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dimanche, 03 juillet 2005
De la répression

Il serait inutile, je suppose, de contester l’ntérêt patriotique de ces documents dont les philanthropes consciencieux frémissent coutumièrement de l’ergot à la caroncule.
Il ne le serait pas moins, vous en conviendrez sans blémir de rage, d’entreprendre la divulgation de l’universelle crapulerie des honnêtes gens. Les voleurs de grandes routes et les plus notoires malandrins eux-mêmes s’insurgeraient contre un tel décri des pondérateurs de l’équilibre social.
Léon Bloy le Torchon brûle in Histoires désobligeantes

00:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
"0" ou la xén0l0gie des chiffres ?
Belle tête "à Vlad T0t0" en tout cas.
Bien à vous Philippe.
Écrit par : LKL. | dimanche, 03 juillet 2005
Méfions-nous, en effet, du fantasme de la société parfaite, dont toute déviation aurait été exclue. Outre qu'il est évident qu'une telle société est impossible, en tant qu'elle serait inhumaine, tout effort pour y arriver engendre (a malheureusement engendré ici ou là) des contraintes d'Etat, des répressions, des névroses, pires que celles que notre société connaît.
Quant aux crapuleries ordinaires - et totalement acceptées par la société - elles sont évidemment légion, parfois moralement pires que les petits trafics des classes dominées, mais sans doute aussi tout aussi nécessaires à l'équilibre social. Qui de nous n'a pas ses petits arrangements.
De la même façon que la Liberté est indivisible, que l'amoindrir c'est en fait la tuer toute entière, je pense que le vrai bonheur de vivre est dans les marges, dans l'entre-deux, dans la césure, et non dans le rôle d'honnête homme ou femme que l'on est contraint de jouer au quotidien, sans quoi tout le silence de mensonges et de non-dit sur lequel repose notre société s'écroulerait.
Écrit par : Vrai Parisien | dimanche, 03 juillet 2005
Son pote Barbey disait bien qu'on ne savait plus le goût de cette liberté dont nous étions repus.
Écrit par : sk†ns | dimanche, 03 juillet 2005