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dimanche, 10 décembre 2006

Une image de Chartres par semaine (20) - Bleus

Le bleu de Chartres est double : à gauche le bleu roman (XIIe), à droite le bleu gothique (XIIIe). Mais aucune alchimie mystérieuse, simplement une histoire d'oxydes métalliques...

Commentaires

Quand on parle du mystère du bleu de Chartres, ne veut-on pas simplement dire que le secret du dosage des poudres et pierres s'est perdu et que "l'alchimie", c'est-à-dire le juste équilibre (et non une magie, une sorcellerie), est désormais inconnue? (un peu comme on dirait qu'il n'y a nulle magie dans un Stadivarius, que du bois et un vernis?)

Écrit par : VS | lundi, 11 décembre 2006

histoire de n'y voir que du bleu...

Écrit par : Enn' | lundi, 11 décembre 2006

Merci pour ces bleus.

Savais-tu que les morceaux de verre qui composent les vitraux s'alourdissent à leur base et s'affinent à leur somment, lentement, au cours des siècles?

Écrit par : selian | mardi, 12 décembre 2006

"Petalled with panes of azure, gules and or..."
(Edith Wharton)

Je ne sais pas pourquoi les traquebaques ne fonctionnent pas.

Écrit par : MuMM | mardi, 12 décembre 2006

La première intervenante me retire les mots de la bouche....

Écrit par : Tlön | mardi, 12 décembre 2006

Il s'agirait donc d'une alchimie poétique... (mais je crois bien que les bleus de Chartres ne sont pas perdus, et quant à Stradivarius, il y aurait beaucoup à dire).
Sélian> non, je ne le savais pas
MuMM> j'ai supprimé la possibilité de traquebaques pour cause de spam (merci pour la traduction d'Edith Wharton)

Écrit par : Philippe[s] | mardi, 12 décembre 2006

[Stradivarius]
Mais on t'en prie, dis ! Tu veux parler de la simple histoire du vernis magique et du temps qui bonifie, ou il y a autre chose ?

Et de quels oxydes métalliques s'agit-il, précisément ?

Écrit par : DavidLeMarrec | mercredi, 13 décembre 2006

Traduction d'E.W.: de rien. Le deuxième sonnet est à venir. (Yet when ?)

Écrit par : MuMM | jeudi, 14 décembre 2006

Michel Pastoureau ,dans " Bleu , histoire d'une couleur" (2000 , éditions du Seuil ) parle peut-être de ce bleu de Chartres ...

Écrit par : alph | jeudi, 14 décembre 2006

David> Cobalt, puis Manganèse. Pour ce qui concerne Stradivarius, il y a aussi le Nom qui prend le pas sur le son (et qui entraine de drôles de résultats dans les écoutes à l'aveugle).
Alph> un petit peu (pp 45-46 de l'édition de poche)

Écrit par : Philippe[s] | dimanche, 17 décembre 2006

J'ai pu sortir le livre de Michel Pastoureau sur l'histoire du bleu , dans l'édition originale . Dans une notule (accompagnant la reproduction du" mois d'avril") baptisée "le bleu de Chartres" , il dit ceci ,qui ne figure pas dans l'édition de poche :
"Le célèbre bleu de Chartres pourrait aussi bien être qualifié de "bleu de Saint-Denis" , car il a été mis au point sur ces deux chantiers (et quelques autres) vers le milieu du XIIe siècle . Il s'agit d'un bleu très lumineux , à fondant sodique et coloré au cobalt . Très résistant , il a traversé les siècles tandis que les rouges et les verts qui lui étaient contemporains se sont fortement altérés ; La vierge de Chartres dite "Notre-Dame de le Belle Verrière" , (...) , date bien du milieu du XIIe siècle mais , après le grand incendie de 1194 , elle a été réinstallée , vers 1215-1220 , dans le nouveau déambulatoire de la cathédrale gothique (la tête a été en partie refaite ) .

Écrit par : alph | jeudi, 18 janvier 2007

En poursuivant l'examen du livre de Pastoureau, j'ai trouvé une note accompagnant la verrière des trois fils de Noé de la cathédrale de Canterbury (1200) qui précise : "Dans les vitraux de la fin du XIIe siècle , les splendides tons de bleu , clairs et lumineux , créés pour les verrières de Saint-Denis , de Chartres et du Mans une ou deux générations plus tôt , commencent à se faire plus sombres et plus épais en raison de l'emploi de sels de cuivre ou de manganèse à la place du cobalt . Le bleu du roman tardif n'a déjà plus la limpidité du roman à son apogée ."
A propos de Pastoureau , il est amusant d'apprendre qu' après sa thèse à l'École des Chartes , sa deuxième thèse porte sur l'étude du cochon : médiéviste il a consacré 25 ans de sa vie à travailler sur le cochon et est devenu notamment l'historien du porc !
Voir une conférence " De l'héraldique à la symbolique ", dans laquelle il retrace son parcours :
http://www.ulb.ac.be/philo/rmblf/compterendu9.html

Écrit par : alph | vendredi, 19 janvier 2007

Alph> Merci pour ces recherches.

Écrit par : Philippe[s] | dimanche, 21 janvier 2007