tempéré (en hommage particulier à Dominique Autié), mes plaisirs de lecture.
L’art de la fugue ou la culture dans tous ses états, mais surtout dans ses états d'intellignece et de curiosité.
Dans l’offrande musicale, la musique tient la première place - à tout le moins une grande place, ce qui n’est pas si courant.
La passion selon saint-matthieu les anime pour décrire leur quotidien, leurs émotions, mais pas uniquement.
Assistent à la messe en si les esprits frondeurs.
Les variations Goldberg analysent les images fixes et animées, entre autre.
Les concertos brandebourgeois nous parlent de notre société, de la politique, de l’économie, de la justice.
Le concerto italien, un parfum de l’étranger.
Et enfin l’oratorio de noël regroupe les inclassables (il en faut bien).
Naturellement, chacun des blogues cités auraient pu faire partie de plusieurs catégories, mais bon, c’est mon choix ; je reste cependant à l’écoute des réclamations.
La passion selon saint-matthieu les anime pour décrire leur quotidien, leurs émotions, mais pas uniquement.
Assistent à la messe en si les esprits frondeurs.
Les variations Goldberg analysent les images fixes et animées, entre autre.
Les concertos brandebourgeois nous parlent de notre société, de la politique, de l’économie, de la justice.
Le concerto italien, un parfum de l’étranger.
Et enfin l’oratorio de noël regroupe les inclassables (il en faut bien).
Naturellement, chacun des blogues cités auraient pu faire partie de plusieurs catégories, mais bon, c’est mon choix ; je reste cependant à l’écoute des réclamations.
14:35 Publié dans Listes, Noosphérique | Lien permanent | Commentaires (27)