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vendredi, 05 janvier 2007

C'est fini !




Voilà, la semaine dernière, nous avons assisté au dernier épisode de l’Homme qui danse de, avec, par Philippe Caubère (et sa mère, et madame Colomer, et Ariane Mouchkipiline, et…, et…).
Après six soirées, auquelles nous avons été bien inspirés d’assister dans l’ordre, pour apprécier la construction d’ensemble, les références, et la profondeur des mises en abîmes, c’est avec une sorte de déchirement que nous quittâmes la salle une dernière fois, d’autant plus qu’il est à peu près certain que Philippe Caubère ne reviendra plus à l’exercice – certes, il a annoncé un Epilogue en septembre, et je veux y croire, mais je ne peux m’empêcher d’avoir de forts doutes.

J’avais écrit, après le premier épisode, que l’entreprise titanesque de l’Homme qui danse, et du Roman d’un acteur, n’était pas exempte d’écueils. En fait, Caubère les évite, car d’une part il s’agit là d’un véritable texte, et même d’un texte très écrit, assez loin donc de l’improvisation initiale ; et d’autre part il n’est pas vraiment question d’une autobiographie, mais bien plus d’une écriture à partir d’éléments autobiographiques, pleine de folie et d’imagination.

Aboutissement, quintessence, synthèse, ce sixième épisode, Ferdinand, met aussi en évidence une qualité primordiale du spectacle, sous-jacente partout ailleurs, mais plus ou moins cachée sous le rire et le délire : à savoir l’émotion, qui envahit le spectateur tout au long de la dernière scène, qui mêle le tournage de Molière et l’agonie de la mère, et qui culmine sur les derniers mots du fils « Maman ! Maman ! tu es là ? ».

Qualité primordiale au point que la seule faiblesse de ces dix-huit heures de spectacle se situe pour moi dans la deuxième partie (Le Mépris) du quatrième épisode, Avignon, en raison précisément de l’absence d’émotion et de tendresse pour les personnages. Au contraire, c’est la détestation de Caubère pour ces gens qui ont conspué Vilar en 1968 à Avignon, et ce qu’ils sont devenus par la suite, que l’on ressent, et c’est assez désagréable.

Un petit clin d’œil pour terminer :


C’est Tintin au Tibet qui servait de support rigide au texte que suivait la souffleuse-productrice de Philippe Caubère, assise au premier rang tous les soirs.

Bravo, et merci.

Commentaires

Et quand le rideau se baisse, quand la nuit fraîche achève le rêve, quand enfin on accepte de dormir, la phrase qu'on se murmure c'est : cela ne fait que commencer car demain s'il repasse, nous prendrons un billet.
C'est l'effet Caubère, l'effet Philippe Adrien ou Wilson. C'est l'effet Footsbarn ou Hourdin. C'est l'effet de ceux qui l'espace d'un instant vous transportent avec eux.
Bonne année puisqu'elle commence avec cet espoir et ces souvenirs ! ; )

Écrit par : Dom | mardi, 09 janvier 2007

Ah ! Un point de désaccord sur Philippe Adrien (un de mes plus mauvais souvenirs de théâtre : Rêves d'après Kafka) !

Écrit par : Philippe[s] | samedi, 13 janvier 2007

J'ai vu de lui :
L'annonce faite à Marie, qui m'a définitivement marqué.
Et En attendant Godot, dans une petite salle marocaine, j'en ai encore des souvenirs étonnants et précis, dont l'image de Lucky, recouvert d'argile et ressemblant plus à un rocher vivant qu'à un être humain.
C'est probablement d'ailleurs la scénographie qui m'a toujours accrochée ainsi qu'un jeu d'acteur qui collait à la peau artificielle du personnage.
Je n'ai pas assisté à Kafka, je ne pourrai donc pas me prononcer... !

Écrit par : Dom | samedi, 13 janvier 2007

France 2 a diffusé en juillet 7 épisodes de "l'homme qui danse" et en propose les vidéos à l'adresse suivante :
http://programmes.france2.fr/homme-qui-danse/index.php?page=article&numsite=66&id_article=124&id_rubrique=70

Écrit par : alph | jeudi, 23 août 2007

Merci pour le lien. Mais ce n'est pas fini, puisqu'il y a bientôt l'épilogue ! (en deux parties)

Écrit par : Philippe[s] | vendredi, 31 août 2007