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jeudi, 21 juin 2007

« La première fois » que j’assiste à un concert de Maurizio Pollini et que je cours dans les couloirs du métropolitain

Je dois bien reconnaître que j’avais décidé de me rendre à ce concert moins mû par un véritable intérêt pour Maurizio Pollini que pour compléter ma pianoliste par un des grands pianistes de notre temps (il en sera de même pour Evgueni Kissin la semaine prochaine).

Lundi soir, j’ai donc assisté, dans un théâtre du Châtelet plein à craquer de spectateurs décidés à applaudir la vedette coûte que coûte, à un récital consacré à Schumann, puis à Chopin.
Ce fut du grand piano, mais peu propice à de grandes émotions, par une curieuse double inéquation entre le jeu de Pollini, le répertoire et mon propre goût.
D’une part, le refus du pianiste de verser dans l’épanchement romantique et les effets d’esbroufe, sa hauteur de vue, sa maîtrise et son sens de la ligne conviennent parfaitement, pour moi, à Chopin ; mais je dois avouer que je supporte de moins en moins ce répertoire, et que des pages comme la Polonaise héroïque ou l’Etude révolutionnaire me révulsent désormais.
En revanche, et d’autre part, j’adore Schumann, et en particulier les Kreisleriana (nettement moins l’Allegro op.8, trop désarticulé). Las ! Si la maîtrise, la technique et la rigueur sont toujours là, où sont passés la poésie, la fougue, la folie, le désespoir schumanniens ?

Après trois bis chopiniens (sur les cinq donnés au total), je me décide à quitter la salle, n’étant pas disposé à attendre deux heures le train de minuit et demi. Arrivé à dix heures et vingt huit minutes sur le quai de la ligne 4, j’ai dû courir comme un dératé pour attraper de justesse le train de dix heures trente, heureusement parti avec cinq minutes de retard.
N’étant guère sportif, j’en ai encore aujourd’hui mal aux jambes.

Je ne crois pas que je retournerai voir et entendre Maurizio Pollini (sauf dans Debussy, peut-être ?).



Lundi 18 juin 2007 – Théâtre du Châtelet – Maurizio Pollini (piano) – Robert Schumann : Allegro, opus 8Kreisleriana, opus 16 – Frédéric Chopin : Prélude, opus 45Ballade n° 2, opus 38Nocturnes, opus 27Scherzo n° 3, opus 39Polonaise n° 6 «Héroïque», opus 5

Commentaires

Pas la première fois que je lis ici une note sans intérêt

Écrit par : Cours, Chopin, cours ! | jeudi, 21 juin 2007

Mais si, c'est très intéressant.

Écrit par : Dj Chou Man | jeudi, 21 juin 2007

Je vous demande de vous arrêter.

Écrit par : Maurice Pollin | jeudi, 21 juin 2007

Prochaine fois, allez-y plutôt en matinée...

Écrit par : Chou, man ! | jeudi, 21 juin 2007

Les deux nocturnes ont pourtant déclenché des "snif" dans la salle (entre deux quintes de toux), le scherzo a été joué avec beaucoup de fougue et l'étude d'exécution transcendante (l'un des bis de la fin) était carrément survoltée... Mais bon, je conçois que Pollini ne "parle" pas à tout le monde.

Écrit par : John Styx | jeudi, 21 juin 2007

Mais non (mais non), Pollini dans Chopin me parle (je note que vous n'avez pas évoqué l'émotion de Schumann), mais c'est Chopin qui ne me parle plus (les nocturnes encore, je le reconnais).

Écrit par : Philippe[s] | jeudi, 21 juin 2007

J'avoue connaître moins bien Schumann que Chopin, et le son du piano m'a paru assez dur au début du récital avant de s'épanouir par la suite. Hallucination personnelle ou préparation insuffisante du Hambourg/Fabbrini ? En tout cas ça m'a un peu gêné en première partie.

Écrit par : John Styx | jeudi, 21 juin 2007

Tiens, votre note me fait ressouvenir d'une course similaire pour aller entendre Musica Antiqua Köln à Versailles lors des des Journées François Couperin. En cette soirée, le "mythe" Goebel avait été sacrément écorné, car, à mon oreille, décidément bien peu à l'aise dans la musique française, surtout en comparaison avec un Telemann splendide en seconde partie de programme. Même course pour renter ensuite, même mal aux jambes, même vide au coeur.

Écrit par : jardinbaroque | samedi, 23 juin 2007

Moi j'avais trouvé Goebel et spn MAK absolument calamiteux dans de la musique italienne (avec AS v. Otter)

Écrit par : Philippe[s] | samedi, 23 juin 2007