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samedi, 18 juin 2005
Rothko et Thursz
On songe beaucoup à Rothko en observant les peintures de Thursz, et cela bien que Thursz préférât Soutine, si ma mémoire est exacte. De Soutine on ne trouve aucune trace directe, dans son œuvre, que des allusions à Chartres, assez fréquentes ; tandis qu’à Rothko on pense à tout moment, par un effet de fascination assez comparable, chez les deux artistes, produit en l’un et l’autre cas par la pure matérialité colorée de la peinture, par la couleur faite matière, étant immédiatement matière, indissociable de la matière : et il se trouve que cette matière, chez l’un comme chez l’autre, compte parmi les plus belles de toute l’histoire de la peinture - et chez Thursz elle est encore plus somptueuse, peut-être, plus profonde, plus variée, plus moirée, mieux inépuisable encore que chez Rothko.
Renaud Camus Outrepas Journal 2002
Frederic Matys Thursz Fuchsin 1986-1988-1989
17:15 Publié dans Peinture, Renaud Camus | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
[bis] C'est de la peinture pour un type qui boit du « bon vin » dans son château après avoir présenté son ami à sa maman.[ter]
Mais c'est pas désagréable.
Écrit par : sk†ns | dimanche, 19 juin 2005
..."par la couleur faite matière, étant immédiatement matière" ...
si je remplace le mot "matière" par "couleur", alors je pense à Barnett Newman.
http://www.tate.org.uk/modern/exhibitions/newman/default.htm
Écrit par : Quel Fourbi ! | dimanche, 19 juin 2005
C'est curieux, je n'ai pas souvenir d'avoir vu d'oeuvres de Barnett Newman lors de ma visite à la Tate Modern; pourtant cela a l'air intéressant.
Skoty, je te mets au défi de retrouver tes sources.
Écrit par : Philippe[s] | lundi, 20 juin 2005
Cétait une expo magnifique, je ne connaissais pas cet artiste et cela a été une découverte (sans compter celle de la Tate Modern)
Écrit par : Quel Fourbi ! | mardi, 21 juin 2005