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mardi, 14 novembre 2006

Caubère - Scène 1 - Première prise - Clap

Ceci va certainement réjouir M. : j'ai adoré le premier volet de l'Homme qui danse. Philippe Caubère est un acteur prodigieux (tout serait à citer : l'accouchement, le concert de Johnny...) et son projet titanesque, quoique fondé sur un quotidien tout ce qu'il y a de plus banal (au moins pour ce premier épisode).
Pour mes lecteurs qui ne sauraient pas de quoi il retourne, Philippe Caubère a un site et cette page notamment explique sa démarche.
Autobiographie théâtrale, comique et fantastique, tout est dit dans le sous-titre, y compris les écueils qui guettent l'acteur, auteur de sa propre vie et de celle de ses proches - vertigineux abîme où mère, acteur, fils et auteur s'interpellent les uns les autres.

Car écueils il y a, me semble-t-il : risque d'un auto-enfermement de l'acteur et de l'auteur dans l'autobiographie (après/avant l'Homme qui danse, le Roman d'un acteur), risque d'un étiquetage par le système théâtral (les directeurs d'institutions, les producteurs, la critique...) et les spectateurs. Il est frappant de constater que les autobiographies caubèriennes ont généré de véritables groupies, d'une part, et que d'autre part, une partie des spectateurs est venue uniquement pour l'aspect comique du spectacle, ce qui est un contre-sens absolu.

Plus profondément, la force du Théâtre tient beaucoup à l'écart entre l'acteur et son texte, la distance entre le personnage et l'interprète. L'on n'est pas loin, dans l'Homme qui danse, de l'abolition de cet écart et de cette distance ; et c'est là tout le talent phénoménal de Philippe Caubère d'arriver à maintenir présent le caractère théâtral de son oeuvre, par l'exagération, le regard parfois ironique et cruel, les effets de miroir...

Cette gigantesque entreprise autobiographique présente aussi le risque d'être autodestructrice : j'ai pensé à Renaud Camus, à son Journal et au dilemne du diariste - pour écrire, il faut vivre ; mais écrire empêche de vivre - ainsi qu'à cette nouvelle de Borgès (dont j'ai oublié le titre) dans laquelle un personnage qui n'oublie rien est incapable de vivre - la vie, c'est l'oubli.
Aussi je suis très heureux d'avoir vu Philippe Caubère, avant l'Homme qui danse, dans Recouvre-le de lumière, sur un autre registre, et avec les mots d'un autre (superbe texte d’Alain Montcouquiol).

J'attends avec impatience les prochains épisodes.

Commentaires

Funes ou la mémoire in Fictions.

Écrit par : Tlôn | mercredi, 15 novembre 2006

Plus que des groupies, car il y a un aspect "star system" dans lequel il n'entre pas. Ses spectacles autobiographiques (entrecoupés d'autres productions, pour éviter effectivement l'enfermement) sont d'une rare force d'expression, de légèreté et de réflexion. On passe du rire, le plus souvent, au sérieux, l'émotion en tous cas est toujours intacte.
Caubère disait lui-même que c'était écrire, jouer sa vie pour exorciser une souffrance. Aujoud'hui je ne pense plus que c'est le cas. Ce qu'il a eu besoin de raconter il a pu le faire. Sa vie, il nous la raconte plus qu'il ne nous la crie maintenant. C'est en tous cas un réel bonheur de vivre ces moments de scène qui ne nous quittent plus. J'attends qu'il repasse par chez nous : )

Écrit par : Dom | mercredi, 15 novembre 2006

Coucou Dom!
l'homme qui danse pièce qui doit durer 2 h 30 n'est qu'une partie (1 douzieme) de la piéce Fleuve de Philippe Caubère : Le Roman d'un acteur qui doit faire en tout entre 24 et 30 h00 de Spectacle !
Il est seul sur scène et fait vivre des personnages qu'il a connu, la deuch d'Ariane Mnouchkine, Ariane, la troupe ... ! Attention ce n'est pas un one man show mais du théatre seul! il y'a une différence qu'on ne peut saisr qu'en assistant à son spectacle! C'est un spectacle unique il y'a aussi 68 d'apres Ferdinand que je n'ai pas vu mais dont j'ai le texte ! j'ai vu plusieurs versions de l'homme qui danse ! il a fait évolué sa pièce! Les puristes n'apprecient pas moi si car le théatre est un art vivant et je comprends qu'il ne raconte pas son histoire de la même façon! Je sais qu'il souhaite passer à autre chose; alors si vous avez l'occasion de le voir ne la ratez pas, ne le ratez pas ! quoiqu'il joue courrez y ! C'est un spectacle unique !
Vous pouvez aussi le voir dans recouvre le de lumière et Aragon au théatre s'il les joue encore ! Au cinéma dans Molière, la gloire de mon Père et le Chateau de ma mère !

Écrit par : Alter Ego | vendredi, 17 novembre 2006