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vendredi, 20 octobre 2006

La Campagne de Bourgogne

Le site de Vézelay est remarquable, nonobstant sa basilique, par les points de vue qu’il offre, de la ville et vers la ville.
Mais chacun sait que les points de vue les mieux situés déçoivent régulièrement par la dégradation de leurs vues : destruction des haies et des chemins par les remembrements, construction de hangars en tôle ondulée, de silos, de châteaux d’eau, de pylônes et de lignes électriques, avènement inexorable de l’agriculture sous plastique, lotissements, autoroutes, ronds-points, que sais-je encore...
A cet égard, la campagne de Bourgogne résiste encore vaillamment, aidée en cela, probablement, par la création du parc naturel régional du Morvan, mais aussi par le dépeuplement qui y a longtemps sévi et son éloignement des courants économiques majeurs.
Autour de Vézelay, la préservation du paysage rural tient du miracle.


C’est une figure de style, bien évidemment, et l’on voudrait bien croire qu’inspirés par la colline éternelle, les édiles, les habitants et les agriculteurs se seraient spontanément abstenus des errements constatés partout ailleurs, construisant ainsi autour du village une mandorle protectrice à l’image de celle entourant le Christ dansant du portail central du narthex.


Mais il faut bien rendre à la férule des architectes des Monuments Historiques et des Bâtiments de France, à la loi et aux règlements ce qui leur revient, seules les interdictions et les prescriptions ayant permis d’éviter les nuisances habituelles.

Tout cela rend les promenades autour de Vézelay particulièrement agréables, et je vous en propose quelques images bucoliques (reconnaissons tout de même que la densité des routes départementales fait que l’on a un peu de mal à s’extraire d’un bruit de fond automobile).










12:50 Publié dans Vézelay | Lien permanent | Commentaires (4)

mercredi, 18 octobre 2006

Célébrations

Eu égard à la modestie de sa taille – cinq cents habitants environ – l’attrait de Vézelay sur les artistes, et en premier lieu sur les écrivains, est remarquable ; explicable, bien sûr – la basilique, le site, la proximité relative de Paris – mais tout de même remarquable. L’activisme commémoratif des édiles vézeliens, à une certaine époque, permet de s’en rendre compte de visu.





Jules Roy n’a pas eu droit à sa plaque de pierre, mais sa maison est signalée, son bureau et le parc étant ouverts à la visite.


Le « peintre de Vezelay », quoique gloire seulement régionale (ou gloire d’un autre temps peut-être), a droit aussi à son rectangle de marbre noir.


Je soupçonne un certain comte d’avoir rédigé lui-même sa dédicace, et de l’avoir faite graver et poser de son vivant, de peur que ses qualités ne soient méconnues après sa mort.


Ironiquement, la seule célébrité née à Véselay, Théodore de Bèze (compagon et successeur de Calvin), appartient à une religion dont les sectateurs locaux, les huguenots, ont grandement contribué à la dégradation de l’abbaye, avec la Révolution, le temps et les impérities des chanoines et des habitants.


D’autres passants, soit que leur renommée fut insuffisante, soit qu’ils résidèrent à l’hôtel, ne sont pas honorés : Henri Petit, Le Corbusier, Paul Eluard, Fernand Léger… (sans compter Viollet-le-Duc dont les mérites ne sont pas suffisamment reconnus, à mon avis (en tout cas pour ce qui concerne Vézelay)).
D’autres enfin avaient préféré s’éloigner, non sans raisons je suppose, du Monte Scorpio : Maurice Clavel à Asquins, les Zervos à La Goulotte.

Mais le véritable lieu de recueillement n’est ni en haut, ni en bas. Il est entre-deux, seul au milieu de la pente.
Il est double, en fait : le vieux cimetière à l’écart avec ses concessions perpétuelles délabrées, dominé par le plus récent, qui semble plus habité.

L’esprit qui souffle ici incite, dans l’art de la pierre tombale, à la sobriété, voire à l’ascétisme. Cette absence d’emphase oblige le visiteur à errer parmi les allées à la recherche de Jules Roy ou de Georges Bataille, tant ceux-ci se sont ingénié à s’effacer et à disparaître.






Cette errance parmi les tombeaux effondrés, dans un paysage bucolique, est particulièrement mélancolique.

Mais l’acmé émotionnelle de cette promenade mortuaire fut pour moi la station devant le rosier d’Ysé.


« Seule la rose est assez fragile pour exprimer l’éternité » est il gravé en manière d’épitaphe au revers du monument.
Paul Claudel n’a pas signé.

18:00 Publié dans Vézelay | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 16 octobre 2006

Vézelay, Vézelay, Vézelay !

20:53 Publié dans Vézelay | Lien permanent | Commentaires (6)

dimanche, 15 octobre 2006

Une image de Chartres par semaine (12) - Tracteurs

Aux beaux jours, à Chartres, on sort les vieux tracteurs.




mardi, 10 octobre 2006

De retour...












... dans une semaine.

08:00 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)