Promenade dominicale à Chamarande

Côté patrimoine

Le corps du château de Chamarande (Essonne) date de la deuxième moitié du XVIIème siècle. Le domaine a été remanié au XVIIIème siècle, et les intérieurs complètement bouleversés aux XIXème et XXème siècles.

Les façades ont conservé leur allure typiquement Louis XIII.

Au XVIIIème siècle, des folies ont été construites dans le parc à la mode de l'époque. Ici le pavillon du Belvédère (depuis lequel la belle vue a été perdue, en raison de la croissance des arbres).

Côté nature

Comme souvent, le parc à la française a disparu au profilt d'un parc à l'anglaise.

Des arbres vénérables (ici un hêtre rouge) supportent vaillamment des excroissances parasites.

Contrairement aux apparences, la nature est parfaitement domestiquée, dans un parc à l'anglaise. Cependant le hasard garde toute sa place. Ici un ciel parfaitement bleu se reflète dans une eau sombre, un morceau de bois a perdu son écorce et luit au soleil couchant.
Photographie garantie sans trucage

Côté art contemporain (avec un quizz dedans)

Le domaine de Chamarande abrite des expositions d'art contemporain (dans le château et l'orangerie) et une collection permanente (en extérieur).
Delphine Gigoux-Martin - CaSe 40 - 2008

L'esprit des lieux règne dans le parc, où des œuvres conçues pour le site s'intègrent harmonieusement.
Roger Hiorns - L'Heure bleue - acier et parfum - 2003

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Les conférences au sommet tournent en rond. L'effet de serre a de beaux jours devant lui.
Art Orienté Objet - Sommet - 2002

Dans les salles du château rendues aveugles par le commissaire de l'exposition Légende, l'intérêt est plutôt dans l'effet d'ensemble que dans les œuvres prises une par une.

Chacun des moments du parcours du visiteur est marqué par un haïku. Mon préféré :

Aux admirateurs de lune
les nuages parfois
offrent une pause
(Matsuo Bashô 1644-1694)

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Une œuvre d'art se cache dans cette image. Saurez-vous la trouver ?

Ajout (17/09/2008) : Un indice : l'artiste se nomme Philip Newcombe

Chamarande (Essonne) - le 14 septembre 2008

Le croquis croqué croquant

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Un croquis que vous verrez sans nul doute bientôt du côté gauche.



Mise à jour du 1er mai : le croquis est ici

Comment massacrer efficacement un château de campagne

Etant invités en cette fin de semaine pascale à participer à une fête d'anniversaire familiale, nous pûmes échapper à la majeure partie du festival de Pâques.
Ces réjouissances se déroulèrent dans le cadre enchanteur d'un château du XIXe siècle et de son parc, d'apparence fort intéressante et de prime abord bien conservé, des efforts certains ayant même été faits pour cacher les nécessités inhérentes au monde moderne (des haies cachent les véhicules en stationnement et les poubelles, par exemple).

Malheureusement, l'usage du château en tant que lieu de réceptions a entraîné des aménagements fort malvenus sur la façade arrière.

Véranda, mobilier de jardin en plastique, terrasse en béton, une bonne partie du repertoire décrit par Renaud Camus dans son ouvrage drolatique consacré aux maisons de campagne y passe.

Dommage !

Foules

Samedi soir, gare Montparnasse (en fait, il est dimanche matin). Nous rencontrons tout d’abord une foule de policiers et de CRS entre lesquels nous slalomons pour atteindre notre train (qui pour une fois n’est pas une vieille guimbarde). Nous croisons sur le quai une foule de supporteurs des Girondins, relativement calmes, ma foi. De toutes les façons, nous avons deux forts volumes du Journal de Travers dans le sac pour nous défendre éventuellement (un coup sur la tête d’un ouvrage de 800 pages doit laisser quelques traces).
En l'absence de cris frénétiques, nous pensons que leur équipe a perdu (a perdu quoi et contre qui, je n’en sais fichtre rien). Nous apprendrons ultérieurement que les Girondins ont en fait battu l'Olympique Lyonnais en finale de la coupe de la Ligue.
Bordeaux mériterait-elle sa réputation de ville sage, voire triste, au milieu d’un Sud-Ouest exubérant ?

Dimanche matin. Je suis réveillé par les chants, tout à fait médiocres (cette soupe vaticandeusesque est vraiment à des années lumières de la Johannes-Passion de Bach ), de la foule des marcheurs du pèlerinage étudiant de Chartres, inspiré par Charles Péguy, une plaque commémorative apposée sur un pilier du sanctuaire en témoigne. Si les deux à trois mille pèlerins suivent plusieurs itinéraires différents dans la plate Beauce, ou dans la vallée de l’Eure, ils se rassemblent avant d’arriver à la cathédrale et passent tous dans ma petite rue résonnante.

La foule des prêtres attend devant la porte

Excellent !

Après un excellent Porto, une excellente pintade excellemment découpée, une excellente Tarte Tatin en provenance d'une excellente pâtisserie (classée deuxième au concours d'excellence des croissants parisiens), nous fîmes une excellente promenade dans la lumière vespérale, avant de savourer qui un excellent thé, qui un excellent chocolat à l'ancienne. Merci à nos excellents hôtes !

Dimanche 10 décembre 2006, Paris.

Promenade dans la brume : la descente de Chambles