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mercredi, 01 avril 2009

Les Vêpres de Monteverdi


Alors que les Vêpres de la Vierge de Monteverdi sont une de mes œuvres fétiches, de celles que j’écoute depuis les premiers pas de mon éducation musicale, je ne les avait entendues en concert qu’une seule fois avant janvier dernier, et dans de mauvaises conditions, puisque j’étais placé dans le bas côté de la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix en Provence (autant dire dans la nef de l’ancienne église romane, soit derrière une muraille par rapport aux musiciens situés dans le chœur), et que d’autre part, John-Eliott Gardiner, qui dirigeait alors (nous sommes en 1982) avait, contrairement à ce qui figurait dans le programme, choisi (hormis le Magnificat final) des extraits de la Selva Morale, et non la version habituelle des Vêpres de 1610 (en résumé, je n’avais rien entendu, et ce n’était pas la bonne œuvre).

Ironie du sort, ce n’est pas non plus une version princeps que j’ai pu récemment voir et écouter au Théâtre du Châtelet, mais cette fois en toute connaissance de cause, puisque je savais qu’Oleg Kulik et Jean-Christophe Spinosi , fidèles en cela au nouvel esprit des lieux, allaient proposer une expérience dépassant largement le concert classique (une liturgie spatiale, comme nous l’a indiqué le plasticien russe en propos liminaire).

Il fallait bien sûr accepter le principe que l’œuvre musicale monteverdienne ne soit qu’un des éléments du spectacle (un des plus importants, certes). Mais cette situation n’est elle pas plus proche de la réalité d’une liturgie de Saint-Marc de Venise, qu’une représentation dans l’atmosphère bien aseptisée de la salle Pleyel ?



La tentative de création d'une atmosphère liturgique moderne (voire post-moderne) fut en tout cas une réussite, mêlant spatialisation musicale (conforme en cela aux canons de la musique vénitienne du XVIIème siècle), jeux de lumières dans tout l'espace de la salle et de la scène, costumes, bruitages, musique thibétaine, le tout non exempt d'ironie et de distanciation (tant vis-à-vis du public que des artistes.
Une interprétation musicale de qualité était bien entendu indispensable à la tenue du spectacle, et elle fut là (vivante, dramatique et très bien chantée).




25 janvier 2009, Théâtre du Châtelet, Paris - Vespro della Beata Vergine - Claudio Monteverdi - Mise en scène, conception visuelle et costumes : Oleg Kulik ; Scénographie : Den Kryutchkov ; Conception sonore : Hermes Zygott - Ténors : John McVeigh, Tilman Lichdi ; Mezzo : Marie Kalinine ; Sopranos : Sylvia Schwartz, Valérie Gabail ; Basse : Nicolas Testé, Luigi de Donato ; Contre-ténor Florin : Cezar Ouatu - Ensemble Matheus, Chœur du Châtelet, direction musicale Jean-Christophe Spinosi

Commentaires

Spinosi n'était pas sous acides ce soir-ci ;o) ?

Écrit par : Jean-Christophe | vendredi, 03 avril 2009